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Malaise social des maliens : Le Président IBK ne s’en soucie pas !

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Le président de la République Ibrahim Boubacar Keita, a été élu en 2013 avec 77,66% des suffrages exprimés. Faut-il le rappeler que c’était la première fois dans notre jeune démocratie, qu’un président atteint ce score. Les maliens vivaient dans un contexte extrêmement délicat à l’époque. Désespérés pour la plupart, les maliens pensaient que le seul homme politique capable de leur redonner l’espoir perdu était IBK, d’où ce score élevé.

Une fois au pouvoir, le président IBK est devenu depuis un homme politique méconnaissable. Ses hésitations, son mauvais choix des Hommes, ses mesures impopulaires, son pilotage à vue, sa santé fragile, et sa gouvernance catastrophique sont à l’origine de l’indignation de son peuple.

En quatre ans de gestion des affaires du pays, le président IBK  a dilapidé le capital de confiance et de sympathie que ses compatriotes avaient placé en lui. Ce qui lui a permis de ravir la vedette à ses concurrents lors de la présidentielle de 2013. Il s’est montré en deçà des attentes et de la satisfaction de nombreux besoins et urgents des maliens qui seulement regrettent de nos jours le choix de l’homme qui était censé apporter le changement tant souhaité par le peuple malien. Pour lutter contre la corruption, il fallait qu’il réussite  tout simplement les résolutions des états généraux sur la corruption et de mètre en œuvre les mesures édictées qui demeurent encore  d’actualité. Dans le chapitre crucial de notre combat  collectif  qu’est  la lutte contre la corruption, il doit comprendre que le temps du discours est longtemps révolu. C’est celui des actions, rigoureuses qui sont plus que jamais impératifs.

Des victimes de spéculation foncière continuent de dénoncer des projets immobiliers hautement affairistes et ténébreux à leur détriment. Les paysans sont dépossédés de leurs terres au profit des nantis de la République. Une série de grève se poursuit dans l’administration.  La grève illimitée des syndicats des magistrats a fortement fait des mecontents.  De même, le comité syndical de l’enseignement supérieur de l’ENSup avait observé, depuis le 26 janvier une grève illimitée suite à l’assassinat d’un étudiant. Selon les grévistes leurs vies seraient en danger avec la détention des armes dans des établissements universitaire.  Les enseignants du Nord Mali, notamment ceux des cercles de Gao, Ansongo et Yorosso sont en grève depuis le 6 février. Ils dénoncent le retard dans l’application des décisions et arrêtés d’avancement et d’intégration dans la fonction publique. Ils réclament aussi, la titularisation de certains de leurs collègues. C’est désormais au tour des travailleurs du ministère des affaires étrangères de se joindre à la série des grévistes. Ils réclament de meilleures conditions de travail. Ils estiment que leur corps est très mal géré et qu’ils sont moins considérés par leur la hiérarchie. Ils tiennent pour preuve les nominations de conseillers dans les ambassades et consulats à l’étranger qu’ils qualifient d’arbitraires. En tout cas c’est le contenu d’un préavis de grève de 72 heures déposé sur la table du ministre Raky Talla à compter du 22 février prochain. De même, les travailleurs des collectivités territoriales bandent aussi leur muscle. Ils exigent l’application intégrale des 15 points d’accord du procès-verbal de conciliation du 12 mai 2015 et l’intégration  à la fonction publique des collectivités territoriales des contractuels de 2011 à 2015. En cas de non satisfaction, le secrétaire général du SYNTRACT, Seydou Oumar Diallo, envisage une grève qui débutera le 22 mars prochain.  Aussi la grève des médecins du Mali (Syméma) a levé son mot d’ordre de grève  après  que le ministre  en charge de la santé et de l’Hygiène Publique ait promis de libérer un des leurs incarcéré depuis le mois de Décembre. Ajoutée à cela la grogne sociale qui gagne toutes les couches de la société malienne à savoir, les propriétaires des kiosques démolis. Ceux-ci  sont encore  sur pied de guerre, on peut aisément constater que  la gouvernance d’IBK a mis  de l’eau partout.

Face à ces dérives, le peuple crie au complot et veut que justice soit rendue quant au partage juste des ressources de l’Etat entre l’ensemble des maliens.

Mais le hic est qu’en aucun moment, le président IBK ne s’est rangé du coté de son peuple pour mettre un terme à cette nouvelle forme de gestion clientéliste de son mandat. Espérons que le président IBK se réveille et prenne les choses en main. Qu’il ait  le courage  de designer les personnes  qu’il faudra pour  le changement surtout en ce qui concerne le nouveau  gouvernement qui pointe à l’horizon. L’année 2018 c’est maintenant et demain sera trop tard.                                                                                                Seydou Diarra

 

Source: Le Carréfour

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