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Burkina: la «requalification des faits», nouvel enjeu du procès des militaires

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Le procès des soldats de l’ex-régiment de sécurité présidentielle accusé d’avoir planifié une attaque contre la prison militaire afin de libérer les généraux Djbril Bassolé et Gilbert Diendéré se poursuit au Burkina. Après les réquisitions du commissaire du gouvernement, les avocats continuent leur plaidoirie. Tous les conseils des accusés rejettent la « requalification » des faits en « complot militaire ». Le président du tribunal leur avait demandé de répondre à cette question subsidiaire dans leur plaidoirie, « est-ce-que les faits pouvaient être requalifiées en complot militaire ? »

Selon la vingtaine d’avocats de la défense, les faits d’association de malfaiteurs et détention illégale d’armes à feu ne sont pas constitués pour les accusés. Et pour maitre Larousse Hien, le tribunal veut juste trouver « une pirouette » pour condamner les prévenus par la requalification des faits.

« Nous pensons que si le tribunal veut requalifier l’infraction d’association de malfaiteurs en complot militaire, c’est d’abord pour se couvrir, et pour pouvoir condamner. Est-ce que le tribunal a reçu des instructions pour condamner ? Nous n’en savons rien. Mais cette logique de vouloir requalifier pour forcément condamner nous amène à nous poser beaucoup de questions. »

Dans leurs plaidoiries les avocats persistent toujours sur la thèse du complot contre le caporal Madi Ouédraogo et ses co-accusés au regard des éléments en leur possession.

Maitre Christophe Birba : « Nous allons demander au tribunal d’avoir le courage d’explorer la piste de complot (…) Parce que quand un tribunal tente une requalification maladroite, ça veut dire qu’il est mal à l’aise. Combiné tout cela à l’instruction du dossier où vous avez des armes qui apparaissent et d’autres qui disparaissent, vous avez des munitions qu’on ne retrouve pas, vous avez des déclarations contenues dans les procès-verbaux que les accusés ne reconnaissent pas… Vraiment, il y a quelque chose qui ne va pas. Pour nous, il n’y a même pas doute. »

Les dernières plaidoiries ont lieu ce mercredi 18 janvier.

 

Source: RFI

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