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Mariko a encore frappé : « Si mon accession à la magistrature suprême doit forcément passer par la France, que Dieu ne m’accorde donc jamais le pouvoir ! »

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Dans la nuit du dimanche 15 octobre 2017 où il était l’invité de l’Emission télévisée, ‘’Débat politique’’, organisée par la chaine continentale ‘’Africable’’, le Docteur Oumar Mariko, actuel Député de Kolondiéba et non moins l’un des Vice-présidents de l’Assemblée nationale, n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour cracher ses vérités sur la France ainsi que le régime IBK.
Le Secrétaire général du parti SADI qui n’a jamais gardé la langue dans la poche, n’a certainement jamais vu la France comme un partenaire honnête et sincère dont il a toujours critiqué sévèrement la politique d’ingérence au préjudice des Etats, notamment africains, qu’elle n’a cessé d’assujettir pour mieux étendre et renforcer sa suprématie dans le monde.

Pour rappel, Dr. Oumar Mariko avait été l’un des premiers leaders politiques à s’insurger vigoureusement contre l’intervention militaire de la France au Mali en Janvier 2013 lorsque le pays était sous l’occupation de groupes islamo-fascistes et autres bandits armés issus d’horizons divers. Ainsi, en lieu et place d’une quelconque force étrangère, l’homme avait plutôt préconisé l’action de l’armée nationale, seule institution légitime censée restaurer notre dignité aussi bien que la souveraineté territoriale de l’Etat, et ce, sans contrepartie, ni redevabilité aucune envers qui que ce soit. Au sujet de ladite intervention (étrangère) qu’il désapprouvait avec la plus grande hargne, l’Honorable Mariko avait lancé ce proverbe Bambara chargé de sens, aux maliens : « Le poisson qui vit dans l’eau, a toujours pensé que la visite du pêcheur n’a que pour but de le nourrir. Mais, c’est lorsqu’il se retrouvera au fond de la marmite pour une belle cuisson, qu’il réalisera que celui-ci ne lui avait rendu visite que pour son propre ventre. ».

Très peu étaient ceux qui, à l’époque, avait compris le sens de son engagement jusqu’au jour où les soldats maliens seront ouvertement interdits par l’armée française de fouler le sol de Kidal pour des motifs qui n’ont jamais été clairement avoués. C’est dès lors que l’on comprit le double jeu de la France qui, en vérité, ne s’était engagé militairement dans le septentrion que pour la sauvegarde de ses intérêts géostratégiques au grand bonheur d’un groupuscule armé qu’elle continuera de dresser désormais contre l’Etat malien. Et c’est ainsi que l’histoire avait fini par donner indubitablement raison à Mariko.

A la question de savoir si sa toute récente visite en France, n’était pas destinée à solliciter les bonnes grâces de l’Elysée à quelques mois des élections présidentielles, Oumar Mariko y répondra, de la manière la plus claire qui soit, que si son accession à la Présidence malienne devait nécessairement passer par l’Hexagone, alors, que le bon Dieu fasse en sorte qu’il n’accède jamais au pouvoir d’Etat durant tout le restant de sa vie ! Car, pour lui, lorsqu’un dirigeant accède à la magistrature suprême avec la bénédiction de la France, il devient automatiquement un ennemi déclaré pour son propre peuple en ce sens qu’il n’aura aucune autonomie de gestion du pouvoir et tout ce qu’il posera comme acte, sera absolument sur ordre de la France. En d’autres termes, aucun dirigeant ne peut solliciter l’aide de la France et œuvrer réellement pour le bien-être de son peuple.
Concernant son rôle au sein de l’Opposition malienne et sa vue du régime IBK, Oumar Mariko commencera d’abord par dénoncer l’institutionnalisation du Statut de l’Opposition dont Soumaïla Cissé est l’actuel Chef de file. L’élu de Kolondiéba voit plutôt cela comme une véritable entorse à la démocratie. Car, de son point de vue, il est complètement aberrant que de placer un parti politique à la tête des autres formations dont il est loin de partager les mêmes idéaux, et prétendre en être le porte-parole. IBK, à en croire Mariko, venait de commettre là, une des plus graves erreurs institutionnelles qui, en définitive, n’aurait autre vocation que de dévitaliser la démocratie malienne au bénéfice des différents régimes qui se succèderont au pouvoir.

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Source: La Sirène 

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