Accueil NORD DU MALI Présidence du CJA : Azarok Ag Inaborchad est le président actif

Présidence du CJA : Azarok Ag Inaborchad est le président actif

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Le vendredi 27 janvier 2017, le Congrès pour la justice dans l’Azawad (Cja) a tenu une conférence de presse à son siège à Bacodjicoroni Golf. La conférence était animée par le président du Cja, Azarok Ag Inaborchad. Il avait à ses côtés Hamatta Ag Elmahdy, chargé de communication, et Ehaneye Ag Mohamedoune, chargé des affaires extérieures. Le but était de faire le compte-rendu du premier congrès ordinaire du Cja, tenu les 1, 2 et 3 décembre 2016 à Razelma, mais surtout d’informer l’opinion nationale et internationale que Hama Ag Mahmoud n’est plus membre du Cja et ne peut plus le représenter.

L’angle d’attaque de cette conférence de presse a été la présentation d’une vidéo retraçant les temps forts du congrès qui s’est déroulé à Razelma, dans le cercle de Goundam, où il y avait plus de 400 personnes réunies. Des délégués venus du Mali, de l’Algérie, du Niger et de la  Mauritanie. La cérémonie d’ouverture du congrès a été présidée par le secrétaire général par intérim Hama Ag Mahmoud. Le chef d’état-major du Cja, le colonel Abass Ag Mohamed Ahmad, les autorités politiques, administratives et coutumières du cercle étaient présents à l’ouverture des travaux. Du moins, c’est ce que nous avons vu sur les images.

Selon le président du Cja, Azarok Ag Inaborchad, leur congrès était prévu pour le 26 novembre 2016. Mais Hama l’avait reporté au 10 décembre 2016, puis à partir du 1erau 3 décembre 2016. Il avait encore voulu reporter cette date, mais il s’est heurté au refus des autres. D’après le président du Cja, tout le monde était présent à Razelma à la veille de la cérémonie d’ouverture, sauf Hama. Il est arrivé le 1er décembre et l’ouverture a été repoussée afin qu’il puisse prendre part. Et le congrès s’est déroulé en sa présence sans problème. Il a même accepté le poste de président d’honneur avant de refuser par la suite. Pour Azarok Ag Inaborchad, Hama est tout sauf le président du Cja.

Et Ehaneye Ag Mohamedoune, chargé des affaires extérieures, d’enfoncer davantage le clou. Il a fait savoir qu’il était sur le terrain trois semaines avant le début du congrès avec les combattants du Cja, au niveau de l’état-major est. Il dira que Hama a accepté le poste de président d’honneur, mais s’il veut à être «président actif, ça ne sera plus possible parce que le bureau que dirige Azarok, président, avec comme premier vice-président le député Oumar Sididié Traoré, composé de 67 membres, est l’unique bureau du Cja validé devant le chef d’état-major du Cja. Et c’est ce bureau que la branche militaire du Cja reconnaît, pas un autre». Pour les conférenciers, «Hama est esseulé et se fait manipuler par Ousmane Mohamedoune du CPA».

Les éclaircissements de Nasser

Dans une brève intervention, le chef de la Tribu Kel Antessar, Abdoul Majid Ag Mohamed Ahmad dit Nasser, a fait savoir que c’est sur  demande des ex-bases est du Hcua que le Cja a été créé. Parce que la communauté Kel Antessar sentait exclue par les gens de Kidal dans le cadre de la mise en place des autorités intérimaires. C’est ainsi que l’état-major est, c’est-à-dire les combattants de la communauté Kel Antessar ont saisi le chef de leur Tribu pour lui faire savoir qu’ils étaient exclus du processus de mise en application de l’accord. En effet, ils n’avaient pas été pris en compte dans le comité de suivi de l’accord, et également dans la désignation des membres du comité Justice vérité réconciliation. C’est alors que le chef de la Tribu leur a fait savoir qu’il préférait se mettre à l’écart des mouvements. Il s’est ensuite rendu en Mauritanie pour recueillir l’avis des réfugiés, d’autant que les cadres à Bamako et dans autres villes étaient d’accord avec la décision des combattants.

En plus, Abdoul Majid Ag Mohamed Ahmad dit Nasser, qui s’inscrit dans la République, a pris l’avis des autorités maliennes qui lui ont donné leur onction pour la création d’un mouvement. «Nous, on ne fait rien contre l’Etat. L’Azawad de notre sigle, ça ne veut rien dire. Tout le monde utilise le mot Azawad, même les milices maliennes, c’est tout. Sinon, on ne cherche pas d’indépendance. Azawad chez nous à Tombouctou, ce n’est qu’une zone de pâturage. Nous avons montré notre bonne foi à l’Etat malien lorsqu’on a hissé le drapeau malien à Gargando devant tout le monde. Ça, c’est déjà un signal que personne n’a pu donner. Devant la CMA, on a hissé le drapeau du Mali», a-t-il déclaré. C’est à cause de cet acte que les Kel Antessar ont été exclus dans la mise en œuvre des autorités intérimaires à Tombouctou. C’est pour cela que la communauté a créé son mouvement avec deux bases militaires.

Par ailleurs, pour Abdoul Majid Ag Mohamed Ahmad dit Nasser, Hama n’a jamais pas été secrétaire général par intérim. Il a été choisi comme porte-parole de l’aile politique provisoire. C’est par erreur qu’il a été désigné secrétaire général par intérim. Et c’est à ce titre qu’il a pris part au congrès dont il a dirigé la cérémonie d’ouverture. À l’issue de ce congrès, la commission d’investiture a mis en place un bureau qui a été approuvé par tout le monde. Et à la différence des autres mouvements, le Cja a une grande particularité : il est dirigé par un bureau inclusif avec des Arabes, des Sonrai, des Tamasheq, nomades et sédentaires. Tout le monde est représenté dans le bureau. Toutes les communautés de Goundam sont membres de ce bureau. Le congrès s’est déroulé devant tout Goundam et Tombouctou, les maires, les députés et les responsables militaires et administratifs.

Pour Abdoul Majid Ag Mohamed Ahmad dit Nasser, le Cja symbolise la paix ; il s’engage pour le Mali et ses actions s’inscrivent dans ce cadre.

Kassim Traoré

 

Source: Le Reporter

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