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Crise scolaire : la grève maintenue malgré la promesse d’IBK

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Peut-être un dénouement dans la crise scolaire au Mali. Le gouvernement a décidé de payer les 3 mois d’arriérés de salaire aux enseignants signataires du 15 octobre 2016, en grève depuis ce temps. Une nouvelle annoncée par le chef de l’État Ibrahim, Boubacar Keita lors de sa rencontre avec les familles fondatrices de Bamako. Cette rencontre qui eu lieu ce week-end, avait pour but de « trouver une solution à la crise scolaire ». Toutefois les enseignants restent catégoriques : « le paiement des arriérés permet de revenir à la table des négociations, mais le retour à l’école est conditionné à la satisfaction complète de leurs doléances ».

« Le déblocage des salaires n’est plus un problème, ce que vous avez demandé, je l’ai accepté ». C’est en ces termes que le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, a répondu à la sollicitation de la délégation des familles fondatrices de Bamako en vue d’une sortie de crise. Le chef de l’Etat s’est donc engagé à payer les 3 mois d’arriérés de salaire aux enseignants grévistes. Seulement voilà : pour les enseignants grévistes, « ce geste est normal », d’autant plus que « sans les salaires, il n’a pas de discussion pour une sortie de crise ». Les enseignants grévistes maintiennent leur mot d’ordre de grève jusqu’à la satisfaction de leurs doléances. « Les points de blocage restent toujours des blocages dans les négociations. Donc les points de discorde entre le gouvernement et nous, ne sont pas satisfaits », précise Adama Fomba, porte-parole de la Synergie des enseignants signataires du 15 octobre. Pour le syndicaliste, la grève déclenchée aujourd’hui, malgré cette promesse est largement suivi sur l’étendue du territoire. « Toutes les écoles maliennes sont fermées jusqu’à la satisfaction de nos revendications », renchérit-il.

Le mouvement des enseignants a donc entrepris à partir de ce lundi une nouvelle grève de 23 jours. Cet arrêt de travail intervient après l’échec de plusieurs tentatives de négociations. Pour de nombreux observateurs, si cette grève aboutit, l’année blanche devient inévitable. Les points de discordes entre l’Etat et les enseignants signataires du 15 octobre 2016 sont, entre autres, l’octroi d’une prime de logement, la majoration des indemnités liées aux examens de fin d’année, et l’accès des enseignants des collectivités aux services centraux de l’État.

Ce nouvel arrêt de travail est déclenché au moment où une réunion entre le Premier ministre et les membres du gouvernement se tenait ce lundi à Bamako. Selon le porte-parole du gouvernement, « les autorités ne ménageront aucun effort pour mettre fin à cette crise ». Selon Amadou Koïta, « des dispositions sont en cours pour sauver l’année scolaire ».

Source : Studio Tamani

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