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Mauvais système de gestion imposé par le gouvernement : Des regroupements et associations des commerçants détaillants du Mali en grève depuis ce matin

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Dans le cadre du dépôt d’un préavis de grève pour une période allant du 03 Mai au 04 Mai 2018, une conférence de presse, organisée par lesdits membres, a eu lieu le jeudi 26 Avril 2018 au sein de la chambre de commerce et de l’industrie.  Mr Maiga, vice-président du CINACODEM ;  Ousmane Diarra, membre de la commission visa ; Mamadou Coulibaly et plusieurs autres ont saisi cette occasion pour expliquer les motifs de la grève.

Nous sommes désolés du retard d’ébauche de la conférence, nous vous informons que nous sommes en pleine négociation avec le responsable de la chambre de commerce pour la tenue d’événement à l’enceinte de cette salle dont ils prétendent nous refuser tandis qu’ils ont été déjà informés sur la tenue de la conférence d’aujourd’hui ici, bien avant votre présence. Vous comprendrez en tant qu’hommes de médias que nous sommes vraiment laissés par ces gens non soucieux de l’avenir des commerçants maliens>>, a fait entendre Salif Simpara, président de ACOVMADIA. Avant de passer la parole aux différents intervenants, Yaya Magane a ouvert la conférence avec une bénédiction pour la paix et le bonheur au Mali. Quant au vice-président du CINACODEM, Mr Maiga, les syndicats ont décidé de partir en grève, pas parce qu’ils sont hautains ou veulent semer le désordre au Mali, mais parce qu’ils sont honnêtement excédés par les dispositions prises par le gouvernement concernant le volet commercial du Mali, lesquelles mesures doivent être obtempérées par les commerçants. Pour le vice- président, les doléances de la grève que  le gouvernement doit  chercher à satisfaire  pour éviter sa  tenue sont  entre autres : Le dédouanement, le problème de visa chinois, les impôts, les bâtiments administratifs, la construction du marché rose, la concurrence déloyale des Chinois et Indiens sur le territoire malien et l’élection du président de la chambre de commerce. A ses dires, tous les pays limitrophes du Mali ont cessé de venir acheter dans notre pays à cause de la cherté des marchandises et  la difficulté  dans le dédouanement. « Le dédouanement coûte  plus cher au Mali que dans tous les  autres pays d’Afrique aujourd’hui », a-t-il fait croire. C’est pourquoi, souhaitant le retour massif de ces pays dans le cadre de la revivification d’activités commerciales, ils sollicitent l’inapplication des 03% que l’Etat comptait les imposer concernant  l’impôt.  Pour lui, il est hors de question d’appliquer dorénavant une mesure prise par la douane et les transitaires sans consulter les commerçants. Le vice-président va plus loin en montrant qu’ils sont contre les 100 milliards que  le directeur général de la douane compte les imposer  pour l’année 2018. Concernant le problème de visa, il a précisé  que les Maliens ont fait 9 mois ici sans aller en Chine. Et c’est grâce à leur lutte que ce problème a pu être résolu. Ajoutée  à cela, la magouille que se permettent certaines personnes lors de l’obtention dudit visa, aggrave le mécontentement. Le délai maximum pour avoir le visa chinois est de 3 mois au Mali, Chose que Mr Maiga déplore. Il a précisé qu’ils ont fait tout leur possible pour faciliter l’accès au visa, mais les Chinois refusent de délivrer le document aux commerçants maliens. Cette injustice se fait au vu et au su de tout le monde. Les syndicats décident alors de ne plus laisser les Chinois monopoliser   le commerce du Mali. Il a conclu ses propos en manifestant leur mécontentement contre les 3% que l’impôt veut leur imposer, la vente des bâtiments administratifs après des opérations de déguerpissement en complicité avec certains représentants de commerçants et enfin, la manière de faire élire le président de la chambre de commerce et d’industrie.

Quant à Ousmane Diarra, membre de la commission visa, cette grève ne profite pas seulement aux commerçants détaillants puisque, plus les marchandises sont moins chères, plus les prix diminuent sur le marché et la population s’approvisionne comme elle le souhaite. A l’entendre, ce sont les mandataires de l’Etat qui doivent être indexés dans cette affaire de gestion catastrophique du secteur de commerce malien. Car, ce sont eux qui aggravent les problèmes existants dans le commerce.  La merde que vivent les commerçants, ils en sont responsables. Mamadou Coulibaly et   Bakary Boire ont conclu en lançant un appel d’union sacrée autour de ce préavis à tous les commerçants détaillants et grossistes pour l’aboutissement et la réussite de cette grève.

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Mamadou Diarra

Stagiaire 

Source: Le Pays

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