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Face au risque de vente du riz en plastique au Mali : La DGCC ferme la route aux imposteurs

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Modibo Keita, Dg de la DNCC
Face risque vente riz plastique Mali DGCC ferme route imposteurs

La nouvelle alarmante d’existence de riz synthétique fabriqué à base de plastique sur le marché malien, notamment celui de Kalabancoro, a fait le tour de la capitale la semaine dernière suscitant de fortes inquiétudes chez les consommateurs. L’information qui revenait pour une seconde fois dans les colonnes des certains confrères de la place avait été suffisamment relayée cette fois par les radios dans leurs traditionnelles revues de la presse en langue nationale bambara. Et c’est à juste raison qu’elle a créé la trouille chez les consommateurs, étant donné que le riz est l’alimentation la plus consommée au Mali actuellement.

Mais, l’inquiétude des consommateurs était proportionnelle à la réaction des Autorités en charge du Commerce dans notre pays. Le Directeur Général du Commerce et de la Concurrence, Modibo Kéïta, l’a dit le samedi dernier dans son Bureau. C’était à la faveur d’un échange avec les journalistes venus à la source sur une invitation qui leur avait été adressée par ses soins. Dans son speech introductif, il a attiré l’attention de ses interlocuteurs sur le bon sens qui recommande d’analyser  dans la pratique, la faisabilité  économique et culinaire de la fabrication synthétique d’un riz à base de plastique. D’abord au plan économique dit-il, transformer le plastique pour en extraire du riz suppose qu’on ait calculé la rentabilité économique du produit et l’existence d’un marché d’écoulement. En comparant les conditions production du riz naturel et celles du riz synthétique, est-ce que le bon sens ne recommande pas de privilégier le naturel en raison de ses conditions de production peu onéreuses contre celles du riz synthétique ?

Deuxième niveau d’analyse, ce sont les conditions de préparation du riz. Celui-ci est mis dans de l’eau bouillante placé sur le feu pour être cuit. La préparation peut prendre au moins une heure sur le feu. Est-ce que le riz à base de plastique peut supporter une telle chaleur sans se transformer en liquide qui se coagule une fois refroidi ? Alors comment absorber un produit solidifié ? Autant de questions qui doivent amener à se douter de l’existence de produit sur le marché. Malgré cela, dès la réception de l’information le jeudi 11 mai dernier, Modibo Keita a instruit à la Direction Régionale du Commerce de lever une mission pour se rendre au marché de Kalabancoro pour procéder à la levée des échantillons pour des besoins d’analyse et mettre sous scellé le reste du stock jusqu’à la confirmation ou l’infirmation de la nouvelle par les résultats d’analyse. En ce moment précis, le Laboratoire National de la Santé a été saisi par la DGCC pour procéder à l’analyse du produit incriminé.En attendant, il a été procédé à la mise sous scellé du stock de riz suspecté disponible dans le magasin indexé par l’auteur de l’article qui faisait en tout 5 tonnes. Egalement, le stock disponible chez son fournisseur approché par les enquêteurs a été mis sous scellé. Celui-ci faisait 20 tonnes. Au total, ce sont 25 tonnes du riz suspecté qui sont interdites de vente jusqu’à la production du résultat du laboratoire d’analyse.

Au moment de la saisie, il a alerté toutes les directions régionales du Commerce par une correspondance en date du vendredi 12 mai 2017, les invitant à renforcer le contrôle de qualité du riz importé. C’est la lettre circulaire N°002-MC-DGCC du 12 mai 2017 dont voici la teneur : « Il me revient que du riz fabriqué à base de plastique serait en vente sur les marchés du Mali. Dans le souci de préserver les consommateurs contre les dangers liés à la consommation éventuelle de ce riz, je vous invite à prendre des dispositions pour renforcer le contrôle de qualité du riz importé. J’attache du prix à l’exécution correcte des termes de la présente et vous demande de m’en accuser réception. ».

La mise en œuvre de cette lettre va au-delà des seuls agents de la DGCC. Elle invite par la même occasion, tous les citoyens qui apprennent par quelques moyens que ce soit, l’existence d’un tel produit sur n’importe quel marché du pays, d’informer immédiatement les autorités compétentes (Police, Gendarmerie ou toute force de coercition) afin qu’il soit rapidement mis fin à sa commercialisation. C’est dire que le problème est pris à bras-le-corps par les pouvoirs publics.

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M. A. Diakité

Source: Tjikan 

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