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Terrorisme et crise malienne : l’hypocrite médiation algérienne

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Jamais la stabilisation du Mali ne pourrait se faire sans la sincérité politique, diplomatique et militaire de l’Algérie. Un pays qui partage une très longue frontière avec le Mali et détient un potentiel énorme pour une gestion adéquate d’une crise devenue le fondement d’un business international.

C’est en 2014 que sous l’impulsion et la perspicacité Soumeylou Boubèye Maïga, le chef de l’Etat avait recommandé le rapatriement la poursuite des négociations du Burkina Faso vers l’Algérie. L’Algérie avait déjà qualifié le pouvoir ATT de maillon faible. Avant la crise en 2012, l’Algérie a joué des scènes, laissant le régime et le Mali s’engouffrer dans cette spirale de violence.

Ayant subtilement refusé toute intervention et même coopération pouvant, à cette époque, anéantir les premières révoltes touarègues.  Son expérience  et sa suprématie dans la lutte contre le terrorisme n’ont pas encore servi les autorités maliennes qui croient aveuglement en cette République dont la mission est sournoise.

L’Algérie a forcé sa participation dans la négociation, excluant et rejetant toutes les recommandations des différentes parties (Gouvernement, plateforme et Coordination des Mouvements de l’Azawad). Sans oser surfer sur certaines observations pertinentes soulevées par un pouvoir légitime, elle a profité du contexte de fragilité de notre outil de défense et de l’urgente nécessité à calmer le jeu.

Comme un diktat, ce qu’elle n’aurait jamais accepté, compte tenu de sa capacité à user de la force, l’Algérie a sonné depuis lors, le glas d’un peuple qui lui vouait respect et admiration. Ses rivalités avec le Maroc constituent un frein au processus. Ce Maroc qui plus présent dans la vie des maliens et les assiste sur plusieurs plans. L’accalmie du Mali n’est pas un souhait pour nos voisins algériens et ils n’entreprendront rien qui puisse déstabiliser la partie d’Ahmed Ben Bella.

Egalement son hostilité viscérale de toute présence française

En position de médiation, l’accord pour la paix et la réconciliation n’a pas trop avancé. Avec des étapes expressément brulées, des acteurs et des partenaires pleins de mauvaise foi, l’Algérie semble se complaire dans ce désordre ambiant qui martyrise le peuple malien. Le retour de la paix ne plait ni aux français ni aux Algériens pour des raisons différentes voire opposées.

Si la France œuvre banalement, sans se rappeler que des responsables du MNLA l’ont exposée à la vindicte populaire, c’est mal connaitre l’éveil des maliens qui n’ont plus la brindille d’un seul doute sur sa complicité active et passive de la sous-traitance et de la sécurité et de la paix.

Plusieurs options ont été mises sur la table : la dernière, celle de la force G5 Sahel, sans l’Algérie dont la colère contre certaines tribus est très vive. Invoquant tout le temps certaines dispositions de sa constitution, le chef de file de la médiation détient pourtant une grande influence sur l’essentiel des groupes qui se paradent au nord.

Où est donc la sincérité de cette médiation ? A quel jeu sincère joue le pays de Bouteflika ? Quels pays et détails faut-il revoir ?

Aujourd’hui, l’Algérie apparaît comme une hypocrite solution, calculant et veillant sur ses propres intérêts, trainant à sa guise une communauté dite internationale.

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Ammi Baba Cissé ABC

Source: Le Figaro du Mali

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