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Mme Sangaré Oumou Ba : Une coquille vide dans le gouvernement

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Avec certains ministres privilégiés, elle bat le record de longévité dans les gouvernements successifs du président Ibrahim Boubacar Kéïta qui la maintient à tous les coups depuis son accession à la magistrature suprême en septembre 2013. Malheureusement, Mme Sangaré Oumou Bah détient aussi le triste record d’être toujours la lanterne rouge du gouvernement, c’est-à-dire ” Bonne dernière ” si l’on s’en tient aux différents commentaires des citoyens la concernant. Cette remarque est d’autant plus pertinente que dans la pratique, la ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la famille n’a jamais posé un acte de rang qui peut faire penser qu’elle mérite son poste. Ensuite, elle fait tout sauf la mission qui lui est dévolue, à savoir la Promotion de la femme et des enfants. Si l’on y ajoute, certains scandales qui ont défrayé la chronique sur sa vie privée, les Maliens pensent, dans leur grande majorité, qu’IBK doit se débarrasser au plus tôt de cette dame, loin de donner le meilleur exemple de l’image de la femme.

Son cursus universitaire est bon: une maîtrise en anglais à l’Ecole normale supérieure de Bamako, un diplôme postuniversitaire en linguistique et en enseignement de la langue (obtenu au Moray House Collège of Education à Edinburgh, en Ecosse), un diplôme d’études approfondies (D.E.A) en administration de l’éducation, des diplômes sur la femme à Old Dominion University Norfolk, en Virginie, aux USA. Son parcours professionnel ne l’est pas moins: directrice du lycée des jeunes filles de Bamako (actuel lycée Bah Aminata Diallo), député à l’Assemblée nationale du Mali et membre du Parlement de la Cedeao et chef de Cabinet du ministre de l’Elevage et de la Pêche sous ATT.

Mais ce bagage ne semble pas réussir à Mme Sangaré Oumou Bah depuis qu’elle a été promue ministre avec l’arrivée d’IBK. Par la médiocrité de son bilan, elle donne raison à ses détracteurs et même certains camarades de parti qui avaient prédit son échec radical. Pour l’avoir suffisamment fréquentée, ceux-ci connaissaient ses limites et surtout ses faiblesses. Selon eux, Oumou Bah doit son poste à son seul statut de présidente des femmes du Rpm et sa fidélité au président IBK.

En effet, depuis qu’elle est devenue ministre chargée de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, le statut de la femme malienne a régressé, de même que celui de l’enfant ; la famille s’est effritée. A peine si les Maliens, surtout les femmes, connaissent cette dame.

” Elle est inactive et passe inaperçue parmi les autres membres du gouvernement. Et pour cause, depuis qu’elle occupe le département de la Promotion de la femme, de la famille et de l’enfant, les femmes et les enfants sont orphelins, ne sachant plus à qui s’adresser. Car leur ministre de tutelle est un fantôme accroché à son fauteuil rotatif dans son bureau climatisé”, témoigne une compatriote bien introduite dans le milieu féminin.

Toujours selon elle, la gent féminine se demande qui est Mme Bah Oumou Sangaré et son rôle au sein du département : “Quand elle venait, la plupart des Ong s’attendaient à une visite de prise de contact au sein de leurs institutions comme l’ont fait ses prédécesseurs et comme le fait tout nouveau ministre. Cela n’a pas été fait. Pire, au Ministère de la Promotion de la femme, de la famille et de l’enfant, les activités sont rares. C’est un ministre amorphe”.

Du constat général, Mme le ministre est loin de tout ce qui concerne les femmes, même pour la simple présidence des cérémonies les concernant. Et pour cause : elle se fait toujours remplacer par ses conseillers techniques et autres administrateurs de son Département sur les grandes questions sur la vie des femmes.

Des visites de terrain, n’en parlons pas ! Pour voir Mme Sangaré Oumou Bah hors de son bureau ou hors de Bamako, c’est quand il y a une activité du président IBK, de la Première dame, du Premier ministre, de Karim Kéïta ou lorsque son département co-organise l’activité. Plus grave, elle ne veille nullement au respect de la loi sur le quota communément appelée Loi sur le genre que les femmes leaders maliennes ont pu décrocher avec le concours des religieux et des hommes politiques. La preuve : le gouvernement du 7 juillet 2016 formé après la promulgation de la Loi ne renferme que 8 ministres femmes sur 34 au lieu de 10 pour être en phase avec la Loi. Deuxième exemple : le principe de 30% n’a pas été respecté par la plupart des partis politiques lors des élections communales du 20 novembre 2016.

A toutes ces occasions, Mme Sangaré Oumou Bah n’a pipé mot pour dénoncer cette violation ou tout au moins défendre les femmes à sa manière.Ici, nous faisons économie des nombreux scandales qui éclaboussent sa vie privée. Toujours est-il que les Maliens sont archi convaincus qu’Oumou Bah va quitter le gouvernement lors du prochain remaniement, jugé imminent. En tout cas, ils en appellent de tous leurs vœux pour cela. Parce que Oumou Bah est une coquille vide.

Nous ne pouvons 

compter aucune mission autonome de Mme Bah.

Elle profite toujours de la mission conjointe pour faire ses activités. La remise des matériels  de maraichage aux associations féminines dans les régions du Nord en est  une parfaite illustration. Comme si Mme la tutrice des femmes et des enfants du Mali ne fait rien pour redorer son blason accablé depuis son arrivée à son poste. Absente sur l’arène du développement des femmes, Mme Bah ne se soucie que de son luxe. La preuve, elle se fait toujours remplacer par ses conseillers techniques et autres administrateurs de son Département sur les grandes questions sur la vie des femmes. Des séminaires et colloques se font très souvent en l’absence de Mme Bah. A-t-elle besoin d’un stage pour exercer son métier ? Nous n’en doutons point car une ministre des femmes doit être au chevet des femmes et des enfants surtout  ceux dans des situations difficiles. Pire, les Directions rattachées  à son Département sont toujours vides de leurs responsables. Nous avons fait un tour à la Cité des enfants, c’était la catastrophe. La  directrice et même sa secrétaire étaient absentes. A la Direction régionale de la femme et de l’enfant, le même constat.  Un lot de stagiaires qui font  un show  d’éclats de rire tout en transformant les bureaux en salles de brochettes et de thé. Nous avons fait exprès de demander à une de ses stagiaires le nom de leur ministre de tutelle, elle nous répond sans ambages : “Je ne sais pas”. Pourtant, elle est dans les locaux depuis plus d’une année. Cela confirme que Mme la Ministre n’a peut-être pas mis les pieds dans les locaux de la Cité des enfants il y a des mois. Autant de preuves qui accablent le bilan de notre ministre qui est rare sur son terrain. En tout cas, qu’elle sache qu’elle ne peut pas avancer dans son bureau climatisé de ministre. Il faut vivre le quotidien des femmes et des enfants pour déceler les problèmes immédiats et  en trouver des solutions idoines ! A bon entendeur….             

La Rédaction

 

Source: Aujourd’hui Mali

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