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2018: Chieck Modibo veut sauver le Mali

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Avec un demi millions de cartes d’électeurs arrachées comme de petits pains en quelques semaines l’an dernier et d’autres en cours d’impression, le Rassemblement pour le développement du Mali (RpDM) est en passe de devenir le plus grand parti politique au Mali.
«Le parti peut mieux se porter, parce que lorsque vous avez ces adhésions  avec autant d’enthousiasme et de passion surtout basés sur la courte expérience que je leur ai donnée de ce que j’appelle faire la politique autrement pendant la transition, où les gens n’ont manqué de rien, où les citoyens avaient presque un accès égal à tous les services de l’Etat, où l’Etat s’est préoccupé à ce que le niveau de vie des citoyens puisse s’améliorer, nous ne doutions pas qu’il y ait autant d’adhésions », déclarait Cheick Modibo Diarra dans une interview accordée au journal Le Prétoire, en juin 2016.

Le secret d’une telle réussite est à rechercher tant dans le pragmatisme du président-fondateur du parti, qu’aux valeurs que celui-ci incarnent : la légitimité. Car c’est bien lui, Cheick Modibo Diarra, Premier ministre sous la transition qui, en pleine crise après le putsch de mars 2012, a assuré la pérennité économique du Mali en finançant les opérateurs économiques afin qu’ils ravitaillent les populations en denrées alimentaires, au moment où plusieurs pays de la CEDEAO menaçaient le Mali de lui fermer ses frontières. Il a réussi cette prouesse de contenir l’inflation alors que, coupé de toute aide internationale, le Mali subissait les revers de la guerre au Nord.

Cheick Modibo Diarra entend faire la politique autrement. C’est un homme de convictions qui n’abandonne jamais une idée tant qu’elle n’a pas pris forme. Homme de poigne et très pieux, lorsqu’il était étudiant, il avait abandonné sa thèse de maths pour aller prier dans le désert mauritanien, 45 jours durant.
Quel courage ! On se souviendra également de sa décision de prolonger le mandat des députés de l’Assemblée nationale du Mali en 2012, plutôt que de créer une nouvelle entité, comme ce fut le cas au Burkina et dans d’autres pays confrontés à une crise sociopolitique profonde.

Toujours en quête de légitimité, il s’oppose à l’installation des autorités intérimaires dans le Nord car, pour lui, il est préférable de prolonger les mandats des anciens élus, plus légitimes, que d’en nommer de nouvelles. D’ailleurs, pense-t-il, «il ne faut pas que ceux qui ont porté les armes par le passé soient le choix pour ces autorités intérimaires. Car, cela fera penser qu’il y a une prime à la rébellion».

La fore du RpDM réside dans la composante même du parti : une synthèse fidèle de la société malienne. Le pouvoir au peuple par la jeunesse, telle semble être le crédo du premier astrophysicien malien qui aime cultiver ses champs à Ségou. Cheick Modibo Diarra aime son pays et l’Afrique entière, en s’impliquant dans leur développement. Ambassadeur de bonne volonté auprès de l’Unesco, premier président de l’Université virtuelle africaine (UVA), cofondateur de l’Université numérique francophone mondiale, il devient en 2006 président de Microsoft Afrique.

Propulsé “NAVIGATEUR INTERPLANÉTAIRE” par la Nasa, il dirige de 1989 à 2002 plusieurs missions d’exploration du système solaire grâce à des sondes équipées de robots. C’est lui qui a l’idée, en 1997, de faire suivre en direct sur Internet l’épopée du robot Sojourner sur Mars.
La médiatisation de cette mission, cruciale pour la NASA, est un succès planétaire. Marié et père de trois enfants, Cheick Modibo Diarra n’oublie pas le Mali. Citoyen américain, Cheick Modibo Diarra a une seule ambition : servir son pays en lui faisant profiter des meilleures expériences qu’il a accumulées dans aux Etats-Unis et ailleurs. 2018 lui en donnera-t-il l’opportunité ?

O. Roland pour Malizine

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