Le conseil de la FIFA, réuni à Zurich en Suisse depuis jeudi, a décidé ce vendredi 14 octobre que le nouveau format de la Coupe du monde 2026, qui pourrait être élargi à 40 ou 48 équipes, sera décidé lors de la prochaine réunion, les 9 et 10 janvier 2017.
Le président de l’organisation qui gère le football mondial, Gianni Infantino, persiste et signe, la FIFA va organiser un Conseil extraordinaire les 9 et 10 janvier 2017 pour entériner le nombre de pays qui participeront à la Coupe du monde 2026.
48 sélections, un souhait de Gianni Infantino
Le président de la FIFA Gianni Infantino s’est montré satisfait de l’accueil de sa proposition d’un Mondial à 48 lors du Conseil de l’organisation qui s’est déroulé les 13 et 14 octobre. «Après des discussions dans un esprit positif, il va y avoir de nouvelles analyses et une décision finale sera prise lors de la prochaine réunion du Conseil », a expliqué Gianni Infantino devant la presse.
D’ailleurs, c’est une décision rapide que veut le président de la FIFA, car il n’attendra pas le congrès prévu en mai à Bahreïn pour concrétiser son premier grand projet. En voici d’ailleurs les grandes lignes :
– Selon le nouveau format à 48, les 16 sélections victorieuses de leur groupe d’éliminatoires seraient directement qualifiées pour le Mondial. 32 équipes viendraient sur les lieux de la Coupe du monde pour y disputer un barrage et les 16 vainqueurs rejoindraient le tournoi final.
L’UEFA, par la voix de son président Aleksander Ceferin, a assuré qu’elle n’était pas opposée à ce nouveau format élargi.
« Il y a encore du travail à faire, ce ne sont que des principes et je pense qu’en janvier nous aurons des éléments plus concrets et nous serons en mesure de nous prononcer », a commenté pour sa part Victor Montagliani, le président de la Fédération canadienne de football et de la Confédération de football d’Amérique du Nord, d’Amérique centrale et des Caraïbes (CONCACAF).
Le Conseil a également entériné l’organisation du prochain Congrès de la FIFA le 11 mai prochain à Manama au Bahreïn.
La Coupe du monde à plusieurs « hôtes »
Gianni Infantino, ancien bras droit du Français Michel Platini à l’UEFA, a également rappelé qu’il était favorable à un Mondial « co-organisé » par plusieurs pays car « cela permet de répartir dans plusieurs pays les équipements nécessaires. Nous voulons des équipements durables ».
Alors que la procédure d’attribution n’a pas encore été lancée, une candidature conjointe des Etats-Unis, du Canada et du Mexique, ainsi qu’une autre de l’Argentine et de l’Uruguay sont évoquées pour l’édition 2026.
Le Conseil de la FIFA a établi de nouvelles règles quant aux candidatures. Les pays membres des Confédérations qui ont organisé les deux dernières Coupes du monde ne pourront pas postuler à l’organisation du Mondial 2026, c’est-à-dire l’Europe (Russie 2018) et l’Asie (Qatar 2022). Toutefois les nations européennes pourront être retenues si jamais tous les candidats ne satisfont pas les critères techniques et financiers.
Une pluie de décisions
Gianni Infantino a également présenté son programme « FIFA 2.0 ». Tirant les enseignements de la crise qui a secoué la FIFA depuis mai 2015, il a annoncé un programme qui vise principalement à renforcer le contrôle des activités de l’instance et de ses 211 fédérations membres. Ainsi l’organisation veut notamment reprendre le contrôle de la vente des billets pour la Coupe du monde, source d’un scandale au Mondial au Brésil, à l’origine de la suspension et du licenciement de l’ex-secrétaire général français Jérôme Valcke.
La FIFA va également ouvrir d’ici 2018, onze bureaux régionaux dans le monde afin de répondre aux besoins de ses membres et de contrôler la mise en oeuvre de son programme de développement, c’est-à-dire les dépenses.
Côté financements, l’instance du football mondial va consacrer 4 milliards de dollars (3,7 milliards d’euros) sur 10 ans au développement du football à travers le monde, en mettant l’accent notamment sur le football féminin, pour augmenter le nombre de joueuses.
« Nous sommes ici pour améliorer la gouvernance de la FIFA. Vous nous jugerez sur nos résultats », a ajouté la secrétaire générale, la Sénégalaise Fatma Samoura.
En janvier 2017, la remise des « FIFA Awards »
Exit le Ballon d’Or et le partenariat avec le magazine français France Football, maintenant la FIFA va se concentrer sur ses « FIFA Awards » qui seront remis lors d’une cérémonie le 9 janvier à Zurich en Suisse. Ils récompenseront les meilleurs joueurs et joueuses de l’année, les meilleurs entraîneurs dans le football masculin et féminin, ou encore le prix du plus beau but de l’année, le Prix Puskás.
On rappelle que le Ballon d’Or 2015 avait été remis à l’Argentin Lionel Messi, son cinquième trophée.
Par RFI
