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Gambie: Adama Barrow, un président très attendu

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L’ex-président gambien Yahya Jammeh a quitté son pays samedi 21 janvier au soir pour s’exiler en Guinée équatoriale, après avoir cédé le pouvoir à Adama Barrow, qui se trouve toujours au Sénégal. Avant le retour de ce dernier en Gambie où plusieurs défis l’attendent, la Cédéao préfère « sécuriser le pays ».

« Il faut qu’Adama Barrow rentre le plus rapidement possible dans le pays. Il ne faut pas qu’il y ait un temps de latence, il ne faut qu’il y ait une période où la Gambie se retrouve justement sans chef de l’Etat sur le territoire », a déclaré Mohamed Ibn Chambas, le représentant des Nations unies dans la sous-région, juste devant l’avion lorsque l’ex-président Yahya Jammeh partait.

Même souhait chez les voisins ouest-africains. Si la Cédéao dit vouloir rester vigilante sur l’entourage de Yahya Jammeh et sur le pays, il y a clairement la volonté de faire revenir Adama Barrow rapidement afin que la Gambie ne se retrouve pas sans président de la République.

Mais si le temps presse pour les négociateurs, aucune date de retour n’a en revanche été donnée officiellement. Selon plusieurs sources, Adama Barrow espère rentrer très rapidement à Banjul, mais son retour pourrait être différé. « Il faut d’abord sécuriser Banjul et l’ensemble du pays », affirme le président de la Commission de la Cédéao, Marcel Alain de Souza.

On voulait du changement, on voulait qu’il parte. Et voilà, c’est la nouvelle Gambie parce que les Gambiens l’ont décidé…

Sécuriser le pays avant le retour d’Adama Barrow

« Adama Barrow ne va pas loger tout de suite au palais présidentiel », ironise ce diplomate. La Cédéao a prévu de déployer quelque 7 000 soldats, au total. Pour le moment, environ 4 000 militaires sénégalais et nigérians sont sur le terrain, pour « nettoyer la capitale ».

« Cela nécessitera qu’on puisse mettre un certain nombre d’accents sur la sécurité et la défense. Ensuite, mettre l’accent sur l’unité nationale pour qu’il n’y ait pas de chasse aux sorcières, et ensuite nous devons mobiliser une partie des troupes pour que, pendant un certain temps, on puisse vraiment s’assurer que le calme est définitivement revenu, qu’il n’y a pas d’actes de sabotage, que la sécurisation est bien faite », énumère Marcel Alain de Souza.

Une fois rentré dans son pays, plusieurs tâches importantes attendent Adama Barrow. Il doit former son gouvernement, nommer un vice-président, remettre de l’ordre dans le pays et répondre aux nombreuses attentes des Gambiens. Dans un entretien accordé à la BBC, le nouveau président a d’ores et déjà annoncé la suppression de l’agence nationale des renseignements. Et surtout, la mise en place d’une Commission vérité et réconciliation, afin qu’il n’y ait pas de chasse aux sorcières contre les partisans du président déchu.

Source: RFI

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