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Présidentielle 2018 et alternance systémique abortée : l’échec honteux d’une jeunesse ‘’alimentaire’’ !

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Opération de vote dans un bureau de Bamako au Mali pour la présidentielle du 29 juillet 2018. © REUTERS/Luc Gnago

 

Le scrutin présidentiel du 29 juillet 2018, nous aura suffisamment enseignés les pires tares de notre peuple, en particulier, la jeunesse. Laquelle jeunesse qui, pourtant, dans son élan impétueux pour le changement, vociférait partout où elle pouvait être entendue, que « l’heure était enfin venue pour la nouvelle génération de se positionner aux commandes de la République dans l’optique d’un changement qualitatif radical et mettre à la retraite, la classe politique vieillissante ». Mais en finalement, il s’est avéré que ce soit la même jeunesse qui ait aussi facilement fini par se laisser aller aux alliances opportunistes les plus immondes de ce scrutin.

En effet, tout a commencé, depuis l’annonce officielle de la date du scrutin, par l’afflux massif de soutiens opportunistes improvisés en faveur de la réélection d’IBK, par certains de ces mêmes jeunes qui avaient pourtant farouchement prôné le changement au profit du sang neuf. Ensuite, quelques mois après, survint la plus grosse indignation qu’a suscitée au sein de l’opinion, le ralliement du plus célèbre chroniqueur, Mohamed Youssouf Bathily alias Ras Bath, au candidat Soumaïla Cissé, Chef de file de l’opposition.

Ce soutien de l’activiste, a sérieusement contribué à diviser l’électorat national qui, dans sa quasi-entièreté,  s’était bonnement inscrit dans une dynamique de vote sanction contre le régime. Démarche largement motivée par le gigantesque travail de sensibilisation abattu par Ras Bath depuis de longs mois. Cette « alliance contre-nature » a été accueillie par la conscience populaire malienne avec une cruelle déception. Ce qui conduisit de nombreux électeurs à abandonner le « combat pour l’alternance », car, ceux-là n’y voyaient plus qu’une collision opportuniste entre Ras bath et l’opposant Soumaïla Cissé qu’il avait pourtant, dans un passé récent, accablé  des pires flétrissures morales en allant même jusqu’à affirmer que « le cadavre d’IBK valait bien mieux que celui de Soumaïla Cissé ».

A cela, s’ajoute le ralliement d’autres figures célèbres de la jeunesse combattante, incarnant le renouveau et la rupture, tels que, notamment, Mohamed Salia Touré, Ibrahima Kébé Tamaguidé et Etienne Fakaba Sissoko, qui, curieusement, ont tous rejoint les patrons de l’Opposition, ceux-là qui, en rien, ne pouvaient apporter le vrai changement, car, ayant bel et bien pris part au processus de mise en lambeaux du Mali. Du côté du camp présidentiel, il s’agissait principalement d’un autre célèbre jeune journaliste et activiste, Abdoul Niang, qui, contre vents et marées, avait pris fait et cause pour IBK au  profit de sa réélection.

Ces jeunes leaders d’opinion, tous, de vaillants et talentueux meneurs de lutte, auraient eu un poids incontestable dans le processus de mobilisation de l’ensemble des maliens, conduisant à l’instauration d’une alternative crédible, si toutefois,  ils avaient été des patriotes convaincus, et non, de « méprisables imposteurs ». Hélas, la jeunesse malienne a honteusement  échoué !

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