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Affaires ‘’bérets rouges’’ : Les bouchers de Kati veulent s’évader

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Pour une prétendue détention illégale qu’ils évoquent, les bouchers de Kati ont annoncé leur intention de quitter leurs geôles, le 22 décembre prochain. Sanogo et compères ont, à cet effet, adressé une lettre d’information au Directeur de la gendarmerie nationale.

Après avoir observé leur ridicule grève de faim, les criminels les plus populaires du Mali ont encore mis en exergue une autre méthode de revendication pour leur libération, en fixant la date du 22 décembre 2017 comme jour de leur libération.

En novembre dernier, la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Bamako a refusé la demande de mise en liberté provisoire, formulée par les avocats des Bouchers de Kati.

 

Cette demande, selon certains citoyens, était un chantage fait à l’endroit du pouvoir en place.

 

En effet, accusés d’enlèvement, d’assassinat, de complicité d’assassinat et de crimes contre l’humanité, le Chef des bouchers de Kati, Amadou Aya Sanogo et 17 de ses compagnons sont détenus dans les prisons de Sélingué, Manantali et Markala, après leur première comparution aux assises de Sikasso, en novembre 2016.

La libération de ceux qui ont, avec préméditation assassiné leurs frères d’armes « bérets rouges », sans que justice soit rendue, ne saurait rassurer les familles des disparus qui réclament ardemment que justice soit faite.

 

« Le Mali doit honorer sa justice au plan national et international en organisant le procès du Capitaine Sanogo et de ses complices. La fermeté de la justice incarnée, d’hier, doit toujours demeurer », précise un membre d’une famille endeuillée.

 

En ces périodes où les troubles à l’ordre public constituent un danger, le silence du gouvernement face à cet ultimatum de trop, est signe de laxisme.

 

A Bamako, le collectif des femmes des détenus enchainent conférences de presse, marches et sit-in pour exiger la libération de leurs maris.

A en croire certains, les épouses des militaires détenus rappellent que la loi ne permet pas à l’Etat de garder quelqu’un en plus de trois années sans jugement. C’est pourquoi, elles demandent la libération de leurs conjoints.

Faux, estime un cadre averti de la justice malienne. Qui ajoute : « Le procès de Sanogo et compagnons a été bel et bien ouvert à Sikasso, en novembre 2016, balayant d’un revers de main la détention sans jugement sur laquelle ces dames désespérées s’appuient pour demander la libération des leurs».

Pour certains, ce rebondissement dans l’affaire des ex-putschistes entend ébranler le pouvoir en place, déjà affaibli, par divers fronts en ébullition.

Aussi, la démission de leur ancien compagnon des rangs de l’Armée, le Général de Brigade Moussa Sinko Coulibaly, pour entrer en politique, constitue une source de motivation pour Amadou Aya et ses co-accusés pour l’extinction de leur poursuite, une fois quand ce dernier réussira sa machiavélique initiative.

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Source: Le Soft

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