Les déclarations de Donald Trump qui ne voulait pas s’engager à respecter le résultat électoral ne sont pas prises au sérieux par ses partisans. C’est ce qu’on peut lire dans un reportage du journal Le Devoir. Le quotidien canadien a rencontré des militants de Trump en marge d’un meeting à Pittsburgh. Conclusion : « les électeurs n’embarquent pas dans la croisade du candidat républicain contre les élites corrompues ». Comme cette militante qui explique : « Ça fait partie du côté de Trump avec lequel je suis en désaccord ». D’après Jean-François Godbout, professeur de Sciences politiques à l’Université de Montréal, « Les Américains ne sont pas dupes. Ils sont conscients que c’est une espèce de showmanshipde Trump pour faire plaisir à sa base ».
La santé mentale affectée par la campagne
Autre preuve que cette campagne est particulière : les psychologues tirent la sonnette d’alarme. Cette campagne provoque un stress jamais ressenti avant une élection, selon leMiami Herald qui s’appuie sur une étude de l’association américaine de psychologues. D’après sa directrice Lynn Buffka, c’est parce que la campagne est si « négative et clivante ».Mais elle propose un remède contre ce stress pré-électoral : « limiter la consommation des médias, ne pas se laisser embarquer dans des discussions houleuses avec des proches, aller voter, et se dire surtout : quoi qu’il arrive le 8 novembre, la vie continue ! »
S’il y en a une qui peut faire remonter le moral, d’après la presse, c’est Michelle Obama. LeWashington Post publie un portrait de la First lady qui s’implique de plus en plus dans la campagne. Dans un discours à Phoenix, elle s’en est prise à Donald Trump. Michelle Obama est devenue le plus important soutien d’Hillary Clinton, estime le journal. Car cette femme engagée et populaire sait faire une chose dont Clinton n’est pas capable : expliquer pourquoi les électeurs devraient voter pour elle.
Le processus de référendum anti-Maduro suspendu
C’est à la une des journaux vénézuéliens. La collecte des signatures nécessaires pour organiser un référendum sur le départ du président Nicolas Maduro a été reportée par le Conseil national électoral (CNE). En fait les tribunaux locaux dans cinq Etats ont annulé une première collecte de paraphes réalisée en juin, accusant l’opposition de fraude. Selon le journal Ultimas Noticias, l’affaire est pliée, « il n’y aura pas de référendum révocatoire ». L’opposition pour sa part estime que les tribunaux locaux « manquent de compétences électorales », c’est le titre du journal Le Nacional.
Haïti, le manque de prévoyance des structures d’aide locales
C’est l’éditorial du Nouvelliste. « A chaque catastrophe naturelle ou humaine survenue en Haïti[…] la Croix-Rouge haïtienne et les services de la protection civile sont dépassés », écrit le directeur du journal Frantz Duval.« La coordination de la prévention et celle des secours laissent à désirer. Les premiers à ne pas faire confiance à nos experts nationaux sont leurs homologues étrangers ». Frantz Duval rappelle que la Croix-Rouge américaine ou la Fédération des Croix-Rouge ont des antennes permanentes sur place. Et « à la première alerte, poursuit-il, d’autres organisations étrangères débarquent avec âmes et bagages, occupent le terrain de l’urgence ». La communauté internationale n’attend « même plus que nous criions« à l’aide », écrit le directeur de Nouvelliste. Ils présupposent, avec raison, nos faiblesses éternelles ».
L’aide américaine, en revanche n’est la bienvenue à Cuba, l’île qui a été également touchée par Matthew. Les autorités cubaines ont commencé la reconstruction de la partie est de l’île, ravagée par l’ouragan. Le gouvernement peut compter sur l’aide du Japon et du Venezuela qui ont déjà envoyé du matériel pour la reconstruction. En revanche, « les autorités interdisent toute aide en provenance des Etats-Unis », constate le Miami Herald.
Par:RFI
