Accueil CONFIDENTIEL AFFAIRE AMADOU HAYA SANOGO ET COMPLICES: Le Gouvernement pris dans son piège

AFFAIRE AMADOU HAYA SANOGO ET COMPLICES: Le Gouvernement pris dans son piège

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Il ya bientôt trois ans que l’ex-putschiste Amadou Haya Sanogo et ses complices ont été mis au gnouf pour meurtre.  Depuis un certain temps, beaucoup s’interrogent sur leur comparution devant un juge. Mais pour le président du SAM, « Si Amadou Haya Sanogo et autres ne sont pas jugés, la faute incombe au gouvernement ».

La guerre est désormais ouverte entre le président du Syndicat Autonome de la Magistrature (SAM) et le gouvernement.  Cheick Mohamed Chérif Koné n’a pas mâché ses mots par rapport à la lenteur avérée du gouvernement dans le traitement réservé à l’affaire Amadou Haya Sanogo et complices.

Selon le président du SAM, la lenteur ou le retard et même l’enlisement de la procédure incombe au gouvernement qui constituerait le bouclier au glaive de la justice malienne, prête à en finir avec ce dossier.

« Le dossier doit passer devant les assises, conformément au code de procédure pénale et, c’est au gouvernement qu’incombe l’obligation de mettre à la disposition des juges les moyens nécessaires à l’organisation d’une session d’assises. C’est à ce niveau que se situe justement le blocage du dossier », a indiqué le président de SAM.

D’autre part, certaines langues ne cessent de dire que c’est grâce à Amadou Haya Sanogo que l’actuel locataire de Koulouba est devenu Président de la République et que ce dernier serait véritablement ingrat en le traduisant devant les tribunaux.

Le gouvernement, à travers son plan visant à protéger ces criminels aux mains souillées, avance comme raisons la sauvegarde de l’ordre public. Or, pour le SAM, « les principes fondamentaux du droit  ne sauraient  être ignorés ou sacrifiés au nom de ce souci ». Par conséquent aucun argument ne doit constituer un obstacle à la comparution de ces criminels.

« Les magistrats ont terminé l’instruction préparatoire, la chambre d’accusation a rendu son arrêt. Nous avons non seulement des magistrats disposant de connaissances juridiques solides reconnues et qui sont psychologiquement bien préparés pour examiner le dossier à fond,  mais aussi des avocats talentueux et engagés pour liquider cette ténébreuse affaire », a expliqué Cheick Mohamed Chérif Koné. Lequel a averti : « Il urge que ce dossier soit soumis à la connaissance de la cour d’assises pour éviter toute autre complication juridique  ».

Visiblement, le gouvernement n’a pas l’intention de juger les ex-putschistes. Si le président du SAM réclame la mise du dossier à la disposition de la cour d’assises, c’est parce que le gouvernement n’est pas disposé à le faire. La nomination du juge Yaya Karambé ayant le dossier en main, comme ambassadeur, est un plan orchestré par le gouvernement et la République pour que ce dernier se dessaisisse du dossier. Un plan réussi.

Cheick M. C. Koné mécontent de l’exécutif

« Lorsqu’on s’évertue à donner l’impression que la justice est un service aux ordres, il y a forcément des problèmes de tous ordres », a dénoncé le président du SAM. L’exécutif constitue ainsi lui-même la gangrène aux institutions judiciaires.

Dieumerci AKPITISON

 

Source: Le Soft

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