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Moussa Mara : Un jeune loup aux dents longues

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Son appétit pour le pouvoir est connu. Son ambition de devenir un jour président de la République est elle aussi, connue. Après avoir été ministre puis Premier ministre sous le président « IBK », le jeune Moussa Mara s’apprête à affronter celui-ci, lors des prochaines élections présidentielles.

Depuis que le jeune Moussa Mara a quitté ses fonctions de Premier ministre, rien ne va plus entre lui et le président de la République. Du moins, si on s’en tient aux apparences.

Dans la foulée de sa mise à l’écart du gouvernement, Moussa Mara a fait signifier le retrait de son parti, Yelema, des activités de la CMP. Plusieurs raisons seront avancées pour expliquer ce départ précipité. D’abord, un problème de quota avec cette même CMP en ce qui concerne la représentation des partis de la majorité présidentielle dans le gouvernement. Ensuite, certaines langues disent que les cadres du parti Yelema sont « chassés » de l’administration. En tout état de cause, le parti Yelema n’est plus membre de la CMP même s’il se dit « lier » par un contrat moral envers le président « IBK ». C’est par un communiqué laconique, que le parti Yelema a annoncé, en juillet dernier, son départ de la majorité présidentielle : « Le parti Yelema, le Changement, suspend sa participation à toutes les activités de la Convention majoritaire Présidentielle (CMP). Mais réitère son soutien aux actions du Président IBK pour le reste de son mandat ». Par la suite, le parti de l’ex Premier a affiché une position ambigüe concernant le projet de révision constitutionnelle initié par le Président de la République.

Pour certains observateurs avisés de la scène politique nationale, le jeune Moussa Mara prépare sa candidature à l’élection présidentielle prévue pour 2018. Il prendrait déjà ses distances avec un régime que d’aucuns crédibilisent d’un mauvais bilan.

Le double échec du ministre Moussa Mara

Nommé ministre de l’Urbanisme et de la Politique de la ville dans le gouvernement Tatam Ly, Moussa Mara bénéficiait de la confiance du chef de l’Etat qui l’apprécie à sa juste valeur. Ce jeune Expert Comptable, né en mars 1975 a déjà démontré son habilité en politique. Le président « IBK » en sait quelque chose. C’est naturellement à lui qu’il fait appel en tant que président de la République élu avec plus de 77% des suffrages, pour s’occuper de l’Urbanisme et de la Politique de la ville. Le président « IBK » nourrissait et nourrit toujours l’ambition de faire de Bamako, la capitale, une coquette ville où il fait bon vivre. La tâche confiée au jeune Mara est immense. Il faut dire que Bamako est envahie par des ordures et les populations ont la réputation d’être des « dures récidivistes » en plus d’être des « gens difficiles » à manœuvrer (même pour la bonne cause). Moussa Mara ne restera que huit mois (5 septembre 2013 au 05 avril 2014) à la tête du département de l’Urbanisme et de la Politique de la Ville sans qu’il ait eu le temps de réaliser grand-chose. L’histoire retiendra seulement qu’il n’a pas laissé des traces indélébiles lors de son passage dans ce département chargé de l’Urbanisme et de la politique de la ville.

Le 05 avril 2014, Moussa Mara est pourtant nommé Premier ministre. Il n’a que 39 ans. Il devient le plus jeune à occuper ses fonctions. La fougue de la jeunesse le pousse à vouloir faire bouger les choses à sa manière, parfois même avec trop de zèle. Comme ce fut probablement le cas dans la gestion de l’affaire dite « avion présidentiel » et sa visite controversée à Kidal.

Le 08 janvier 2015, le jeune Premier ministre Moussa Mara est remercié par le président de la République, et quitte la sphère gouvernementale sans réellement briller. Dans la foulée, le désormais ex Premier ministre invite son parti à quitter la convention de la majorité présidentielle qui soutient les actions du président Ibrahim Boubacar Kéita. Pour certains, Moussa Mara et son parti, par cette action, n’ont pas été reconnaissant envers le président « IBK » qui a pourtant donné l’occasion au jeune qu’il est (Moussa Mara) de servir son pays a un plus haut niveau de responsabilité. C’est ce même Mara qui se prépare activement à entrer dans les starting-blocks des élections présidentielles de 2018 pour affronter le président « IBK » probable candidat à sa propre succession.

Mais avant, il devra faire le bilan de son passage dans le gouvernement du président Ibrahim Boubacar Kéita.

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Sinaly

Source: Le Pouce

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