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Invalidation des listes URD-FARE-PARENA et ADEMA en CII : Les militants des partis concernés menacent

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Suite à l’annulation de leurs listes pour les communales du 20 novembre, les militants de l’URD, Adema, Fare, Parena  et Jama Jigui ont manifesté leur désaccord. C’était le mardi 26 octobre devant le tribunal de la commune II. Etaient à la tête, l’ancien ministre Sékou Diakité et Abdramane Diarra, président des jeunes de l’URD.

Pour les manifestants, le poids politique de leurs partis en commune II du district de Bamako ne fait l’ombre d’aucun doute. A titre d’exemple, affirment-ils, à l’issue des communales de 2009, sur les 36 conseillers de la commune II, l’URD et l’Adema en ont obtenu 24. Ces deux formations politiques renforcées par d’autres partis représentés  par des grandes personnalités de la commune fait frémir les tenants du pouvoir. Sentant leur défaite venir, souligne Abdramane Diarra, président du bureau national des jeunes de l’URD, la liste RPM-Codem a introduit une requête en annulation contre  celles de  l’URD-Fare- Parena-Jama Jigui et Adema. Or, précisent les leaders de cette manifestation, cette requête a été introduite après le dépassement du délai des plaintes. Malgré cela, le juge Housseini Traoré a prononcé en premier ressort un jugement en annulation des listes URD-Fare-Parena-Jama Jigui et Adema. Une situation qui heurtera la sensibilité de l’ancien ministre Sékou Diakité. Dans son allocution, il disait : « non aux juges corrompus, non aux juges achetés !».

Abondant dans le même sens, Abdramane Diarra a insinué que le juge Traoré de la commune II a été acheté par Hadi Niangadou. D’autres manifestants scandaient : «Non aux juges des riches.  Sans notre liste, il n’y aura pas d’élection municipale en commune II».

Pour les organisateurs de ce sit-in, les griefs formulés contre leurs listes sont d’une légèreté extraordinaire. Car, expliquent-ils, le vice-président du tribunal de la commune II pense qu’un maire délégué n’a pas le droit de légaliser un document le concernant. Pour eux, aucune disposition de la loi électorale du Mali ne prévoit cela. «Si nous laissons ces mesquineries futiles prospérer, nous assisterons à  la mort de la République et de la démocratie. Les militants des listes attaquées sont restés dans la légalité. Ils ont fait appel du jugement partisan du tribunal de première instance de la commune II parce qu’ils pensent qu’au-delà de certains maux qui gangrènent le système judiciaire, la Cour d’appel va œuvrer au renforcement  de la paix et de la cohésion sociale et ne dira que la loi afin de permettre une compétition démocratique et saine en commune II», ont-il déclaré.

Oumar KONATE

Source:Le Prétoire

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