Le Rassemblement pour le Mali (RPM), parti du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), tient son congrès annuel depuis ce samedi 22 octobre à Bamako. Avec 75 députés sur les 147 que compte l’Assemblée, le RPM a certes seul la majorité absolue, mais pas celle des deux tiers requise pour faire passer certaines décisions. D’où la nécessité de composer avec les autres partis de la majorité présidentielle qui estiment souvent qu’ils n’ont pas la place qu’ils méritent auprès du parti présidentiel.
Que ce soit au sein du gouvernement, mais surtout à l’Assemblée nationale et dans l’administration, le Rassemblement pour le Mali, le parti présidentiel, se taille la part du lion. Les alliés du parti au pouvoir n’hésitent pas à le taxer de « parti gourmand ».
Résultat : plusieurs formations de la Convention de la majorité présidentielle (CMP) ne mouillent pas le maillot pour le président IBK. Ce dernier, face aux critiques virulentes de l’opposition malienne sur sa gestion et à l’absence de répondant dans son propre camp, n’a pas hésité à taxer son camp de « majorité molle ».
« Si le président IBK veut une majorité forte et offensive, qu’il nous associe plus à la gestion du pays et qu’il demande à son parti, le RPM, d’être plus ouvert », commente un député de l’Alliance pour la démocratie au Mali (Adema), un parti de la majorité présidentielle.
Ce sentiment est partagé par d’autres formations politiques de la même majorité. Elles souhaitent que le congrès du RPM, qui s’achève ce dimanche 23 octobre, redéfinisse sur de nouvelles bases les relations entre tous les partis qui soutiennent l’action gouvernementale.
Parmi les mêmes alliés politiques du Rassemblement pour le Mali, d’autres menacent de faire leurs bagages s’ils n’ont pas une place au soleil.
Par:RFI