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Au Mali, l’on a atteint le sommet de l’improvisation et du pilotage à vue : « L’Opposition saisira la Cour de Justice de la CEDEAO »

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Vu que les populations maliennes ne savent plus où donner la tête, pour diverses raisons, l’opposition républicaine monte au créneau. Elle dénonce la mauvaise gouvernance et fait des propositions de sortie pour sauver la patrie Mali. C’était le jeudi 03 Novembre à la maison de la presse du district de Bamako. Etaient présents, pour la circonstance, les représentants des partis politiques membres de l’opposition.

La population vit dans la psychose de l’insécurité, dans l’inquiétude de la partition rampante du territoire national. C’est par ces mots que le président du Parena, Tiébilé Dramé, au nom de l’opposition démocratique et républicaine a débuté sa conférence de presse de ce jeudi 03 Novembre 2016.

L’insécurité, les autorités intérimaires et les élections communales du 20 novembre étaient les points centraux autour desquels les conférenciers ont donné leurs visions. Pour cela, étaient réunis devant la presse, M. Tiébilé DRAME, Président du parti PARENA; M. Souleymane KONE, vice Président du parti FARE-Ankawuli, Professeur Salikou SANOGO, Premier vice-président du parti URD et les membres de certains partis politique de la même obédience.

En prélude à son discours, le président du PARENA dit être surpris de voir le directeur de l’ORTM (M. Siriki N’Fa KONATE) au congrès du parti Rassemblement Pour le Mali (RPM). Pour lui, ce fait dénote la partie pris de l’ORTM sur l’arène politique nationale.

“En ce début de novembre, à l’exception notable de ceux qui nous dirigent et qui sont coupés des dures réalités que vivent les maliens, tout le monde convient que le Mali va mal, très mal, que la situation du pays est de plus en plus intenable, tant les populations souffrent, tant les jeunes ont de plus en plus du mal à trouver un emploi, tant les chefs de ménages triment pour joindre les deux bouts, pour nourrir leurs familles, tant l’insécurité galopante n’épargne aucune région de notre pays. Notre peuple vit dans la psychose de l’insécurité, dans l’inquiétude de la partition rampante du territoire national…  la réconciliation nationale et la réunification du pays sont renvoyées aux calendes grecques”. C’est avec ces mots que M. Tiébilé DRAME plante le décor de la conférence.

LES AUTORITES INTERIMAIRES

Selon les conférenciers, la base sur laquelle se repose la mise en œuvre des autorités intérimaires à savoir  “Entente”, un document signé le 19 juin 2016 par le gouvernement, est une imposture juridique. Le document viole et la loi votée par la représentation nationale le 10 mai 2016 et son décret d’application pris par le Président de la République, le Premier ministre et plusieurs ministres le 18 mai 2016. M. Tiébilé DRAME affirme que, selon des accords secrets, la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) et la Plateforme assureront chacune la présidence de deux régions, le gouvernement désignera le président d’une région.

L’INSECURITE

Sur ce point, M. DRAME a dit que “l’incapacité des autorités à protéger les personnes et leurs biens a atteint un seuil alarmant ces derniers jours. En dépit des assurances trompeuses du gouvernement. La multiplication des attaques armées à Bamako et dans les communes environnantes interpellent le Président de la République et son Gouvernement : Sanankôrôba, Djélibougou, Kalifabougou, siège d’Ecobank au cœur de Bamako, j’en passe. Le calvaire et la psychose que vivent les populations de Bamako et alentours sont le lot quotidien des populations maliennes des régions du nord et du centre. Ceux qui fréquentent les routes des régions de Tombouctou et de Mopti en savent quelques choses”. Il continue son allocution en affirmant qu’à cause de l’insécurité 100 % des écoles étaient fermées dans les villages de : Kareri, Koubaye, Ouro Guiré, Ouro Modi, Sasalbe, Toguéré Coumbé, pendant la dernière année scolaire.

LES COMMUNALES DU 20 NOVEMBRE

Selon le conférencier, la loi électorale du 17 octobre 2016, promulguée par le Président IBK, est une violation flagrante du protocole de la CDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance. Il rappelle l’auditoire de ce que le protocole de la CDEAO stipule la dessus ”Aucune réforme substantielle de la loi électorale ne doit intervenir dans les six (6) mois précédant les élections, sans le consentement d’une large majorité des acteurs politiques”. Alors que la loi communautaire est au-dessus de la loi nationale, termine M. DRAME.  Dans sa conclusion, il affirme que l’improvisation, le pilotage à vue, la politique de l’autruche et la démission des pouvoirs publics sont les marques de fabrique de la gouvernance instaurée depuis trois ans.

Oumar Hamadoun DICKO ajoute qu’en organisant les élections, l’Etat contribue à mettre la population dans l’insécurité totale. Il termine par ces mots “Le pays profond est en train de mourir de l’insécurité, caractérisée par une absence totale de l’Etat.”

Par:Zenith Balé

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