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Retrait de la force ouest-africaine à partir de vendredi en Guinée-Bissau

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Domingos Simões Pereira, alors Premier ministre de Guinée-Bissau, devant l'AG de l'Onu, le 29 septembre 2014. (AP Photo/Seth Wenig)
Retrait force ouest-africaine partir vendredi Guinée-Bissau

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) va entamer vendredi le retrait de sa force en Guinée-Bissau, l’Ecomib, selon un communiqué publié mardi à l’issue d’une visite de ses responsables à Bissau.

L’Ecomib avait été déployée en mai 2012 – après un coup d’Etat militaire le 12 avril 2012 – dans le but d’aider à sécuriser le processus de transition politique. Ses troupes s’occupent notamment de la protection des personnalités et des édifices publics.

Le retrait de cette force, décidé par les chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao (15 pays), est prévu “du 28 avril au 30 juin”, selon un communiqué diffusé au lendemain d’une mission de deux jours à Bissau de plusieurs ministres ouest-africains et du président de la Commission de la Cédéao, Marcel Alain de Souza.

La délégation “exhorte la communauté internationale à apporter tout l’appui nécessaire à un transfert complet et sans heurts de l’architecture de sécurité de la Cédéao vers l’armée nationale” bissau-guinéenne, selon le texte.

L’Ecomib, ayant atteint jusqu’à 600 hommes, compte actuellement environ 500 policiers, gendarmes ou militaires, essentiellement des Nigérians, des Sénégalais et des Burkinabè.

L’annonce de leur retrait suscitait mardi soir des appréhensions dans certains milieux à Bissau, où la crise politique persiste en dépit de plusieurs initiatives de médiation.

La Guinée-Bissau traverse des turbulences politiques depuis la destitution en août 2015 par le président José Mario Vaz de son Premier ministre Domingos Simoes Pereira, chef du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC, au pouvoir). Les deux hommes appartiennent au PAIGC.

A la suite d’une implication du président guinéen Alpha Condé, désigné par la Cédéao médiateur dans ce dossier, les acteurs bissau-guinéens avaient signé un accord le 14 octobre à Conakry.

Umaro Sissoco Embalo a été désigné Premier ministre en novembre, une nomination rejetée par le PAIGC, comme celle de ses prédécesseurs. La crise se traduit par un blocage à l’Assemblée nationale, et Sissoco Embalo n’a toujours pas pu y présenter sa déclaration de politique générale.

Dans son communiqué, la Cédéao a donné “un délai de 30 jours” à compter de lundi pour la mise en oeuvre de l’accord de Conakry, menaçant de prendre des “sanctions adéquates” contre ceux qui entraveraient son exécution, sans donner des détails.

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Source:  AFP

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