Les week-end se suivent et semblent se ressembler désormais pour l’ancien Premier ministre, Modibo Sidibé. En effet, il ne se passe quasiment plus une semaine sans que celui-ci ne soit l’hôte d’un «Grin» dans le District de Bamako ou à l’intérieur du pays. C’est ainsi que samedi 15 octobre dernier, il était l’invité du «Grin» de Mamadou Tounkara au Badialan II, précisément à Kodalabougou. Modibo Sidibé s’est élevé à cette occasion contre certains maux qui minent notre société, dont l’absence d’exemplarité et de redevabilité chez la plupart de nos élites.
«Pour que notre pays puisse relever tous les défis actuels et amorcer véritablement son développement, il faut remettre le citoyen et l’intérêt général au centre des préoccupations de l’action publique ; rétablir la confiance à tous les niveaux, c’est-à-dire confiance dans les institutions et confiance en ceux et celles qui les incarnent, notamment au sein de l’élite nationale». Et l’ancien Premier ministre de déplorer l’érosion constante qui affecte aujourd’hui de façon sérieuse et inquiétante cette nécessaire confiance aujourd’hui entre le citoyen et les Institutions censées le représenter en défendant au mieux ses intérêts.
Sinon, poursuit-il, «le Mali dispose de capacités extraordinaires. Pour s’en convaincre, il suffit simplement de privilégier la compétence et la reconnaissance du mérite dans un esprit d’équité, d’impartialité et d’égalité entre citoyens ayant les mêmes droits et les mêmes obligations vis-à-vis de l’Etat et de ses représentants. Mais, dès lors que ceux qui doivent veiller à la bonne distribution des services et des fruits de l’effort collectif se mettent dans une autre logique, l’équilibre national se trouve compromis».
Après les civilités d’usage, le Chef de «Grin», M. Mamadou Tounkara, avait introduit les débats en souhaitant la fraternelle bienvenue au frère et ancien Premier ministre, devenu aujourd’hui homme politique. Il a ensuite invité ses camarades de «Grin» à ne pas bouder leur curiosité en saisissant l’opportunité d’être en face avec l’homme d’Etat pétri d’expériences, à travers toutes les questions qui les tiennent à cœur. Ce fut ensuite la série des questions-réponses. Elles ont essentiellement porté entre autres sur l’homme lui-même ; la classe politique nationale ; la gouvernance de la République ; la situation sécuritaire dans le pays ; le système éducatif, scolaire et universitaire ; l’emploi des jeunes ; la promotion du genre et l’amélioration des conditions de vie des populations ; encore et toujours la fameuse «Initiative riz» ; la motivation de l’engagement en politique surtout en ce moment précis et les axes prioritaires du projet de société que le président des Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence (FARE AN KA WULI) propose de différent.
À la fin de la rencontre, aux environs de 20 heures, les membres du «Grin» ne cachaient pas leur satisfaction, non seulement pour avoir eu cette opportunité d’échanger de façon directe et franche avec l’homme d’Etat, aujourd’hui doublé de l’homme politique, mais aussi et surtout pour avoir été largement édifiés sur l’ensemble des sujets qui les préoccupaient tant au plan national que sur l’homme lui-même. C’est pourquoi, ils ont demandé à celui-ci de multiplier ce genre de rencontres afin de mieux éclairer l’opinion publique sur les défis et enjeux actuels et futurs pour notre pays.
B. SIDIBE
Source:Le Reporter