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Présidentielle 2018 : L’internet avant Koulouba

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Koulouba

 

Depuis Paris, l’activiste et chroniquer Ras Bath parvient à scotcher une bonne partie de la jeunesse malienne à travers ses vidéos virales sur la révision constitutionnelle. La crispation actuelle autour de la révision constitutionnelle donne déjà un avant-goût du poids éventuel des nouveaux médias sur les joutes électorales à venir. Le bras de fer actuel aidant, la  présidentielle de 2018 s’invitera sur la toile mondiale.

A l’opposé des contestataires, le pouvoir tente souvent de faire barrage… Mais de nombreuses figures de contestation du pouvoir ont gagné en popularité en postant leur point de vue sur les questions d’actualité. A l’intérieur du Mali tout comme à l’extérieur, certaines décisions publiques ont contribué à une explosion de colère sur les réseaux sociaux.

En 2016, les coups de bulldozer contre plusieurs installations commerciales occupant l’espace public ont été le déclic. Conséquence : un mouvement de protestation gonfle contre le pouvoir désormais distant d’une frange importante de la jeunesse malienne. C’est surtout sur Facebook et Youtube que les appels à manifester ont eu plus d’échos au point qu’une représentation controversée du président de la République a été vue des millions de fois par des internautes.

Plus tard, pour ne rien n’arranger à la situation, le projet de révision constitutionnelle a suscité des réactions vives.  Mais la percée fulgurante de la Plateforme Antè Abana s’explique en partie par l’utilisation des réseaux sociaux permettant aux citoyens de pouvoir s’exprimer sur les sujets d’intérêt national sans être censurés. L’issue politique de cet engouement est prévisible, même si pour l’heure on ne parle pas de l’élection présidentielle de 2018 sur les réseaux sociaux.

Koulouba adopte apparemment une attitude de procrastination sur le maintien ou non de ce projet. Ainsi, un climat de division de la société reste maintenu, ce qui pourrait être contre-productif pour le pouvoir qui aura longtemps laissé prospérer un certain ressentiment dans l’imaginaire collectif.

Rien ne sert à recourir à des « vedettes » ou autres stars de média pour faire pièce à la contestation populaire. La vielle classe politique est parfois dépassée par ces nouveaux espaces de dialogue profondément investis par d’autres chefs d’Etat.  Mais s’il y a un espace d’expression où le président IBK n’est pas présent, c’est bien les réseaux sociaux qui sont devenus incontournables au Mali.

Ce qui est sûr, en 2018 ? la politique se servira des réseaux sociaux ou les réseaux sociaux se serviront de la politique. Le « profilage » des messages que les candidats peuvent utiliser est déjà facilité par la floraison de posts sur Facebook et tweeter depuis 2016. Il reste que l’échéance arrive pour que les joutes se déroulent d’abord sur Internet avant que les urnes ne départagent les candidats à la présidence de la République.

Soumaila T. Diarra

Source: Le Républicain 

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