Après les dernières révélations de femmes affirmant avoir été sexuellement agressées par Donald Trump, le candidat se défend contre ce qu’il appelle «des mensonges inventés par le camp Clinton » et a demandé à son avocat de porter plainte contre le New York Times qui a divulgué les derniers témoignages. Les observateurs se demandent jusqu’où cette campagne électorale va pouvoir sombrer.
Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Une sorte de sidération s’est emparée de la campagne électorale américaine : de vidéos obscènes, en témoignages scabreux en passant par des menaces de procès en attaques sous la ceinture. Est-il possible de descendre plus bas encore ? Certainement, d’après la campagne de Donald Trump qui menace de déterrer d’autres affaires concernant Bill Clinton pour contrer les témoignages d’agression sexuelle.
En attendant le dernier débat qui se tiendra mercredi 19 octobre prochain, Michelle Obama a peut-être exprimé ce que ressentent de nombreux électeurs. « Ce n’est pas quelque chose que nous pouvons pousser sous le tapis en disant que c’est juste une fausse note dans une triste campagne électorale, comme si c’était normal, de la politique comme d’habitude. Ce n’est pas normal, ce n’est de la politique comme d’habitude », a déclaré la première dame.
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A qui profitera le « tous pourris » qui ressort de cette campagne électorale américaine ? Une étude qui sépare le vote des femmes de celui des hommes montre qu’Hillary Clinton l’emporterait avec 80% des suffrages si seules les électrices s’exprimaient. Mais dans ce climat délétère, les états-majors craignent que les électeurs dégoûtés ne se déplacent tout simplement pas pour aller voter.
Par RFI