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La Minusma devant les députés sur la question des élections : Mahamat Saleh Annadif appelle les autorités à plus de réalisme

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Comme les Maliens ne semblent toujours pas comprendre la mission de la Minusma au Mali, s’interrogeant chaque fois sur la persistence de l’insécurité, alors même que le Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) est sur le sol malien, le représentant spécial du secrétaire général au Mali et chef de la MINUSMA, Mahamat Saleh Annadif, dans un langage plus explicite que jamais, situe l’Etat malien devant ses responsabilités.

Devant les députés, pour des questions-réponses, une séance tenue annuellement pour permettre à la Minusma d’expliquer les actions menées, le représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies au Mali, Mahamat Saleh Annadif n’a pas eu sa langue dans sa poche, le 9 novembre dernier, poussé en cela par les critiques des députés. Les échanges devenaient plus vifs, lorsqu’il a été question d’élections communales et régionales prévues pour le mois de décembre prochain, et les appuis que la Minusma apportera pour leur réussite.

Sur cet aspect, Annadif n’a nullement porté de gant. « Dans le Centre, nous savons que les routes ne sont pas sécurisées, il n’y a pas d’administration, pas de préfet, pas de sous-préfet. Est-ce que la Minusma va partir faire préfet ou sous-préfet dans ces régions ? Non », a martelé le chef de la Minusma. Ainsi, si l’Etat malien semble faire fi de la prise de position de la CMA et la plateforme contre ces élections, le représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies au Mali et chef de la Minusma appelle plutôt au réalisme : « Nous sommes prêts à accompagner le gouvernement et nous sommes vraiment en train de faire tout notre possible pour que les élections aient lieu, mais soyons réalistes. Nous avons quand même deux acteurs qui sont là, armés, qui sont dans une partie du territoire et qui disent ne pas vouloir des accords et des élections. », a déclaré Annadif.

Et de s’interroger sur les résultats que donne de tel forcing, car il y a eu précédemment le cas des autorités intérimaires : « A quoi ont-elles servi ? » interroge t-il. les autorités intérimaires de Kidal ont été installées le 6 novembre 2017. Celles de Tombouctou n’ont jamais commencé à travailler. Pour Annadif, sans ambages sur la question, la responsabilité est au niveau, aussi bien des mouvements armés et que du gouvernement.

Le chef de la Minusma rappelle avoir alerté tout le monde, il y a un an sur la question de la dégradation de la sécurité dans le centre. « On nous a rétorqué : il n’y a pas de problème. » Et maintenant ?

Notre commentaire

Au Mali, l’heure est grave et le message de la France à ses citoyens concernant les voyages au Mali en est une confirmation supplémentaire. Que dit le site du ministère de Affaires Etrangères avec en appui une cartographie du risque? « N’y allez pas, sauf en cas de nécessité absolue ». Il est rappelé que les risques d’attentat et d’enlèvement dans les zones classées en rouge sont particulièrement élevés. Tout projet de déplacement dans ces zones doit être exclu. Les ressortissants français résidents sont invités à les quitter, au moins temporairement.

Les déplacements professionnels restent possibles en zone orange, sous réserve d’être en conformité avec l’ensemble des consignes détaillées sur le site. Le tourisme au Mali reste formellement déconseillé.

Comme on le sait, un député a été attaqué alors qu’il visitait sa circonscription électorale. C’est n’est pas une surprise pour les Maliens qui habitent la zone dite “rouge”. Ils vivent cela depuis for longtemps.

Daou

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Source: Le Républicain

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