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Les députés Adema boudent le PM

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députés Adema boudent PM

 

Annoncée à grands coups de battage médiatique toute la semaine, la visite du Premier Ministre Soumeylou B Maiga au Comité Exécutif du Pasj, son ancien parti, aura laissé un goût d’inachevé. A cause notamment de l’étonnante absence des élus parlementaires du parti de l’Abeille, qui ne pouvait passer inaperçu. Vérification faite, il s’est révélé certes que certains d’entre eux étaient empêchés par le traditionnel festival ´Djinna Dogon’ en cinquième région, mais la réalité est que même ceux qui étaient demeurés dans la capitale ont manifestement boudé une démarche qui n’était point du goût de tous. Au nombre des entités qui lui sont hostiles figurent justement le groupe parlementaire de l’Adema-Pasj, qui a consommé avec beaucoup d’amertume le divorce avec les députés de l’ASMA. S’y ajoute que les parlementaires du Pasj se sont clairement inscrits dans une logique de démarcation vis-à-vis de la majorité présidentielle désormais incarnée par le Premier Ministre.

Le PM Boubèye garde-t-il un pied dans l’Adema

Entre Soumeylou Boubeye Maiga et son ancien parti, l’Adema-Pasj, malin qui pourrait dire la réelle nature des rapports. Les plus attentifs parmi les observateurs politiques font remarquer, par exemple, que l’ancien vice-président du CE ne s’est jamais totalement éloigné de sa famille d’origine. A commencer par les fortes ressemblances d’appellation entre les sigles Adema et Asma, son parti, puis son attachement aux mêmes couleurs que ceux du PASJ. Et ce n’est pas tout. Il nous revient, en outre, et de source bien introduite, que le président de l’Asma-Cfp garde aussi un pied dans nombre de structures de son ancienne famille politique, surtout à l’intérieur du pays. Il en existerait même, selon la même source, où il assure la mensualité des frais de location. Ainsi, à défaut de lui faciliter un retour aux origines, la démarche pourrait peut-être lui alléger le noyautage et même des débauchages en perspective.

Le président du PASJ au pas des adeptes de la candidature interne

Si le ministre Tiemoko Sangaré était soupçonné de ramer à contre-courant de la tendance dominante acquise à une candidature propre de son parti, il aura peut-être levé un petit coin du voile sur sa position. C’est en tout cas l’impression que le président du PASJ a laissée à ses camarades, au lendemain de leur écrasant triomphe au Comité Exécutif. Lesquels, nous a-t-on expliqué, soupçonnent le Pr Sangaré de se soustraire subtilement à l’obligation de rendre publique une décision actée par le Comité Exécutif. Il s’agit, comme on s’en doute, de l’option des Abeilles de choisir leur candidat à l’interne pour la présidentielle de 2018. Dans l’entendement des tenants de cette décision, elle devait faire l’objet d’une  officialisation et d’une large diffusion avec la solennité appropriée en vue de lever toute équivoque sur la question. Une démarche apparemment très contrariante et gênante pour le président de l’Adema, en tant que membre de l’équipe gouvernementale.

Préfets sur le papier
Combien sont les préfets, sous-préfets et adjoints affectés à l’issue du récent Conseil des Ministres.
Nommés dans le cadre du redéploiement de l’administration plus particulièrement dans le septentrion comme promis par le nouveau Premier ministre, les administrateurs n’accueillent  pas forcément la mesure comme une promotion. Et pour cause, il leur est assignée la périlleuse mission d’assurer l’organisation et la tenue des joutes électorales de 2018, tandis que la mesure de leur affectation massive a été suivie de menaces sérieuses provenant de groupes armés islamistes sur la chaîne Aljazira. Les compagnons d’Iyad Ag Ghali ont clairement fait savoir, en effet, que chaque administrateur est une cible potentielle des atrocités par lesquelles les djihadistes s’illustrent souvent. Alors question : vont-ils braver le péril où resteront-ils des préfets sur le papier, seulement pour augmenter les dépenses par le bénéfice des avantages liés à cette fonction. En tous cas, la révision exceptionnelle des listes électorales est déclenchée en leur absence sur le terrain.

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Source:  Le Témoin

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