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4 ans d’IBK au pouvoir : Réactions de la classe politique

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Ibrahim Boubacar Kéïta, le président de la République du Mali a fêté le 4 septembre dernier, le 4eme anniversaire de son accession à la magistrature suprême du Mali. Quel bilan peut-on dresser du magistère d’IBK à une année de la fin de son mandat ? Les avis divergent selon que l’on soit de la majorité des partis qui soutiennent le président ou de l’opposition. Si les partis de la majorité présidentielle, à l’instar du PS-Yéelen Coura et de la CODEM, dressent un bilan élogieux du pouvoir IBK en avançant des promesses tenues, selon eux par le président de la République, dont la « création de 200 000 emplois », l’opposition politique, l’URD, ADP-Maliba…, dénonce une situation désespérante caractérisée par : « l’impunité, le chômage aggravé, l’injustice sociale, une situation sécuritaire sérieusement aggravée… ». Nous vous proposons les réactions de certains responsables politiques de la majorité et de l’opposition.

* Mody N’Diaye, vice-président de l’URD : « La situation est désespérée… »

Sur le plan politique, nous avions constaté une absence criarde de dialogue politique, de débats politiques et aucune mesure d’amélioration des élections à venir. Au plan socio-économique, la situation est désespérée : impunité, chômage aggravé, injustice sociale, infrastructures routières dégradées, etc. la situation sécuritaire au Mali s’est sérieusement aggravée. Le régime à ce jour n’a malheureusement pas pu faire face à cette situation. Pour moi, aucun lien de causalité n’existe entre le report de la révision constitutionnelle et l’organisation des élections futures.

*Amadou Koita, président du Parti socialiste (PS Yéelen Coura) : « Le Président IBK a su répondre aux attentes du peuple malien »

Le président a su répondre aux attentes du peuple malien. Sur le plan sécuritaire, nos forces armées et de sécurité sont en train d’être équipées à hauteur de souhait. Aujourd’hui, l’armée malienne est une fierté nationale. Hier, nos hommes reculaient, aujourd’hui c’est nos hommes qui pourchassent. Les conditions d’amélioration de vie et d’existence de nos forces armées et de sécurité sont également assurées aujourd’hui. La prime de risque qui était à 6000 FCFA est aujourd’hui à 50 000 FCFA grâce au président de la République. La prime d’opération qui était réservée à une petite catégorie est uniformisée. C’est tous ceux qui servent dans les forces armées et de sécurité qui bénéficient des primes de 15%. Quand le président arrivait au pouvoir, la crise politique et économique avait atteint un tel niveau que la croissance du Mali n’était qu’à 1,7%, aujourd’hui cette croissance frôle les 7%. Le budget du Mali était 890 milliards de FCFA, aujourd’hui le budget est à 2000 milliards de FCFA. Les fonctionnaires ont pu bénéficier d’une augmentation de 21% sur leurs salaires. Le SMIG malien est passé de 33 000 FCFA à 40 000 FCFA. Malgré la crise et l’insécurité, le budget national est parvenu à financer des routes de développement notamment : la route de Kolondiéba-frontière ivoirienne ; la route de Kangaba-frontière guinéenne, la construction du deuxième pont de Kayes, la route de Sadiola-Kayes…Ces routes ont couté près de 170 à 200 milliards de FCFA sur financement du budget national. A travers le ministère du commerce, il est prévu la construction de 5000 magasins pour les jeunes déguerpis. Il est également la pose de la première pierre pour le marché rose de Bamako. Le financement des commerçants détaillants est prévu à hauteur de près de 2 milliards de FCFA. Donc sur le plan social, le président de la République a fait de son mieux. La promesse de 200 000 emplois a été déjà atteinte. Sur le plan de la santé, aujourd’hui toutes les conditions sont en train d’être réunies afin que tous les Maliens puissent bénéficier de l’AMO. Donc on peut dire que quatre ans après, IBK a été à hauteur de sa mission.

*Bakary Diarra, député de l’Adp-Maliba : ‘’Il y a une grande lacune autour de la sécurité au Mali’’

S’agissant de la situation sécuritaire au Mali, force est de reconnaitre qu’il y a une grande lacune autour de la sécurité. Ce n’est pas parce que je suis un député, j’ai un macaron, que je quitte Sikasso jusqu’à Bamako sans être assujettis au contrôle. Cela me donne des frayeurs. Le contrôle doit être systématique. Je l’ai dis bien avant l’attaque de Sanankoroba. Concernant l’impact du report de la révision constitutionnelle sur les échéances électorales de 2018, j’ai demandé le report de cette révision constitutionnelle par conviction. Il n’y a pas de sécurité, on ne peut pas tenir le referendum. Voila pourquoi le président de la République a eu la sagesse de surseoir à son projet de révision constitutionnelle. Et c’est le peuple tout entier qui a eu gain de cause.

* Allaye Guindo, Secrétaire Administratif du bureau national CODEM : « Le régime est en train de déployer des efforts pour sécuriser les populations sur l’ensemble du territoire national »

La CODEM a soutenu le président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta durant les quatre ans. Son bilan est aussi le notre. Sur le front social qui a été en ébullition un moment, le gouvernement a été très apte dans la gestion des crises sociales. Ce qui a fait baisser la tension aujourd’hui. C’est un acquis important du régime IBK. Avec les déguerpissements à Bamako, on a vu que même ceux qui étaient opposés à l’initiative, ont fini par saluer l’acte posé. Sur le plan sécuritaire, la Codem dira que l’insécurité n’est pas seulement au Mali. C’est un phénomène mondial. Pour le cas du Mali, sa résolution dépendra de la volonté des différentes parties prenantes de la crise: le gouvernement malien, les partenaires techniques et financiers et les groupes armés. Tant qu’il n’y a pas entente entre les parties, il sera difficile de trouver des solutions. Malgré tout, le régime est en train de déployer des efforts dans ce sens pour sécuriser les populations sur l’ensemble du territoire national. Sur le plan politique, pendant ces 4 ans, il y a eu un cadre de concertations entre les parties politiques et le gouvernement d’une part, et entre le gouvernement et la société civile d’autre part. Ce cadre a permis de maintenir un climat politique apaisé. Et toujours sur le plan politique, ce qui est encore salutaire, c’est la tenue des élections communales dans la majeure partie du pays malgré le contexte d’insécurité difficile de l’époque. S’agissant du report de la révision constitution, la Codem a salué la sagesse du président IBK, il a été à l’écoute de la population et il continue à écouter les maliens pour offrir une nouvelle mouture du projet de révision constitutionnelle. Par ailleurs, on a vu que les détracteurs du référendum ont évoqué des raisons sécuritaires et même politiques pour empêcher la révision constitutionnelle. Et on craint que les mêmes raisons politiques et sécuritaires puissent empêcher la tenue des élections présidentielles en 2018. Ce report a été un véritable séisme au sein du paysage politique malien. Il a divisé tant la majorité que l’opposition. Et je crois qu’IBK va en tirer les enseignements politiques qui lui permettront de choisir la majorité qui pourrait l’accompagner s’il était candidat pour les élections présidentielles de 2018. En résumé, on pense qu’avec le projet de révision constitutionnelle et les mouvements de contestation nécessitent aujourd’hui une recomposition de la majorité et même de l’opposition. Pour finir, la CODEM a accompagné loyalement le président IBK et ses élus nationaux, à travers son président non moins ministre des sports qui a engrangé des résultats extraordinaires sur le plan sportif qui viennent meubler les acquis du président IBK.

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Source: Le Républicain 

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