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A BONI : Les jihadistes exigent la reprise de circulation des motos

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A Boni dans le cercle de Douentza, les jihadistes exigent les populations à reprendre la circulation des engins à deux roues et les tricycles. En attendant la réponse des autorités, le village de Boni est sous menace d’embargo.

Interdite depuis janvier 2018, la circulation des motos et tricycles dans le village de Boni peine à reprendre chemin. Mercredi dernier, à la foire de Serma, 27 km de Boni, les jihadistes ont réunis les commerçants, en Assemblée générale, pour leur demander de circuler, désormais, ou, en cas de refus, tous les habitants de Boni seraient mis sous embargo d’accès aux autres contrées.

Joint au téléphone, depuis Boni, un conseiller communal confirme l’information. Selon lui, les jihadistes ont chargé les commerçants d’aller informer les populations de Boni que si jamais la semaine prochaine trouve que les motos et les tricycles ne circuleront pas, aucun ressortissant de Boni n’aura accès aux différentes foires hebdomadaires dans la zone, et que tout celui qui hasarderait de quitter le village sera exécuté.

Toutefois, les principales foires dont l’accès sera interdit aux ressortissants de Boni sont, selon la personne contactée, celles de Serma, Issèye, Simbi et Gogoro. Ensuite, le cercle de Douentza.

Aux dires des jihadistes, rapporte-t-il, les motos circulent à Mondoro (village voisin de Boni) et il y a eu aucun problème là-bas. C’est pourquoi, la circulation des motos et tricycles doit reprendre à Boni, estiment les jihadistes.

Averti, le chef de village de Boni a informé les autorités en place de la nouvelle. Ce dimanche matin, explique notre source, les autorités communales et coutumières, le chef militaire en poste dans le village, ont fait une réunion pour évaluer la situation et remonter l’information.

Situé au Nord-est de Douentza, chef-lieu de cercle, le village de Boni est en proie à une insécurité. En janvier 2018, une explosion d’une mine au passage d’un véhicule en provenance de Djibo (Burkina Faso) a fait 26 civils, maliens et burkinabè, morts, aucun survivant. Depuis un certain temps les attaques dans la zone sont rares et la population espérait un retour au calme.

A en croire notre source, depuis l’annonce de cette nouvelle dans le village, la panique est générale. Et chacun comme il peut continue d’implorer le Tout Puissant.

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Source : L’Observatoire

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