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Edito : Ce qui attend IBK…

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Le Président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, est absent du bercail il y a quelques semaines. IBK est en  visite privée en France pour raison de santé. Plus de peur que de mal. Aux dernières nouvelles annoncées par la Présidence de la République, le Chef de l’Etat est au mieux de sa forme. Il rentrera aujourd’hui.

Les nouvelles (état de santé et le retour d’IBK) sont rassurantes. Après IBK, la situation a beaucoup évolué sur le terrain. L’opération de déguerpissement  des occupants de  MalitelDa ; la visite des responsables  politiques (opposition-majorité) aux blessés de l’attentat du camp du MOC à Gao ; le deuil interminable qui plane sur le centre du Mali avec les assassinats d’élus locaux ; la réserve de la CMA à prendre part à la rencontre du Comité de Suivi de l’Accord à Bamako…

Ces quelques nouvelles ont dominé l’actualité. Elles mériteraient, une fois le retour d’IBK au bercail, une attention toute particulière.

L’opération de déguerpissement de la ruelle dénommée MalitelDA a suscité une vive tension dans la capitale malienne. Les victimes, après la décision des autorités, ont posé des actes afin de manifester leur déception. Sit-in devant l’assemblée nationale et enfin une rencontre avec madame le gouverneur Ami Kane en début de semaine. Les manifestants, victimes et leurs soutiens, dénoncent la vision destructive des autorités. IBK est le premier cité ! Les actes posés sous son régime vont à l’encontre de ses promesses de campagne.  La création de 200 000 emplois est de loin une réalité… le régime s’aventure encore  dans une vaste opération de destruction de milliers d’emplois des Maliens évoluant dans l’informel, qui ont préféré inventer des emplois que de tendre les mains à l’Etat.

Pour la cohésion, imposée par les circonstances de l’heure, entre partis politiques (opposition-majorité) après le carnage de Gao a prouvé des effets salvateurs. Elle a remonté le moral des blessés, réconforté les familles des victimes et donné espoir au peuple malien quant à l’avenir du Mali. C’est ce qui manquait ; car une fois entré en fonction, le parti au pouvoir avait réduit le camp de l’opposition en des ennemis de la République. Ses sorties sur des sujets d’intérêt national ont été toujours jugées de vocation à déstabiliser le régime. Aujourd’hui, le temps a donné raison à ces acteurs politiques au regard de la complexité de la situation sur le terrain.

Les attaques, après Gao, continuent. La menace s’est déplacée du nord au centre, la région de Mopti. Au nord, la cible des ennemis de la République c’est bien uniquement ceux qui portent les ténues militaires contrairement au centre où  la chasse à l’homme ne vise que les hommes politiques et leaders religieux. Conseillers, maires… Ils sont effroyablement abattus dans leurs localités pour des raisons inconnues.

Ce climat inquiétant, des députés et notables de la Ve région n’ont pas manqué d’occasion pour attirer l’attention des autorités.

En dernier lieu, le comportement des rebelles réunis au sein de la Coordination des Mouvements de l’Azawad, actuels alliés du Gouvernement malien dans la mise en œuvre de l’accord de paix. Ils  viennent une fois de plus de s’inscrire dans la politique de la chaise vide, cela après l’attentat du camp du MOC à Gao. Le bilan est lourd et la CMA a payé le lourd tribut parmi les parties touchées (CMA, Plateforme, armée malienne). Lors de la rencontre du comité de suivi de l’accord à Bamako en début de semaine, la CMA a brillé par son absence.  Un comportement qui plombera le processus. Le patron de la MINUSMA a une fois de plus tendu la main à la CMA car selon lui, quand on est hors du groupe difficile d’atteindre les objectifs.

Boubacar Yalkoué

 

Source: Le Pays

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