Au Sénégal, le gouvernement a fait face jeudi 27 octobre aux questions des députés. Il s’agit d’une étape unique dans le calendrier politique. Les règles sont fixes : les questions sont connues à l’avance et les réponses ne doivent pas dépasser cinq minutes. Si l’opposition est virulente dans la presse et dans la rue, elle est restée plutôt en retrait dans l’hémicycle.
L’opposition allume une première mèche : celle du gaz. Elle accuse le gouvernement de ne pas défendre les intérêts du pays en matière d’énergie. « Ce qui règlemente l’exploration diffère de ce qui réglemente la production. Notre part, celle qui nous revient, est supérieure à la sienne », rétorque le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne.
Une question est posée sur le trafic de bois, notamment vers la Gambie. Le ministre de l’Environnement, Abdoulaye Baldé, rappelle que l’armée ratisse la zone. « Effectivement, le trafic est un problème majeur auquel le gouvernement apporte une réponse énergétique », précise-t-il.
Interrogé sur la volonté de l’Etat de cultiver du riz dans des zones sèches, le ministre de l’Agriculture, Abdoulaye Seck est catégorique : « Nous sommes en train de faire une révolution rizicole silencieuse, mais profonde. »
Les demandes d’autorisation de marches
L’opposition, par la voix de Mamadou Lamine Thiam, interpelle le gouvernement sur les interdictions de manifester. Mais Abdoulaye Daouda Diallo, ministre de l’Intérieur, sort ses statistiques. « Sur les 740 demandes d’autorisations de marches qui ont été formulées, il n’y a que 1,49% des demandes qui ont été rejetées. »
Après avoir listé de nombreuses réalisations, l’autoroute, des pistes, la sécurité, la croissance en hausse, le Premier ministre rappelle à tous les députés que le Sénégal va de l’avant : « Comme vous pouvez tous le constater, votre pays, le Sénégal est en chantier. »
Dans un hémicycle à moitié vide, le gouvernement, préparé à cet exercice, a donc fait face à une opposition bien timide.
Par:RFI