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Sit-in hier devant le tribunal de la commune II de Bamako : L’Alliance URD- FARE AN KAWILI -Jamma- ADEMA et PARENA exige la validation de leur liste

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Hier, mardi 25 octobre 2016, dans la matinée, les militants, militantes et sympathisants des partis politiques URD, JAMMA, FARE, -PARENA et  de l’ADEMA ont pris d’assaut la devanture du tribunal de grande instance de la commune II du district de Bamako pour tenir un sit-in.

L’objectif de ce sit-in était de manifester leur mécontentement face à l’annulation par ledit tribunal de leur liste d’alliance pour les élections communales du 20 novembre prochain. Les responsables de ces cinq partis politiques exigent la validation de leur liste faute de quoi, il n’y aura pas d’élection en commune II. Furieuse du verdict donné par le tribunal de la commune II, la liste d’alliance URD, JAMMA, FARE, -PARENA et  de l’ADEMA interjeta appel devant la cour d’appel de Bamako pour la validation  de leur liste électorale.

Plusieurs personnalités ont pris part à ce sit-in d’hier dont l’ancien ministre Sékou Diakité de l’Adema Pasj, Mme Diawara Salimata Keïta, secrétaire général de la section commune II de l’Union pour la République et la démocratie (Urd), le président des jeunes de l’Urd, Abdrahamane Diarra et bien d’autres. Sur les banderoles et pancartes, on pouvait lire :« Sauvons la démocratie en commune II » ; « Aller aux élections, c’est sans justice, il n’y a notre raison d’être, pas de démocratie » ; « dehors les juges des riches » ; « il y a rien en face, on ne se ferra plus jamais avoir, trop c’est trop » ; « ils ont donné combien pour ce travail Mr le juge Housseini Traoré ». Plus de 200 personnes ont participé à ce sit-in. Pour la circonstance, les forces de l’ordre étaient venues en renfort. Devant le tribunal, les manifestants ont exprimé leur ras-le-bol face à l’annulation de leur liste. « Nous sommes là pour manifester notre mécontentement suite à l’annulation de notre liste», a souligné l’ancien ministre, Sékou Diakité de l’Adema. Avant de déplorer le verdict du juge qui a invalidé leur liste d’alliance électorale. Pour lui, il y a des hommes intègres en commune II que l’argent ne peut pas acheter. Presque tous les intervenants à cette manifestation ont souligné qu’il n’y aura pas d’élection en commune II du district de Bamako sans leur liste. A l’issue de la manifestation, une déclaration a été remise à la presse. « Certaines listes ont été composées uniquement par des candidats du parti, d’autres listes, en fonction des réalités locales ont amené le parti à faire des alliances. Parmi ces alliances, il y a celle entre URD- FARE AN KAWILI -Jamma- ADEMA et PARENA en commune II du District de Bamako. Mais malheureusement, nous pouvons le dire ainsi, cette alliance, qui a effrayé localement, fait présentement l’objet de tracasseries juridico-politique, dans le seul but de l’invalider, ce qui en partie s’est réalisé, et si nous restons sans réaction, notre démocratie, notre République  et notre honneur d’homme simplement en pâtiront », indique la déclaration élaborée par les responsables de ladite alliance. Aux dires des membres de l’alliance Urd, Fare, Parena, Adema et Jamma, des hommes sans vergogne, sans aucun souci patriotique, dont les seuls principes sont l’opportunisme, l’enrichissement personnel, la spéculation foncière, même au détriment de l’honneur du pays, sont à l’œuvre pour ternir l’image de la plus vieille commune de Bamako.

La Liste d’alliance interjette appel devant la cour d’appel de Bamako

« Après la composition, le dépôt, l’enregistrement et le dépassement du délai des plaintes contre les listes en présence, la liste RPM-CODEM a introduit une requête  en annulation contre la liste URD-JAMMA-FARE-PARENA et celle de l’ADEMA. La citation adressée au siège de l’URD ne contenait aucune indication sur les motifs des requêtes aux fins d’annulation. Malgré cela, les représentants de la liste attaquée se présentèrent devant le juge le 20 octobre 2016 en gardant toute confiance en la justice malienne. Pourtant monsieur le juge Housseini Traoré, vice président du tribunal de première instance de la commune II du district de Bamako, a prononcé en premier ressort un jugement en annulation des listes URD-JAMMA-FARE-PARENA et ADEMA. Il n’a pas tenu compte du dépassement du délai  prévu par la loi pour pouvoir attaquer une liste et il a trouvé un motif d’une légèreté extraordinaire dépassant l’entendement » ont déploré les manifestants. A les en croire, des listes ont été attaquées dans les six communes, mais aucun juge n’a accepté d’annuler les listes mises en cause. Avant de confirmer que beaucoup de juges ont considéré que le pays se trouve dans un contexte social difficile, qu’il ne fallait pas en accentuer par des mini crises politiques. « Le vice  président du tribunal de la commune II pense qu’un maire délégué n’a pas le droit de légaliser un document le concernant. Dans quelle disposition de nos lois est il allé pêcher cette disposition ? Pas dans la loi électorale en tout cas ! Quelle importance donc à donner à des délais dans les procédures d’application en droit ? Devant un procès à la Ponce Pilate, du juge Housseini Traoré, les avocats de la liste d’alliance URD-JAMMA DJIGUI- FARES ANKA WILI- PARENA ont déposé un recours en appel près la cour d’appel de Bamako en contestation de cette annulation inique, injustifiée  et douteuse en première instance », précise la déclaration donnée à la presse. Pour les manifestants, les conséquences d’une telle décision n’augurent rien de bon. « Les militants des listes attaquées sont restés dans la légalité. Ils ont fait appel du jugement partisan du tribunal de première instance de la commune II du district de Bamako,  parce qu’ils pensent qu’au delà de certains maux qui gangrènent le système judiciaire, la cour d’appel  va œuvrer au renforcement de la paix et de la cohésion sociale et ne dira que la loi rien que la loi, afin de permettre une compétition démocratique et saine en commune II ou les listes URD- JAMMA-FARE ANKAWILI-PARENA ET ADEMA prendront part », conclu la déclaration.

Aguibou Sogodogo

Source:Le Republicain

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