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Championnat national : Le stade malien coiffe sa 18è couronne

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Débuté le 12 mars, l’exercice 2015-2016 du championnat national a pris fin dimanche avec le sacre du Stade malien. En fait, les Blancs ont été sacrés depuis la 5è et avant dernière journée, mais ils n’avaient pas encore officiellement reçu le trophée. Ce cérémonial a eu lieu dimanche au stade Modibo Keïta à l’issue du match qui a opposé les nouveaux champions du Mali et les Onze Créateurs (0-0). L’honneur est revenu au président de l’Assemblée nationale, l’Honorable Issiaka Sidibé de remettre le trophée au capitaine-keeper du Stade malien, Soumaïla Diakité.  Un grand moment de bonheur pour le gardien de but international et ses coéquipiers, mais aussi pour leurs supporters qui sont venus en grand nombre au stade Modibo Keïta pour célébrer le 18è titre de leurs couleurs, le 4è d’affilée. «C’est un honneur pour moi de remettre le trophée aux champions du Mali. Je profite de cette occasion pour renouveler mon appel à l’endroit de tous les acteurs du football malien de faire l’union sacrée au tour de cette discipline. L’obtention de bons résultats passe par l’entente entre l’ensemble des acteurs du football et le respect du fair-play», dira Issiaka Sidibé qui a remis une enveloppe de 5 millions de Fcfa au nouveau champion et 3 millions de Fcfa au vice-champion. Quant aux troisième et quatrième du classement, ils ont reçu chacun 1 million de Fcfa.
Cette saison 2015-2016 qui a duré 7 mois et 2 semaines ne restera pas dans les annales du football national. Et pour cause, l’exercice a été marqué par plusieurs incidents, des blessés, des matches à huis clos. Sans compter l’épisode du Tribunal arbitral du sport (TAS) et les lourdes sanctions infligées à certains présidents de club par la Fédération malienne de football (FEMAFOOT). Deux responsables sportifs ont même été radiés à vie de toutes les activités liées au football au Mali. Ce que l’on n’avait jamais vu dans l’histoire du ballon rond malien. Le monde du football national a été pris en otage par une poignée de responsables et l’incertitude a régné sur l’organisation du championnat pendant plusieurs mois. Après plusieurs programmations et déprogrammations, le championnat a finalement démarré le 12 mars avec 19 clubs repartis en 2 poules (l’AS Avenir de Tombouctou a décidé de boycotter la compétition).  La compétition se déroulera en deux temps : la phase de poules et le carré d’as qui a mis aux prises les deux premiers de chaque poule.
Pendant presque tout le tournoi, la FEMAFOOT et certains responsables sont restés à couteaux tirés. Conséquences : les terrains de football ont été transformés en champs de bataille entre d’une part, les supporters et la FEMAFOOT et d’autre part, les inconditionnels eux-mêmes. Ainsi, des incidents se sont produits même lors de la finale de la Coupe du Mali sous les yeux du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta. Le pire pouvait arriver à tout moment, mais finalement le jeu a pris le dessus sur le triste conflit d’intérêt auquel se livraient pitoyablement les dirigeants.  A l’issue de la première phase du championnat, le Stade malien et les Onze Créateurs (poule A), le Djoliba et le Réal (poule B) décrocheront les quatre tickets du carré d’as.  On connaît la suite : le titre reviendra au Stade malien classé premier avec 14 points (+5), loin devant le Réal (7 unités, -1), le Djoliba (6 points, -1) et les Onze Créateurs (5 points, -3). Les Stadistes ont réalisé un parcours sans faute au carré d’as (4 victoires, 2 nuls) et l’équipe coachée par Mamoutou Kané «Mourlé» a été incontestablement la plus régulière dans les performances.
Le Djoliba, grand rival des Blancs, a fait ce qu’il pouvait faire, mais l’équipe de Hérémakono a beaucoup souffert de l’atmosphère qui régnait autour d’elle et n’a jamais pu se concentrer sur le sujet comme il le faut. Ces propos de l’entraîneur stadiste, Mourlé résument parfaitement le parcours de combattant des Rouges cette saison. «Le fait déjà d’atteindre le carré d’as doit être une grande satisfaction pour le Djoliba. Ce n’était pas du tout évident pour cette équipe, vu le contexte dans lequel elle a évolué cette saison», a confié le technicien après la 5è journée et le sacre de son équipe.

LE RETOUR GAGNANT DE «MOURLE»-Le coach stadiste, Mamoutou Kané «Mourlé» est un homme heureux. Non seulement il a réussi son pari de conduire les Blancs au titre de champion, mais il a également permis à l’équipe de retrouver le sommet. Nombre de  supporters pensaient que l’ancien gardien international n’était pas l’homme de la situation après le départ de Kamel Djabour, mais Mourlé a donné tort à tous ses détracteurs en conduisant les Blancs au sacre et sans concéder la moindre défaite.
«Je suis un homme heureux aujourd’hui car je viens de remporter le titre de champion pour la deuxième fois de ma carrière. Je remercie d’abord mes joueurs et l’encadrement technique pour les efforts déployés dans la conquête de ce titre que je dédie à toutes les bonnes volontés qui m’ont accompagné de près ou de loin. Ensuite, je ne peux pas oublier les dirigeants et les supporters qui m’ont soutenu et facilité mon travail. Maintenant que j’ai accompli ma mission, je dois faire un rapport. Mon contrat se termine ce soir (dimanche, ndlr) avec le Stade malien et pour l’instant je ne sais pas s’ils (les dirigeants, ndlr) vont me reconduire ou me remercier. Si je dois continuer avec le Stade malien, les responsables du club doivent dès maintenant chercher à renforcer l’effectif en recrutant de nouveaux joueurs dans la perspective de la prochaine Ligue des champions d’Afrique», a confié Mourlé, dimanche après la remise du trophée au Stade malien.

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