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Elections en Somalie: les candidatures des chefs de guerre posent problème

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Alors que la très trouble Somalie s’apprête à organiser des élections générales qui vont se terminer avec la présidentielle prévue le 30 octobre, la communauté internationale donne de la voix. L’ONU, l’UA, l’UE, les USA notamment ont sorti récemment un communiqué où ils font part de leur « profonde préoccupation » suite la présence d’hommes qui ont « un passé de criminalité, de violence et de terrorisme » sur la liste des candidats aux sénatoriales. La communauté internationale appelle à écarter ceux les anciens chefs de guerre somaliens, responsables de nombreuses atrocités dans le passé, en rappelant qu’il est temps de « reconstruire ses institutions et sa légitimité après 25 ans de conflit armé ».

Ces « seigneurs de la guerre » sont apparus après l’éclatement de la Somalie dans les années 95. Massacres, pillages, trafics de toutes sortes, ils ont le terrain libre jusqu’à la création des tribunaux islamiques une dizaine d’années plus tard, avant d’être totalement défaits en 2006, malgré le soutien de la CIA américaine.

Ces chefs de guerre ne vont pas disparaître pour autant. Et ce sont une dizaine de ces hommes au passé trouble et plein de violences, qui figurent sur la liste des candidats aux sénatoriales et aux législatives, que la communauté internationale pointe du doigt aujourd’hui. « La communauté internationale pense qu’il est temps pour la Somalie de sortir de son sombre passé », explique l’un de ces spécialistes. Mais il souligne tout de suite que, « malheureusement, l’Etat fédéral ou ce qui en tient lieu n’a pratiquement pas voix au chapitre ».

En réalité, il ne s’agit pas d’élections au vrai sens du terme. Officiellement, les parlementaires sont élus dans les différents Etats fédéraux, qui sont encore des vues de l’esprit. Mais pratiquement ils sont désignés par des grands électeurs choisis soigneusement dans les clans, où de nombreux seigneurs de la guerre sont très influents. Comme un certain Abdi Qaybdiid, très influent au sein des Hawiye, mais aussi dans l’Etat fédéral du Galmudug. Il est l’un des symboles de ces chefs de guerre.

« Ils seront difficiles à évincer d’autant que la communauté internationale a fermé les yeux jusqu’ici », estiment les spécialistes. « Certains parmi eux sont députés ou sénateurs depuis 2004 », rappellent-ils.

Par RFI

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