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Conférence d’entente nationale : Les organisations de défense des droits de l’homme mises à l’écart

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La Conférence d’entente nationale ouverte avant-hier à Bamako, continue de faire des mécontents. L’Association Malienne de défense des droits de l’homme(AMDH) a manifesté, hier, son inquiétude face à « la marginalisation des organisations de défense de droits de l’homme » à l’événement qui doit aboutir, à long terme, à une véritable réconciliation nationale au Mali.

«  On devait faire une place aux organisations des droits de l’homme à la Conférence d’entente nationale », a indiqué, joint par le Républicain, Me Moctar Mariko, le président de l’Association Malienne de défense des droits de l’homme. Le Conseil National de la Société Civile qui a été conviée, ajoute-il, relègue au second plan la lutte contre l’impunité, l’accès aux femmes violées à la justice, les crimes de guerre…

« Nous sommes inquiets. Nous voulons que conformément à l’Accord d’Alger qu’une grande place soit faite aux organisations de défense des droits de l’homme. Notre rôle est pourtant crucial dans le processus de réconciliation nationale, l’impunité étant l’un des facteurs de la déstabilisation du Mali», explique  le président de l’AMDH qui s’étonne de la mise en écart de« la seule organisation nationale de défense des droits de l’homme qui a documenté les crimes de guerre au Mali. »

« C’est nous qui avons écrit à la Cour Pénale Internationale. Et la plainte du Mali est basée sur le rapport de l’AMDH. On a beaucoup lutté, à travers des plaidoyers, pour qu’il y ait des articles consacrés à la lutte contre l’impunité… A ce niveau on a été entendu ». Mais maintenant qu’il s’agit d’harmoniser tout cela, on ne voit pas les organisations nationales de défense des droits de l’homme, déplore le président de l’AMDH,

Se dirige-t-on vers une réconciliation sans justice ? Oui, répond Me Moctar Mariko qui estime qu’il ne peut avoir de paix et de réconciliation véritable au Mali sans justice.

Le lundi dernier, à l’ouverture de la Conférence d’entente nationale, les partis politiques de l’opposition et la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) étaient absents. Si la CMA a finalement décidé hier, mardi 28 mars, de venir grossir les rangs des participants au motif que ses « préoccupations majeures ont été prises en compte », l’Opposition malienne, pour l’instant, campe sur sa décision de ne pas participer à l’événement. L’Opposition motive son refus de participer à la rencontre par ce qu’elle n’est pas, selon elle, porteuse d’un dialogue refondateur inclusif qu’elle « réclame depuis plus de trois ans ».

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Madiassa Kaba Diakité 

 

Source: Le Républicain

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