Cinquième jour de grève ce vendredi à Bamako et dans d’autres villes du Mali à l’appel du syndicat majoritaire dans la fonction hospitalière. Les personnels dénoncent le manque de moyen, l’inégalité des salaires et l’absence de maintenance des machines médicales.
Les salles d’attente de l’hôpital Gabriel Touré sont beaucoup plus silencieuses que d’habitude. Cinquième jour de grève et les consultations ambulatoires ne sont pas assurées pour protester entres autres contre le manque de moyen.
« Les produits anesthésiques manquent dans certaines de nos structures. En 2015, ma table de scanner est restée en panne pendant neuf fois, pour question de maintenance. Qui connaît l’importance d’avoir des scanners dans le diagnostic de certaines affections ? Il est très décevant qu’on ait de telles situations », témoigne Mamadi Kané, radiologue et membre du syndicat Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM).
A l’hôpital, le service minimum est assuré aux urgences, mais également dans les services de pédiatrie et de gynécologie. Par contre, en ce qui concerne les chirurgies qui ne sont pas vitales, il va falloir tout reprogrammer.
Une situation qui risque de perdurer explique Modibo Diakité, le surveillant général de l’hôpital Gabriel Touré : « Ce sont les interventions chirurgicales programmées qui sont différées. Après la grève, elles seront reprogrammées pour l’intervention. Il y a beaucoup d’“embouteillages”parce que s’il y a dix malades qui devaient être pris [en charge] dans la semaine, en ce moment ce serait dix autres à reprogrammer encore. »
Dans cet hôpital, 80% du personnel a suivi l’appel à cesser le travail. Les revendications sont nombreuses et les syndicats l’affirment : ils reconduiront la grève s’il n’y a pas d’amélioration.
Par:RFI
