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Dette intérieure de l’état : Les créanciers harcèlent le ministre Boubou Cissé

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Les fournisseurs et opérateurs économiques créanciers de l’Etat s’insurgent contre ce qu’ils appellent la «mauvaise volonté» du ministre de l’Economie et des Finances, Dr Boubou Cissé, dans le règlement de leurs factures. Ils envisagent ainsi de marcher si le problème persiste.

L’association des fournisseurs et opérateurs économiques du Mali (AFO, créé il y a seulement deux semaines, exige le règlement des factures. Elle rejette aussi tout changement des critères fixés, établis par le gouvernement et les partenaires, et qui ont servi à régler une première vague des créanciers. Les responsables de l’AFO ont exprimé leur ras-le-bol le 29 octobre à la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM).

Ils estiment que, suite à l’appui au gouvernement malien de la Banque mondiale d’au moins 200 milliards de F CFA pour apurement de la dette intérieure, le gouvernement avait affiché sa bonne volonté de payer ses créanciers de 1995 à 2012.

Ainsi les deux ministres qui ont précédé Dr Boubou Cissé dans le fauteuil de l’Hôtel des finances, Mme Bouaré Fily Sissoko et Mamadou Igor Diarra, s’inscrivaient dans la même logique de paiement des créances de l’état avec un premier décaissement réalisé.

A son arrivé au ministère de l’Economie et des Finances, Boubou était aussi dans la dynamique de régler la situation. Il a ainsi ordonné le décaissement d’une somme de 523.138.562 destinées à l’apurement de la dette intérieure. Un décaissement qu’il annulera plus tard.

L’Association des fournisseurs et opérateurs économiques pense que la décision de Boubou est motivée par le retour au ministère de l’Economie et des Finances de deux cadres, Boubacar Ben Bouillé Haidara et Robert Diarra, limogés par son prédécesseur Mamadou Igor Diarra.

Les revendications

L’Association des fournisseurs et opérateurs économiques a établi un mémorandum de revendications qui comporte 7 points, dans lequel, ils estiment ne plus être d’accord pour le retranchement de moins de 40 % qu’ils estiment avoir accepté sous la menace du ministre Boubou Cissé et qu’aucune loi de finance n’exige. Ils demandent au ministre de tout mettre en œuvre pour régler définitivement leurs factures dans un délai de 45 jours à compter du 31 octobre.

Les fournisseurs et opérateurs économiques estiment aussi ne pas être d’accord qu’on retranche les impôts sur leurs factures, car l’Etat doit leur payer d’autres frais supplémentaires pour le retard dû à ses commis.

Par:Le Matin

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