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Crise scolaire : L’indifférence des Ministres Dr Boubou Cissé et Pr Abinou Témé

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Boubou-Cissé à l'assemblée nationale

Alors que le syndicat national de l’éducation préconise respect des textes et des lois en vigueur, condition indiscutable, pour aller en négociations, le ministre de l’Economie et des Finances, Dr Boubou Cissé, et celui de l’Education Nationale, Pr Abinou Témé, se contredisent devant les députés à l’Assemblée Nationale du Mali. Ils exposent au peuple malien et à la face du monde entier qu’ils ne maitrisent pas les textes régissant l’éducation nationale. C’est dire que la responsabilité de ces deux autorités dans la crise scolaire dans notre pays est incommensurable.

Dr Boubou Cissé, ministre de l’Economie et des Finances ; Pr Abinou Témé, ministre de l’Education, et Mme Diarra Racky Talla, ministre du Travail, de la Fonction Publique et des Relations avec les Institutions étaient interpellés à l’Assemblée Nationale du Mali sur la crise scolaire qui prévaut dans le pays.

Ces représentants du gouvernement ont brillé par leur contradiction. Ils ont camouflé  la vérité au peuple malien. 

Le ministre de l’Education Nationale a osé dire que les syndicats ont demandé la prime de documentation et qui ne l’ont pas droit. Il s’est permis de soutenir que cette prime n’est disponible qu’au niveau de  l’enseignement supérieur. Honte à lui ! Selon les textes, l’enseignement supérieur n’a droit qu’aux primes de recherches. Ce sont les enseignants du fondamentale et de l’enseignement secondaire qui ont droit aux primes de documentations.

Comme si cela ne suffisait pas. Le ministre de l’Education, Pr Abinou Témé, a fait l’inadmissible. Il a été incapable de donner le nombre des enseignants jusqu’à demander la permission aux députés de se retirer pour faire recours à ces documentations. De la foutaise ! C’était, lorsqu’un élu national lui avait demandé ce nombre.   Quand un ministre arrive jusqu’à ce point, il ne mérite pas d’être à sa place. Sous d’autres cieux, il allait tout simplement démissionner.

Par ailleurs, contrairement à ceux qu’il a avancé, à référer à l’ordonnance 44 de 1975, il n’est dit nulle part  que l’enseignant n’a pas droit aux primes de logement.

 Quant au ministre de l’Economie et des Finances, Dr Boubou Cissé, lui est allé jusqu’à dire « qu’ils ne sont pas en blocage des salaires mais qu’ils sont là à retenir le nombre de jour grevé et qui fait 46 jours de grève ». Pourtant, la loi 87-47 est très claire la dessus, en son article 17 que le nombre de jour grevé doit être prélevé sans  les allocations familiales.

La preuve, concernant les salaires de Bamako, les mois de février et mars ne sont pas payés. Donc, même s’ils ont fait des prélèvements, les allocations familiales dont les enseignants ont droit n’ont pas été payé. A ce niveau, faut-il retenir que c’est un blocage de salaires.

D’ailleurs, Dr Boubou Cissé lui-même s’est fait contredire en disant qu’ils vont faire des recherches pour voir s’ils ont fait des prélèvements par rapport aux allocations familiales. Que diantre ! Qu’il cesse de berner le peuple malien.  Car, le hic est qu’ils n’ont pas payé les salaires à plus forte raison de faire des vérifications concernant les allocations familiales.

En réalité, ces deux ministres en ont pour grande chose dans la perpétuité de la crise scolaire. Ils s’en foutent de l’avenir des enfants des pauvres citoyens. C’est pourquoi ils sont très clair là-dessus. Entant que les enseignants ne sursoient pas à leur mot d’ordre de grève, ils vont continuer ce blocage. Entre temps, le bas peuple continue de prendre son mal en patience. Ses enfants demeurent clou attendant la fin de ce bras de fer instrumentalisé par Dr Boubou Cissé et Pr Abinou Témé.

De l’autre côté, le syndicat national de l’éducation reste ferme sur le sujet. « Tant l’Etat ne respecte pas les textes, les lois en vigueur, nous n’allons pas négocier avec le gouvernement malien », a-t-il soutenu  Amadou Coulibaly, secrétaire général dudit syndicat. Et de préciser  « l’année blanche n’est pas notre problème, c’est l’Etat qui veut qu’on aille à l’année blanche. Parce que quand ils conditionnent le déblocage des salaires par rapport à la rentrée des enseignants dans les classes, cela veut dire que c’est une question de bras de fer. Donc, quelque part c’est l’Etat même qui veut qu’on aille en année blanche. Alors que l’année blanche n’arrange personne dans ce pays».

Aminata SISSOKO

Le Soft

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