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Faculté de Droit Privé : Marchandage des notes à ciel ouvert

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Le chantage, les notes sexuellement transmissibles, l’achat des moyennes de passage d’une classe à une autre… sont entre autres pratiques qui se déroulent quotidiennement, au su et au vu de tout le monde, au niveau des facultés maliennes. A la Faculté de Droit Privé du Mali (FDPRI), ces pratiques malsaines s’adaptent, aujourd’hui, aux innovations technologiques mises à la disposition des étudiants dans le cadre du payement de leurs bourses. En effet, les étudiants non-admis lors des examens de la première session peuvent payer 75 000 FCFA pour être admis lors de la session de rattrapage. Pire, ceux qui ne disposent pas de liquidité peuvent, aussi, laisser leur carte bancaire Ecobank et leur code en caution pour un virement bancaire après leur passage en classe supérieure.

Les pratiques néfastes ont la peau dure au Mali, surtout au niveau des facultés maliennes qui sont censées former les cadres de notre pays. A la faculté de droit privé, un réseau mafieux et bien huileux s’adonne au marchandage des notes après l’affichage des résultats de la première session. Selon nos sources, les résultats de la première session sont tombés le 29 octobre passé à la FDPRI. Et ces résultats sont très catastrophiques avec environ 5% d’étudiants qui ont validé la première session.

La session de rattrapage, en préparation, constitue, donc, une source de revenus pour certains enseignants de la FDPRI. « Un réseau est mis spécialement en place pour accueillir les étudiants non-admis pour les faire savoir qu’ils peuvent passer en classe supérieure moyennant le paiement de la somme de 75. 000 FCFA », indique notre source.

Les étudiants qui sont en cours de liquidité peuvent aussi profiter du système. Il suffit de déposer sa carte bancaire et son code pour un prélèvement bancaire quand la bourse va tomber après le passage en classe supérieure. « Les responsables de cette fraude ont ainsi en leur possession plus d’une centaine de cartes bancaires avec leur code secret appartenant à des étudiants non admis », déclare notre source.  Quand va donc prendre fin ces pratiques qui ternissent l’image de l’éducation malienne ?

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