L’affaire fait grand bruit à Bamako : 501 personnes ont été dans un premier temps recrutées au sein de la fonction publique malienne avant que le ministre de la Fonction publique annule sa décision, une dizaine de jours plus tard. Découverte d’opérations illégales, d’un recrutement d’alliés politiques ou nouvelle affaire de corruption ?
Officiellement, il n’y a pas de raison avancée pour expliquer l’annulation de la décision de recruter 501 fonctionnaires contractuels maliens. Et le silence de la ministre de la Fonction publique, Diarra Raky Tall, et du ministre de l’Economie et des finances, Boubou Cissé, n’arrange pas les choses.
Ce qui est certain, c’est que l’opération de recrutement des contractuels n’a pas été faite dans les règles de l’art. Elle a été précipitée alors même qu’il n’y avait pas de ligne budgétaire pour les payer chaque fin de mois, explique une source proche du dossier.
Certaines recrues auraient aussi payé trois à cinq millions de francs CFA pour être affectées à des postes comme à la douane, selon la presse malienne, qui rapporte également que les deux ministres concernés, par partisans interposés, se rejettent la responsabilité de l’opacité du processus de ce recrutement « illégal ».
L’affaire ici glisse également sur le terrain politique et certains se demandent s’il n’y a pas eu à un moment volonté de favoriser dans ce recrutement des militants d’un parti politique de la majorité présidentielle.
Par RFI