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Front social en ébullition : Une marche synchronisée des enseignants grévistes

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Entre le gouvernement et les enseignants, un dialogue des sourds semble désormais engagé. Pour mieux se faire entendre, une marche synchronisée des enseignants a été organisée, le mercredi 6 mars 2019, sur toute l’étendue du territoire national.


« Nous avons organisé ce sit-in pour évoquer notre colère suite au non-paiement de notre salaire du mois de février parce que nos camarades des autres localités du pays ont touché leur salaire, le dimanche soir. Le gouverneur nous a convoqués à son domicile pour qu’on puisse reporter notre sit-in du dimanche passé. Lors de cette rencontre, le gouverneur nous a promis qu’il va régler la situation au bout de 24 h. Nous sommes restés comme ça jusqu’au ce soir sans nouvel. Raison pour laquelle nous sommes ici ce matin pour réclamer notre salaire  au gouverneur. Selon ses proches, il a accompagné le ministre de la défense à Ségala », a déclaré le coordinateur régional du syndicat national de l’éducation de base, M. Salif SIDIBE, a-t-on appris de nos confrères de Kayes.
Il est à rappeler que les enseignants ont marchés pour demander aux autorités de satisfaire leurs doléances pour la reprise des cours sur toute étendue du territoire national. A Bamako, les syndicalistes sont catégoriques : « Pas de prime, pas d’école ». C’est en substance le principal message véhiculé par les enseignants. Depuis plusieurs mois, les enseignants maliens en grève dénoncent, entre autres, leurs mauvaises conditions de vie et de travail ; l’indifférence du gouvernement face aux problèmes  des enseignants. Au monument Kwamé Nkrumah, les responsables du syndicat ont informé leurs camarades du blocage des pourparlers avec le gouvernement. Les raisons évoquées par le gouvernement, disent-ils, sont entre autres, « les revendications sont irrationnelles et insoutenables ; les enseignants sont nombreux ; en accordant cette prime aux enseignants, les autres corps vont la réclamer ; l’État n’a pas d’argent ». « Nous exigeons tout simplement  la satisfaction de nos points de revendication avant la réouverture des classes », concluent-ils.
Pour les enseignants, le problème est que l’école publique, fréquentée par des « enfants de pauvres », n’est pas une priorité pour les autorités du Mali.
Kantra Famodi

Le Rayon

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