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Grand meeting du collectif des candidats pour la transparence des élections : «Nous n’accepterons pas la dictature de fraude dans notre pays »

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Hier, mardi 7 août 2018, le collectif de 18 candidats à la présidentielle de 2018 a tenu un grand meeting au Palais de la culture de Bamako pour dénoncer la fraude électorale. De façon unanime, les candidats ont exigé la publication des résultats du premier tour bureau de vote par bureau de vote. Ils ont invité la Cour Constitutionnelle du Mali à dire le droit. « Nous n’accepterons pas la dictature de fraude dans notre pays. Non à la dictature de la fraude », dit Soumaila Cissé.

Malgré la pluie, les militants et les sympathisants du collectif des candidats à la présidentielle de 2018 ont pris part au meeting pour la transparence électorale et pour la démocratie au Mali. De 16h à 19h, la salle Bazoumana Ba Sissoko du Palais de la culture de Bamako était pleine craquer. Au sein du collectif des candidats, on notait la présence des candidats Soumaïla Cissé, Aliou Diallo, Oumar Mariko, Mohamed Ali Bathily, Mountaga Tall, Choguel Kokalla Maïga, Moussa Sinko Coulibaly, Dramane Dembélé.

Sur les banderoles, on pouvait lire : « Non au bourrage d’urnes au centre et au nord du Mali » ; « Kayes, une région oubliée pendant 5 ans ». Premier à prendre la parole, le candidat Soumaïla Cissé a fait savoir que tous les candidats du collectif aiment le Mali. Avant de dénoncer la gestion catastrophique du pays durant les cinq dernières années. « Nous ne voulons pas que le pays soit dirigé par la corruption, par la gabegie, par l’insécurité, par le népotisme. Ce n’est pas le Mali qu’on a connu. Nous n’accepterons pas la dictature de fraude dans notre pays. Non à la dictature de la fraude. Un pays se construit par la tête, par l’intelligence », a souligné l’honorable Soumaïla Cissé.

Pour sa part le candidat Aliou Diallo a précisé qu’il a introduit des recours à la Cour Constitutionnelle contre la fraude électorale. « Il faut que le bourrage d’urnes cesse. L’élection ne s’est pas bien passée », a-t-il dit. Selon Choguel Kokalla Maïga, Kayes est une région oubliée pendant 5 ans. Et d’ajouter que les cheminots sont sans salaire depuis 6 mois. Pour lui, le 29 juillet dernier, il n’y a pas eu de vote. « On a insulté les Maliens », a-t-il dit.

Pour Choguel, la campagne agricole de cette année est compromise, car, les engrais et les semences n’ont pas été donnés à temps aux paysans. « On crée la misère pour venir acheter les Maliens, on ne va pas accepter cela…Il ne peut pas y avoir 33 000 votants à Ménaka. Le conflit intercommunautaire au centre a été instrumentalisé. Personne n’a le droit d’utiliser la misère des Maliens. Si on laisse passer, il n’y aura plus d’élection au Mali. Il faut les résultats bureau de vote par bureau de vote. Nous menons un combat de principe. C’est la survie de notre pays. Nous ne serons pas d’accord avec ce résultat », a déclaré le candidat Choguel Kokalla Maïga.

Le candidat Moussa Sinko Coulibaly s’est montré menaçant. « La place des voleurs est dans la prison centrale de Bamako et non à Koulouba. Le candidat IBK a été 22ème du scrutin du 29 juillet 2018. Le mandat d’IBK finit le 3 septembre. Celui qui sera choisi par les maliens sera investi le 4 septembre. Nous allons mener la lutte jusqu’au bout, jusqu’à ce que la volonté les maliens soit respectée », -t-il martelé.

Le candidat Dramane Dembélé a souhaité la publication des résultats bureau de vote par bureau de vote. Pour sa part, le candidat Me Mohamed Ali Bathily a souhaité que les choses se fassent dans le cadre de la loi. « L’élection ne s’est pas bien passée. C’est la mauvaise distribution de la procuration qui a amené la fraude », a-t-il dit. Il a mis l’accent sur la récusation de la Cour Constitutionnelle. Selon lui, c’est grâce au mouvement démocratique que la présidente de la Cour Constitutionnelle, Manassa Danioko,  est revenue à la magistrature. Enfin, il a déploré le coup d’Etat électoral par les gouvernants.

Des candidats exigent l’annulation pure et simple du scrutin du 29 juillet

Le candidat Me Mountaga Tall abonde dans le même sens. A ses dires, le collectif des 18 candidats dénonce la fraude électorale. « Nous ne voulons que la vérité. La publication des résultats bureau de vote par bureau de vote », a-t-il conclu.

Pour le candidat Oumar Mariko, il n’y a pas eu d’élection. Il a invité les gouvernants à respecter la démocratie  malienne. Enfin, il a informé l’assistance du meeting de ADI ce mercredi à 10 heures à la Bourse du travail. Le président d’honneur du Collectif pour la défense de la République, Boubou Lah, a invité les candidats à se regrouper pour mener la lutte ensemble afin de faire partir le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK).

Quant à l’honorable Mamadou Hawa Gassama Diaby de l’Union pour la République et la démocratie (URD), il a déploré le fait que les ministres d’IBK ont battu campagne pour le candidat IBK. Il a dénoncé la fermeture de la radio Renouveau. Il a félicité les candidats pour leur lutte contre la fraude. « Nous vous soutenons car nous savons que vous pouvez bien diriger le Mali », a-t-il dit.

Sory I Traoré de l’Adp-Maliba a invité les autorités maliennes à faire preuve de transparence, Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun de l a Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) a souhaité le changement. Les représentants des candidats Modibo Koné, Modibo Sidibé, Mamadou Igor Diarra, Daba Diawara, Mamadou Traoré et Hamadoun Touré ont tous dénoncé la fraude électorale.

Ils ont demandé aux autorités maliennes de publier les résultats bureau de vote par bureau de vote. Selon eux, l’élection présidentielle du 29 juillet 2018 ne s’est pas bien passée. Aux dires de Mohamed Youssouf Bathily, alias Ras Bath, les promesses faites par le président IBK n’ont pas été tenues. Avant d’ajouter que le bilan d’IBK n’est pas bon. Selon lui, les gouvernants ont volé lors de cette élection présidentielle pour échapper à la justice. Il a invité la Cour constitutionnelle à dire le droit. « Accepter les résultats tronqués, c’est accepter l’irrégularité. Nous n’accepterons aucune forfaiture», a-t-il conclu.

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Aguibou Sogodogo

Source: Le Républicain

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