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Retour d’ATT, loi électorale, concertations nationales… : les Maliens boudent l’opposition

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L’opposition démocratique et républicaine était de nouveau dans la rue, le samedi dernier, pour réclamer le retour de l’ex-président fuyard, ATT, demander le rejet de la nouvelle loi électorale ‘’taillée sur mesure’’ pour exclure de potentiels candidats aux prochaines élections présidentielles. Cette manifestation contre le régime n’a pas suscité l’engouement souhaité, en tout cas, avec moins de manifestants que la précédente marche.

D’édition en édition, la population se mobilise moins, a-t-on constaté samedi dernier, lors de la marche de samedi. Elle est partie de la place de la Liberté à la Bourse du travail. Le retour de l’ex-président président, ATT, en exil à Dakar, depuis le putsch du 22 mars contre son régime, le rejet de la nouvelle loi électorale, votée en début du mois dernier par l’Assemblée nationale, l’arrêt de la censure des activités de l’opposition par l’ORTM, la tenue des concertations nationales étaient entre autres motifs scandés par les marcheurs. Elle était conduite par des responsables des partis de l’opposition, à l’image de Soumaila CISSE ; Modibo SIDIBE ; Djibril TANGARA ; Djiguiba KEITA ; Nouhoum TOGO ; Hamidou DIABATE ; Mamadou Oumar SIDIBE ; Oumar Hammadoun DICKO, etc. encadrée par un dispositif sécuritaire important.
De la place de la Liberté jusqu’à la Bourse du travail, les marcheurs ont scandé des slogans hostiles au régime tout en exprimant leur colère par rapport à la gestion faite du pays par les plus hautes autorités. Sur des pancartes, on pouvait lire : « Ça ne va pas », « on ne veut pas la nouvelle loi électorale ».
À la Bourse du travail, point de chute de la manifestation, des leaders politiques de l’opposition se sont prononcés sur les motifs de l’organisation de leur marche avant de partager leur vision sur la gestion de l’État.
Pour Modibo SIDIBE, le président du parti FARE, le retour de l’ex-président ATT au pays devait être la première mesure du gouvernement IBK qui réclame la réconciliation entre les fils du pays et la paix au Mali. Comme tout citoyen malien, ATT doit rentrer au pays et jouir de ses droits civiques, a indiqué l’ancien PM Modibo SIDIBE.
Aussi, tout en reconnaissant que par le passé beaucoup d’erreurs ont été commises dans la gestion de l’ORTM, il pense que nous sommes à un tournant où il faut fixer de nouveaux critères afin que l’ORTM puisse jouer sa mission de service public et de respect l’équilibre entre les partis politiques.
À son avis, la télévision publique ne respecte pas la liberté d’expression de l’opposition.
« L’ORTM, c’est pour le Mali. Il doit, par conséquent, être au service de tout le Mali et non d’un groupe de personnes pour informer et sensibiliser sur le fonctionnement de l’Etat », a dénoncé M. SIDIBE.
S’agissant de la loi électorale adoptée par l’Assemblée nationale, c’est un mauvais texte, qualifie M. Modibo SIDIBE, parce qu’elle a été élaborée par le régime pour exclure certains candidats potentiels en vue de s’assurer de sa réélection lors des prochaines consultations présidentielles. Il a dit qu’à travers cette loi, le gouvernement se met à la place des populations pour trier les candidats.
À la suite de Modibo SIDIBE, le chef de file de l’opposition, Soumaila CISSE, a qualifié de dramatique, la situation du pays. Selon lui, depuis que le président IBK est au pouvoir, ça ne va pas, et cela dans tous les secteurs économiques du pays.
« On a dit au gouvernement que ça ne va pas. Le gouvernement a bouché ses oreilles. Aujourd’hui, encore on sort pour dire que ça ne va pas au nord du pays, que ça ne va pas au centre du pays. Face à tous ces problèmes, nous voulons que les Maliens soient concernés que les Maliens soient écoutés », a indiqué Soumaila CISSE pour demander des concertations nationales au gouvernement.
Tout comme Modibo SIDIBE, le chef de file de l’opposition pense aussi que la nouvelle loi électorale n’est pas bonne, parce qu’adoptée pour éloigner les femmes des postes de responsabilité de même qu’elle ne fait pas place aux jeunes. Au-delà de tout cela, Soumaila CISSE incrimine cette loi parce qu’elle ne garantit pas la transparence dans les scrutins.
De façon générale, dans la gestion de l’État, le chef de file de l’opposition dit comprendre les changements répétitifs dans les postes de responsabilité de l’administration et du gouvernement par l’absence de vision et de cap pour le Chef de l’État. Il n’est pas politiquement et administrativement correct qu’en 3 ans de gestion, il y ait autant de mouvements dans certains postes clés de gouvernance. En 3 ans par exemple, IBK est à son 3e secrétaire général à la présidence, a noté Soumaila CISSE.

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