Accueil Politique Gouvernement Abdoulaye Idrissa Maïga : Ces ministres coquilles vides à écarter !

Gouvernement Abdoulaye Idrissa Maïga : Ces ministres coquilles vides à écarter !

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Dur, dur pour le président Ibrahim Boubacar Kéïta de respecter ses engagements vis-à-vis du peuple malien qui l’a plébiscité à plus de 77% en août 2013. Et, tout prouve qu’il en restera ainsi éternellement tant que le chef de l’Etat ne se sera pas débarrassé de certains ministres qui ne sont, en fait, que des faire-valoir, cooptés pour des considérations purement politiques. Nous indexons particulièrement dans ce numéro le ministre des Mines, Tiémoko Sangaré et le ministre de l’Aménagement du territoire et de la population, Adama Tiémoko Diarra. Comme une vingtaine d’autres de leurs collègues, ces deux cadres ne sont que des coquilles vides dans le Gouvernement d’Abdoulaye Idrissa Maïga, censé être un gouvernement de sauvetage du mandat d’IBK.

Les deux ministres en cause ont la double triste particularité d’être issu du même parti, l’Adema Pasj, mais aussi de servir de décor au sein de l’équipage d’AIM. Si le président IBK est sincère avec sa logique de servir le Mali, il ne doit en aucun cas s’entourer de tels électrons inactifs. Alors, il sait ce qu’il lui reste à faire.

Le président et son Premier ministre ont d’autant plus d’arguments solides que tout d’abord l’Adema a clairement décidé de ne pas le soutenir en 2018 au premier tour. Au sein de son propre parti, Tiémoko Sangaré a donc échoué dans sa mission d’amener les Abeilles à une candidature unique au sein de la CMP (Convention de la Majorité présidentielle) alors que l’Adema a trois ministres dans le Gouvernement, à savoir nos deux héros (zéros ?) plus le ministre du Commerce, Abdel Karim Konaté dit Empé. Cette première logique voudrait qu’IBK les défenestrer du Gouvernement.

Mais, le président a un autre alibi encore plus solide : Tiémoko et Adama ne sont pas valables. Pas du tout !

Tiémoko Sangaré, président Adema-Paj
Tiémoko Sangaré, président Adema-Paj

Le premier est dans le Gouvernement depuis le 7 juillet 2016, donc un an ; et le second depuis la formation de ce premier Gouvernement d’AIM. Mais, le constat général est qu’aucun d’entre eux n’a posé le moindre acte de rang qui puisse justifier qu’il mérite sa place.  Même dans les simples activités ponctuelles des ministres, on ne les voit très rarement ou point du tout ; que l’activité soit de leur ministère ou sur invitation. A ce niveau, on ne saurait les comparer au ministre Mohamed Ali Ag Ibrahim qui est sur le terrain quasiment 30 jours sur 30 du mois. Avec lui, le Développement industriel du Mali est amorcé et, si son élan n’est pas brisé, on ose croire que notre pays ira très loin dans ce secteur.

Pire, Tiémoko Sangaré et Adama Tiémoko Diarra ne brillent même pas par l’acte élémentaire de conception de projets de lois ou de décrets. Depuis un an qu’il est à la tête du ministère des Mines, nous n’avons trouvé que les traces de deux textes à l’actif de Tiémoko, tous des projets de décrets.

Le mercredi 17 mai 2017, sur le rapport du ministre des Mines, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret fixant le détail des compétences transférées de l’Etat aux collectivités territoriales dans le domaine des Mines.

Un peu plus loin, le jeudi 30 mars 2017, sur le rapport du ministre des Mines, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant approbation du contrat type de partage de production pour la recherche, l’exploitation et le transport des hydrocarbures.

Comparaison n’est pas raison, mais au même moment son collègue de l’Economie et des finances a fait adopter des dizaines de projets de textes. D’ailleurs, lors du seul dernier Conseil des ministres avant-hier mercredi 2 août 2017, Boubou Cissé a fait passer cinq (5) projets : un projet de loi portant modification de la Loi n°2011-036 du 15 juillet 2011 relative aux ressources fiscales des Communes, des Cercles et des Régions ; des projets de texte relatifs à la création et aux modalités de gestion du Fonds pour le Développement durable ; un projet de loi portant modification de la Loi n°06-067 du 29 décembre 2006, modifiée, portant code général des impôts ; un projet de loi portant institution de taxes et prélèvements divers ; et un projet de décret fixant les taux en matière d’impôt spécial sur certains produits.

C’est dire que le bilan de Tiémoko est trop mince pour un doctorat Ph.D. ès sciences techniques, spécialité géodésie. Moralité : le président de l’Adema doit quitter rapidement le Gouvernement, pour ne pas amasser les fonds publics au profit du futur candidat Adema à l’élection présidentielle de juillet 2018.

Venons-en à Adama Diarra. Depuis bientôt trois qu’il est ministre, l’ancien directeur général de la Société malienne de patrimoine de l’eau potable (Somapep) n’a soumis au Conseil des ministres qu’un ancien dossier de son prédécesseur. A savoir, le mercredi 26 avril 2017, sur le rapport du ministre de l’Aménagement du Territoire et de la Population, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret fixant les modalités d’application de la Loi n°98-020 du 9 mars 1998 régissant le recensement général de la population et de l’habitat. C’est tout.

Si IBK tient à un deuxième mandat, il doit alors renforcer son gouvernement avec des cadres de la trempe de ce duo et se débarrasser le plus tôt possible des figurants comme Tiémoko Sangaré et Adama Tiémoko Diarra. A bon entendeur, Salut !

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La Rédaction

Source: Aujourd’hui-Mali

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