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Leçon de géopolitique : le temps de la guerre froide revient, et avantage pour la Russie

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Alors que la scène internationale est plus que jamais en surchauffe, le monde assisterait aujourd’hui à la reconstitution des deux blocs, acteurs de la guerre froide, qui prit fin avec la chute du mur de Berlin en 1989. Et la Maison Blanche n’y a vu que du feu. Car, avec l’Administration Trump qui peine lamentablement à redonner à l’Amérique sa grandeur, à l’Est, Poutine fait de la Russie, une super puissance, qui n’a presque rien à envier à la défunte Union Soviétique.

Vladimir Poutine serait aujourd’hui l’homme le plus puissant du monde. D’ailleurs, il mériterait peut-être le titre de l’homme de l’année 2018 du magazine américain « Times », même si l’année en cours n’est qu’à son début. Au fil des ans, il a su assoir sa gouvernance sur la Russie, qui fut jadis, l’antre du pouvoir de l’Union Soviétique, grand rival du bloc de l’ouest composé des USA et de ses alliés d’Europe occidentale.

Aujourd’hui, l’histoire semble se répéter. L’on pensait cette époque de course folle pour dominer le monde révolue. C’était sans compter essentiellement, sur l’ambition de Poutine, mélange de nationalisme, de répression, mais aussi il faut le dire, de progrès socio-économique. Le monde semble, une nouvelle fois, se diviser entre bloc occidental et oriental. A titre d’exemple, la guerre de Syrie qui ne cesse de s’enliser est un cas assez représentatif. Le chef d’Etat syrien Bachar Al Assad, ne doit son maintien au pouvoir que par le soutien sans faille de Moscou, même si on peut déplorer la main quelque peu molle d’Obama qui ne voulait pas trop s’impliquer dans le conflit, pour encore commettre la même erreur qu’en Libye. Dans ce dernier cas, l’après Kadhafi avait été tout simplement occulté, et le chaos ambiant en est la résultante. Bachar coupable d’abattre des rivières de gaz sarin et de feu sur son propre peuple, est aussi soutenu par l’Iran, grand rival de l’Arabie Saoudite, qui lui est un grand allié des USA. La Turquie également se rangerait du côté de la Turquie, plus par choix de gouvernance. Le Premier ministre turc, Erdogan, par le conflit syrien qui s’enlise, entend combattre toute rébellion armée kurde qu’il considère comme ennemi numéro 1 de la Turquie. S’il le faut, il la poursuivra jusqu’en Irak. Ainsi, Syrie, Turquie et Iran peuvent être considérés comme faisant partie des alliés de la Russie dans la zone. Toujours dans le même conflit, de l’autre côté, nous avons les Etats-Unis d’Amérique de Trump qui changèrent de cap après vu les ravages du gaz sarin sur des civils syrien, la France et la Grande-Bretagne, entre autres.

Autre cas qui prouverait que l’époque du « téléphone rouge » est bel et bien de retour, c’est cette affaire d’un ex espion russe et sa fille empoisonnés à Londres. Le gouvernement de Theresa May crie au meurtre avec préméditation et accuse la Russie. Une crise diplomatique s’est éclatée et nul ne peut en prédire l’issue. Dès le début, l’Administration Trump a exprimé son soutien sans faille à Londres. S’en est suivi celui de plusieurs pays occidentaux et aussi de l’Union européenne. Des centaines de diplomates russes furent ainsi renvoyés chez eux. De con côté, Moscou qualifie tout cela de cirque.

Les supposés implications russes dans la dernière élection présidentielle américaine et les déboires de Trump avec la Justice sont autant de faits qui contribuent à la fragilisation des USA sur la scène internationale. Mais, l’on aura bien compris. Une idylle entre la Russie et l’Occident est presqu’impossible.

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Ahmed M. Thiam

thiam@journalinfosept.com

Source: Inf@Sept

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