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Crise au sein des partis politiques : Les vraies causes de la tempête qui secoue les vieilles citadelles

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Un vent de division souffle sur les partis politiques. En si peu de temps, l’Adema/Pasj, l’URD, ADP/Maliba et même le RPM sont tous secoués par des querelles byzantines et des frondes de dissidents. D’un parti à un autre, les accusations et la stratégie des frondeurs présentent bien des similitudes, et confortent bien la thèse d’une vindicte présidentielle.

Depuis le debut de cette année 2017, une forte tempête souffle sur certains partis politiques. Du parti au pouvoir en passant par ses alliés de la mouvance présidentielle comme l’Adema, la Codem et au sein de l’opposition avec l’URD, l’ADP-Maliba… tous sont frappés de courants séparatistes. Les auteurs ne sont personnes d’autres que des responsables de ces partis, devenus tous ou presque, de manière contagieuse, des adeptes de la bonne gouvernance au sein des partis politiques. A l’Alliance pour la démocratie au Mali (Adema/Pasj), c’est le Pr Tiémoko Sangaré, son président, qui est contesté. Ses «bourreaux» sont une frange des militants et de certains barons du bureau exécutif du parti qui sont en train de le combattre pendant des années pour des raisons non encore élucidées. Certains acteurs de la scène politique soutiennent que le 2ème vice-président du parti, en la personne de Dramane Dembélé, rêve d’incarner le renouveau du parti, et l’on soutient qu’il est prêt à tout pour abattre le président de son parti. Intox ou réalité? L’histoire nous édifiera  sur la question. L’Union pour la République (URD), ancien parti de la majorité présidentielle sous Amadou Toumani Touré, a subitement retrouvé une nouvelle virginité dans sa posture de chef de file de l’opposition. Pour fragiliser le nouvel élan du groupe, une dissidence naît. Certains faucons de cette opposition comme le Fare Anka Wuli, l’ADP-Mali, n’ont pas les mêmes visions que leur mentor. Au même moment, des barons de ces partis ont décidé de faire dissidence et de rejoindre la majorité présidentielle. Le hic est qu’au sein des formations politiques, tout bord confondu, les dissidents agissent comme des « rebelles ». Pour la simple raison que les arguments sont presque identiques à ceux de leurs inspirateurs. « Gestion solitaire, manque de démocratie au sein du parti, non-respect des textes qui régissent le parti », c’était cela le refrain. A la tête des «bourreaux» des militants convaincus de ces partis, qui veulent avoir une place au soleil aussi.  Tous ces leaders politiques mis en difficulté dans leurs différents partis, ont quelque chose en commun. Que ce soit Pr Tiémoko Sangaré, Soumaïla Cissé, Modibo Sidibé…, tous ont en commun de souffler le chaud et le froid au sein des différentes sections et sous-sections de leur formation politique.         Lorsqu’on voit aujourd’hui le point de chute des rebelles, on peut bien se demander si tous ces contestataires subites ne sont pas manipulés par la même personne. Avec le recul, on peut comprendre comme une de ses maximes politiques. « Ce qui permet à un président d’être réélu avec assurance, ce n’est pas son mandat, ce n’est pas son résultat. C’est la manière dont il tient les grands électeurs, c’est la manière dont il tient tout le monde.»

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Paul N’GUESSAN

 Source: Le Prétoire

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