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Crise de l’enseignement : Le spectre de l’année blanche

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Crise l’enseignement spectre l’année blanche
 Crise  l’enseignement   spectre  l’année blanche

Après sa grande marche à Bamako et à l’intérieur du pays le mercredi 05 avril dernier et sa grève de 210 heures qui continue toujours, le Collectif des syndicats de l’Education signataires du 15 octobre 2016 vient de déposer, sur la table du gouvernement, un nouveau préavis de grève de 15 jours et de 20 jours avec rétention des notes. Le collectif exige toujours « l’application immédiate du procès verbal de conciliation du 8 janvier 2017 ».

Se dirige –t- on vers une année blanche ? Tout porte à le croire. En effet, pour la satisfaction de ses doléances, les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 ne comptent reculer pour rien au monde. La preuve : ils viennent d’adresser un nouveau préavis de grève de 15 jours et de 20 jours avec rétention des notes à la ministre de la fonction publique, Chargé des Relations avec les Institutions.

« Nous syndicats des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 (SYLDEF, SYNEB, SYNESEC, SYNEFCT, FENAREC, SYPESCO) exigeons : l’application immédiate du procès verbal de conciliation du 8 janvier 2017. Les syndicats de l’éducation bien que disposés au dialogue se réservent  le droit de : observer une grève de 15 jours soient 360 heures allant du mardi 02 au vendredi 05, du lundi 08 au vendredi 12, du lundi 15 au vendredi 19 et le lundi 22 mai 2017 ; observer une grève de 20 jours soient 480 heures allant du lundi 29 mai au vendredi 02 juin, du lundi 05 au vendredi 09, du lundi 12 au vendredi 16 et du lundi 19 au vendredi 23 juin 2017 », précise, dans son préavis de grève signé le 14 avril, le collectif des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016.

Le 5 avril dernier, les enseignants, après des grèves de 48, 72h, 100h, 200 heures et plus, et à l’appel du collectif des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016, ont battu le pavé à Bamako et à l’intérieur du pays. Le mot d’ordre était le même partout : exiger du gouvernement l’application immédiate du procès-verbal de conciliation du 08 janvier 2017. « La grève va continuer jusqu’à la satisfaction totale de nos satisfactions, même s’il faut une année blanche », scandaient les marcheurs à Bamako.

A la suite de cette marche, le Collectif des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 a décrété, le 10 avril, une grève de 210 heures. Les enseignants s’insurgent contre la volte-face du gouvernement malien qui, selon eux, a accepté, après une semaine de négociation, le 8 janvier 2017, l’ensemble des points de revendications du préavis déposé le 22 décembre 2016.

L’accord ainsi trouvé a été consigné dans un procès verbal de conciliation en ces termes: « l’Etat s’engage à donner un statut aux enseignants. Aucun aspect, dont la grille, ne sera occulté lors des travaux de la commission qui sera mise en place à cet effet au plus tard le 31 janvier 2017. Les parties ont convenu de la mise en place d’une commission de suivi de l’exécution des différents accords ».

A noter aussi que depuis le 4 avril, les enseignants de l’enseignement supérieur sont en grève illimitée.

Madiassa Kaba Diakité

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Source: Le Républicain

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