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Tiebilé Dramé à IBK : « Il faut agir avant qu’il ne soit trop tard »

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Au détour d’un communiqué dans lequel il s’incline devant la mémoire des soldats tombés dans l’embuscade de Goma-Koura jeudi dernier, Tiébilé Dramé interpelle (à nouveau) Ibrahim Boubacar Kéïta à propos de la situation sécuritaire dans le pays. Le président du Parena rappelle le président de la République à son devoir constitutionnel de garant de la sécurité des citoyens maliens qui perdent la vie à tous les coins et recoins du territoire national. Texte intégral :

Le 13 octobre 2016, une unité de ravitaillement des FAMAS est tombée dans une embuscade au niveau du village de Goma-Koura à 80 kilomètres de Niono.

Quatre jeunes maliens y ont perdu la vie. Neuf autres ont été blessés. Trois d’entre eux sont dans un état grave.

Le PARENA s’incline devant la mémoire de nos soldats tombés sur le chemin du devoir. Il présente ses sincères condoléances aux familles endeuillées et à toutes nos forces armées et de sécurité. Il souhaite prompt rétablissement aux blessés.

L’attaque de Goma-Koura n’est pas la première du genre. Le 7 août dernier, à la jonction du Niger et du Diaka (Kéra-Diafarabé), un convoi de ravitaillement sous la conduite du valeureux lieutenant Ibrahima Naman Dembélé était tombé dans une embuscade faisant un nombre indéterminé de morts, de blessés et de disparus (otages?).

Hier, c’était Kéra, avant -hier, c’était Nampala, aujourd’hui, c’est Goma-Koura à 80 kilomètres de Niono, à moins de 200 kilomètres de Ségou. Les enfants du peuple tombent semaine après semaine.

Le président de la République et le Gouvernement ne semblent avoir aucune réponse appropriée face à la poudrière du Delta intérieur et du Centre qui menace aujourd’hui la région de Ségou.

Ni réponse militaire sérieuse, ni réponse politique. La navigation à vue continue. Les populations maliennes et les FAMAS continuent de payer le prix fort. L’immobilisme des pouvoirs publics est atterrant.

La situation dans la région de Kidal se passe de commentaires.

Dans les autres régions du Nord, l’inexistence du Mali est la règle: À Gargando ( 40 kms de Goundam), le drapeau malien est en berne. A Soumpi (Niafunké), les FAMAS doivent montrer “patte blanche” au check-point tenu par un groupe de la Coordination de l’Azawad.

Dans le Hayré, la prise de Boni par des assaillants en septembre n’était que l’expression d’une triste réalité qu’on ne saurait cacher par des gesticulations.

Au lieu de s’occuper de ces graves questions, le Gouvernement est dans le déni de réalités, dans la com, dans la propagande, en somme dans la fuite en avant.

Le PARENA invite le président de la République à prendre la mesure de la dégradation de la situation du pays.

Pour nous, la solution  à la grave crise malienne ne se trouve ni à Moscou, ni à Berlin, ni à Paris, ni à Washington, ni à New-York, ni à Bruxelles.

Elle se trouve au Mali, à Bamako. Elle réside dans la tenue, avant qu’il ne soit trop tard, de concertations nationales inter-maliennes.

 

Bamako, le 14 octobre 2016

Pour le Comité Directeur du PARENA

Le Président.

Tiébilé Dramé

Par L’aube

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