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Procès du coup d’État manqué de 2015 : le sergent-chef Adama Diallo demande pardon au peuple burkinabè

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À la suite du soldat de 1re classe Boureima Zouré, ce fut le tour du sergent-chef Diallo Adama de se présenter aux juges, ce vendredi 13 juillet 2018. À la lecture, par le président du tribunal, des charges qui pèsent contre lui, l’accusé à répondu qu’il ne reconnaissait pas les faits. Il s’agit entre autres de l’attentat à la sûreté de l’État, du meurtre de treize personnes, de coups et blessures volontaires et de la dégradation de biens d’autrui ; en tant qu’auteur ou complice.

En ne reconnaissant pas les faits qui lui sont reprochés, le sergent-chef Adama Diallo a été invité par le président du tribunal à s’expliquer. Pour lui, le 16 septembre 2015, il était chez lui entrain de préparer un mariage dont il était le témoin d’un des futurs mariés. Vers 9h, il serait passé à la salle de conférence de Ouaga 2000 pour prendre des chaises. Il a aussi fait un tour à la Direction des infrastructures de la présidence pour prendre du matériel. Il a fait savoir qu’il a déposé une partie du matériel dans la belle-famille et l’autre partie chez son oncle, là où devait se tenir le mariage. C’est de là-bas qu’il a reçu un coup de fil de l’adjudant Jean Florent Nion, l’invitant, de la part du major Eloi Badiel, à le rejoindre au palais présidentiel.

Arrivé au palais, il a trouvé plein de militaires dont des jeunes. Le major Badiel lui aurait sommé de porter un gilet pare-balles et d’embarquer dans un véhicule pour la présidence. Arrivés, l’adjudant Nion et l’adjudant-chef Nebié sont montés dans la salle du Conseil des ministres et sont revenus plus tard avec des autorités de la Transition. 
Il aurait tenté, dans la soirée, de rejoindre son domicile pour enfiler sa tenue militaire, mais ce fut en vain, car les voies étaient barricadées. Le 18 septembre, il est désigné pour la fouille et la détection à l’hôtel Laïco.

À ce niveau, l’accusé dit avoir porté secours à l’actuel président du Faso, Rock Kaboré, en difficulté entre temps. Ce fut pareil avec l’actuel médiateur du Faso, Saran Serémé. L’inculpé assure avoir embarqué dans le véhicule par peur pour sa vie. 
Il a reconnu les propos qu’il a tenus devant le juge d’instruction. Il a aussi répondu aux questions des avocats et du parquet. Ses réponses corroboraient avec ses anciennes déclarations. Seulement, selon les révélations des téléphones portables, le sergent-chef aurait reçu 1 941 000 F CFA de la Côte d’Ivoire. Sur ce sujet, l’accusé n’a pas daigné s’expliquer. Il dit de se référer à l’adjudant Nion.

Son avocat estime qu’il s’est retrouvé dans les faits à son corps défendant. À la question du juge de savoir s’il voulait ajouter quelque chose, il a pris la parole pour présenter ses condoléances aux familles des personnes disparues. 
Il a également souhaité prompt rétablissement aux blessés. Enfin, il a demandé pardon au peuple burkinabè. Son interrogatoire n’a duré que 3 heures. Sur ce, rendez-vous a été pris pour le lundi 16 juillet, pour l’interrogatoire du sergent-chef Ali Sanou.

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Dimitri OUEDRAOGO


Source: Lefaso.net

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