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Mme Alphadi à propos du rejet de sa candidature : « Le pouvoir en place a concoctée la loi sur mesure pour ne pas avoir de concurrents et gagner l’élection »

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Après le rejet de sa candidature, Madame Abidine Rakia Alphadi a réagit. Depuis Paris, elle émet des réserves sur les conditions de son élimination de la course à la présidentielle. « Le pouvoir en place a concoctée la loi sur mesure pour ne pas avoir de concurrents et gagner la  prochaine élection », a-t-elle lancée. Entretien…

 

L’expressdumali : Votre candidature a été rejetée par la Cour constitutionnelle. Quelles sont les raisons ?

Madame ALPHADI : Je suis heureuse de répondre à vos questions car vous avez été le premier journal à vous intéresser à ma candidature historique d’une femme d’une Nord du Mali lorsque je l’avais annoncée et vous êtes de nouveau le seul journaliste à vous intéressé au rejet de ma candidature.  En réponse à votre question je vais signaler les trois moyens de la Cour Constitutionnelle pour rejeter ma candidature :

MOTIF 1 : Madame ALPHADI n’a pas déposé une candidature signée, en double exemplaire et elle n’a donne aucune indication la couleur, ou le signe pour l’impression du bulletin ;

MOTIF 2 : Le dossier ne comporte que de simples photocopies de l’extrait de son acte de naissance, de son certificat de nationalité et du bulletin n°3 de son casier judiciaire.

En justification du fait que ces deux moyens ne sauraient prospérer je répondrais que j’ai remis directement à Madame la Présidente de la Cour Constitutionnelle tous ces documents exigés par la loi et de plus mes mandataires à Bamako ont déposé à la Cour Constitutionnelle des copies. En tout état de cause et en toute honnêteté, Mme la Présidente qui est une grande dame respectueuse qui a dit à mes mandataires qu’elle prenait les copies qu’ils lui remettaient parce que je les lui avais déjà transmis, n’est pas une personne qui déformerait la vérité. Cependant par précaution, j’ai dépose le dimanche une nouvelle candidature manuscrite et j’ai demandé à mes mandataires de Tombouctou, (où tous mes documents officiels sont archivés) de demander à Mr le Commissaire de Police de les transmettre lui-même sous son sceau à Mme la Présidente.

MOYEN 3 : Madame Rakia ALPHADI n’a pas payé la caution exigée par la loi et ne produit aucune liste de soutien de députés ou d’élus communaux.  Ce troisième moyen de la Cour Constitutionnelle ne saurait lui aussi prospérer, car me basant sur l’Arrêt n°96-003 du 25 octobre 1996 de la cour constitutionnelle du Mali, qui dispose que : « Le système de parrainage des candidats à l’élection du président de la République étaient contraires à la Constitution en ce qu’elles rompaient le principe d’égalité des candidats »,  sur l’article 33 de la Constitution qui dispose que « La loi détermine la procédure, les conditions d’éligibilité et de présentation des candidatures aux élections présidentielles, du déroulement du scrutin, de dépouillement et de la proclamation des résultats. Elle prévoit toutes les dispositions requises pour que les élections soient libres et régulières. La Cour Constitutionnelle contrôle la régularité de ces opérations, statue sur les réclamations, proclame les résultats du scrutin. Sur l’inconstitutionnalité de la électorale dont l’article 149  instaure le système de parrainage qui a été jugé par la Cour Constitutionnelle comme étant inconstitutionnel, sur le fait que le pouvoir en place a concoctée ladite loi constitutionnelle sur mesure pour ne pas avoir de concurrents et gagner la  prochaine élection. Car celle-ci favorise à l’évidence les deux partis de la majorité présidentielle à savoir les deux formations le RPM et L’ADEMA qui ont la quasi totalité des députes  ainsi que celle des élus communaux, rétrécissant ainsi les chances des autres candidats en matière de collecte des signatures nécessaires à leurs candidatures. Sur le fait qu’en tout état de cause de multiples raisons prouvent qu’il mathématiquement impossible aux candidats de se plier aux exigences de l’article 149 de lala loi électorale qui leur fait obligation de se faire présenter par des élus venant de l’ensemble du Mali qui a  une superficie de 1 246 814 km² pour une population18 957 258 habitants en 2017  et qu’à cet effet  il leur faudrait parcourir des distances énormes et traverser des régions de tension, infestées de terroristes et de narco trafiquants, à moins de passer par des chefs de guerre politiques qui vont faire le trajet pour aller acheter les dites candidatures.Sur le caractère pervers de l’article 209 de la dite loi électorale qui dispose :  » En cas d’indisponibilité des cartes d’électeurs biométriques pour cas de force majeure pour les élections générales, la carte NINA tiendra lieu de carte d’électeur… » Ce qui instaure  deux cartes d’électeur pour une même élection. Sachant  qu’aucune justification ne peut être donnée à un pareil système d’utilisation de deux cartes d’électeur. Il est évident que cela constitue une source potentielle de fraudes, voire d’usage multiple de la carte d’électeur, et justifie la demande de l’abandon de son application. Sur l’inexistence de contrôles fiables des validités des parrainages des candidatures : Parce qu’aucune répartition équitable et légale, entre les différents acteurs de l’organisation de ladite élection et de son contrôle n’existe : Puisque le rôle du Ministère de l’administration territoriale est fluctuant, L’opposition ne semble avoir aucun droit clair pour pouvoir contrôler lesdites signatures et écarter les signatures douteuses ou illégales, aucune procédure sérieuse de vérification des parrainages n’a été instaurée et acceptée par tous les protagonistes. La charge de la preuve et le contradictoire semblent être bafoués.

Sur la violation manifeste des textes de la CEDEAO.

En effet, le vote inopportun quand au moment choisi, de la Loi électorale de 2018,  et le fait que des leaders et des Partis politiques auraient saisi la Cour de justice de la CEDEAO en vu de son annulation, démontrent qu’il faille reporter sa mise en œuvre.

Sur le risque d’aggravation de la situation sécuritaire du Mali

En effet, cette élection présidentielle, organisée après le fameux accord d’Alger  qui peine à se mettre en place, les multiples accrochages entre des populations civiles et l’armée nationale qui de son côté va, de bavure en bavure et les souffrances  que vivent des réfugiés maliens dans les pays limitrophes, il est indéniable que l’élection présidentielle malienne prévue en juillet 2018, n’est pas organisée dans des conditions normales comme indiqué dans la Constitution malienne.

Sur le pouvoir néfaste de l’article 149, d’éliminer des candidats ayant été obligés d’utiliser des systèmes de corruption honteuses pour obtenir des parrainages d’élus qui les ont trompés.

Et sur l’obligation faite par la Constitution, à tout malien de protéger celle-ci :

Je vous dirai que ma candidature qui respecte notre constitution, qui refuse tout compromis avec les corrompus qui est une candidature de la « disruption politique », est la seule qui peut sauver le Mali, d’autant plus que j’ai concocte un programme électoral révolutionnaire qui met la jeunesse malienne au centre des intérêts du Mali dont il est l’avenir qu’on le veuille ou pas !!!!

Sitôt que votre candidature a été invalide, vous avez déposée 2 requêtes. Quel est son contenu ?

Effectivement, dès l’annonce du rejet surprise de ma candidature,  j’ai envoyé une contestation écrite, matérialisée  par deux requêtes liées, ci-dessous, à Mme la Présidente de la Cour Constitutionnelle que d’aucuns ont sûrement induit en erreur :

PREMIERE REQUETE

Effectivement, dès l’annonce du rejet surprise de ma candidature,  j’ai envoyé une contestation écrite, matérialisée  par deux requêtes liées, ci-dessous, à Mme la Présidente de la Cour Constitutionnelle que d’aucuns ont sûrement induit en erreur.

C’est une « requête en référé suspension », demandant de suspendre le rejet de ma candidature car il y a des doutes sérieux et certains quant à sa prise de décision et que de plus j’apporte des moyens sérieux pour réfuter les moyens apportes par la Cour Constitutionnelle du Mali.

DEUXIEMME  REQUETE

C’est une « requête annulation», demandant l’annulation du rejet de ma candidature pour les raisons énumérées ci-dessus à savoir :

  1. ENTORSE A LA CONSTITUTION ET SPECIALEMENT DE SON ARTICLE 33
  2. INDICATION PAR LA COUR CONSTITUTIONNELLE DE L’INVALIDITE DU SYSTEME DE PARRAINAGE DES ELUS
  3. INVALIDITE DES SYSTEMES DISCRIMNATOIRES EXISTANT DANS LA LOI ELECTORALE DE 2018
  4. INVALITE DE LARTICLE 209  DE LA LOI QU PERMET  L’UTILSATION POTENTIELLE DE DEUX CARTES DE VOTE DIFFERENTES POUR UNE MEME ELECTION
  5. L’INNOPORTUNITE DE L’ELECTION ACTUELLEMENT CAR LA SITUATIION SECURITAIRE ET LES LUTTES INTER-ETHNIQUES MONTENT EN CRECHENDO

Vous avez refusé de payer de l’argent pour obtenir les parrainages. Vous confirmez cela ?

Effectivement, comme vous le verrez dans ma fiche de déclaration de notre patrimoine, je peux utiliser la corruption comme beaucoup d’autres candidatures pour acheter des parrainages pour 10 Millions de Francs Cfa, mais je refuse de le faire et je refuserai toujours de le faire car ce serait bafouer l’Arrêt de 1996 de la Cour Constitutionnelle qui dispose clairement que « le système de parrainage est anticonstitutionnel » et de plus quel est le Président élu grâce à ce système mafieux, qui dire demain qu’il luttera contre la corruption, alors que lui-même est un corrupteur : pas moi !

Ou comptez-vous aller pour obtenir gain de cause au cas où la Cour de donne pas suite favorable à votre requête ?

Si je n’arrive pas à obtenir gain de cause le minimum serait de  faire appel à nos deux organisations de recours avant daller à l’international, à savoir : 1- la cour de justice de la Cédéao et 2- l’Union africaine. J’espère ne pas être obligée de faire cela car ce serait enfoncer encore plus le pauvre mali qui est plus bas que bas.

A quelques heures de la proclamation définitive de la liste des candidats retenus. Quelles sont vos chances d’avoir une réponse ?

Mon cas n’est pas primordial mais annuler le rejet de ma candidature serai la victoire e de 3 choses : 3-la victoire de la constitution et du droit, 4-la victoire de la paix au mali que je peux y amener et 5- la mort pour la corruption contre laquelle je mènerai un combat gagnant sans merci.

Source : l’Expressdumali.mali

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