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Insécurité: la réponse des forces et services

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La forte médiatisation des attaques, braquages et autres cambriolages enregistrés dans le District de Bamako et ses environs dans la dernière décade d’octobre est-elle indicative d’une flambée de la criminalité ? La perpétration d’attaque criminelle en plein jour et en plein cœur de la capitale dénote-t-elle d’une défaillance de notre système sécuritaire ? Le glissement de l’insécurité de la périphérie vers le centre de Bamako doit-il faire peur ? Bref, les Bamakois et les Maliens vivent-ils en sécurité ? Quelle est la réponse sécuritaire déployée pour apaiser et rassurer les Maliens ?

En matière de lutte contre l’insécurité, qui est constante voire une pandémie planétaire, le risque zéro n’existe pas. Nulle part au Monde, y compris et surtout les dans les pays développés, on n’a pu prévoir, planifié et/ou mettre en place un dispositif sécuritaire imparable, infranchissable, et 100 % imperméable. Il suffit de rappeler les attaques du 11 septembre 2001 à New York et du 13 novembre 2015 à Paris.
Malgré le professionnalisme des forces et des services, les moyens impressionnants déployés en termes de technologie, de ressources humaines et financières, les services de sécurité américains et français (qui sont une référence) n’ont pu déjouer ces attentats qui ont fait des milliers de morts d’une part et plus 130 morts d’autre part.
C’est dire donc qu’en dépit des inquiétudes légitimes d’une population apeurée et effrayée par l’exploitation et l’instrumentalisation outrancière de l’insécurité ambiante à des fins purement devinables, on ne peut conclure pour ce qui est de notre pays de faillite sécuritaire ni même d’incompétence de nos forces de sécurité.
En effet, si par leur rapprochement dans le temps, les derniers actes criminels commis à Bamako et dans ses environs ont pu inquiéter et susciter des interrogations, ils n’ont conduit ni à une hystérie insécuritaire collective ni ébranler les populations dans leur confiance en leurs hommes et femmes qui veillent sur leur quiétude et leur tranquillité. Bien sûr, tout n’est qu’un chemin de rose dans cette saga, mais cette confiance des populations est fondée sur des résultats et succès tangibles. En dépit d’un contexte extrêmement difficile.

Le contexte
Depuis 2013, la reconstruction progressive de nos forces armées et de sécurité (FAMAs), la performance et les résultats de nos services renseignement et de nos forces spéciales constituent un motif de légitime fierté pour tous les Maliens en même temps qu’ils redonnent espoir à nos populations.
Attentats déjoués ; arrestations ; neutralisations de terroristes, illustrent à suffisance la bonne intelligence entre la Sécurité d’État et les Forces armées et de sécurité qui, mieux équipées et requinquées à bloc, sont créditées d’une remarquable montée en puissance et des succès indéniables. Au nombre desquels, on peut citer l’arrestation de : Souleymane Keïta, émir du Front de libération du Macina ; Alou Doumbia, chauffeur des assaillants de Grand-Bassam ; Seidou Diepkilé et Adama Maïga, complices de l’attentat du Radisson Blu ; Hamadi Niagando, adjoint du chef de la Katibat Halid Ibn Walid ; et Fawaz ould Ahmeida… (nous y reviendrons)
Nos forces et nos services reviennent de loin. Des Forces et des services, plus professionnels avec des objectifs recadrés, c’est à cela que s’attellent les autorités nationales avec le concours de leurs partenaires international, telle la Mission européenne de formation (EUTM).
Leur performance reconnue et saluée à l’aune de leur engagement et détermination à faire face au défi de la lutte contre le terrorisme entre dans ce cadre général de renaissance, de reconstitution et de réforme engagées, depuis l’arrivée du président IBK au pouvoir.
La réforme du secteur de la sécurité (RSS) intervient, sauf prêché dans le déni, dans un contexte de très grande turbulence nationale et de déficit de tous ordres : sous-équipement et effectifs insuffisants et mal formés pour faire face aux défis de l’insécurité et du terrorisme qui se mondialise en même temps rassurer une population vivant dans un environnement post-crise multidimensionnelle.
Les actions engagées par les plus hautes autorités, depuis septembre 2013, visent donc à corriger ces dysfonctionnements, à équiper et à réarmer moralement les hommes. À titre d’exemple, sur un besoin réel, en ressources humaines, estimé à près de 20 000 hommes, il est prévu dans la loi d’orientation et de programmation militaire, de recruter environ 10 000 sur les cinq ans. Le montant total pour ce recrutement s’élève à la somme de 42 981 240 066 francs CFA (PGA, revalorisation indiciaire accordée par le Gouvernement…)
Pour le Président Ibrahim Boubacar KEITA, il s’agit de lier l’acte à la parole, de tenir un engagement fait au peuple du Mali, notamment le 7 juillet 2013, au Stade du 26 mars. On se souvient que ce jour, le futur locataire de Koulouba avait promis : « pour l’honneur du Mali, (de rétablir) la sécurité sur l’ensemble de notre territoire (d’être) le garant de la sécurité de tous les Maliens. Mais aussi des étrangers qui viennent sur notre territoire, et dont l’appui nous est décisif : « Pour moi, la sécurité n’a pas de prix. Pour la garantir, je veux reconstituer une capacité de défense et de surveillance du territoire. Désormais, aucun groupe terroriste ou criminel ne franchira la frontière du Mali sans trouver devant lui les forces armées nationales en position de combat… »
« (Pour ce faire), je ferai voter et appliquer de manière très rigoureuse une loi d’orientation et de programmation militaire. Elle devra prévoir, pour les 10 ans à venir, les besoins nécessaires pour remettre à niveau notre appareil de défense, et lui permettre de faire face aux nouveaux défis. La conséquence sera une hausse très importante des moyens alloués au budget de la défense. Il s’agira de rendre notre armée plus performante en la dotant des capacités opérationnelles adéquates pour l’accomplissement de sa mission de défense de l’intégrité territoriale. Elles doivent être portées à un niveau d’efficacité opérationnelle qui dissuade tout agresseur éventuel. L’utilisation de moyens mobilisés sera scrupuleusement contrôlée, pour qu’aucun centime dédié à la sécurité des Maliens ne soit dévoyé. Je le dis, je le ferai ! Inch’Allah ! »
C’est pourquoi, en Kankelentigi, devenu président de la République, IBK a fait voter la loi d’orientation et de programmation militaire (LOPM). Adoptée pour la période 2015-2019, ladite loi consacre la volonté présidentielle de doter le pays d’un outil de défense capable de préserver ses intérêts fondamentaux.
Ses objectifs : amorcer une réforme profonde des armées, cohérente avec l’évolution de l’environnement aussi bien national qu’international ; doter les Forces armées et de sécurité en ressources humaines en nombre et en qualité ; accorder une attention particulière à l’accompagnement des restructurations qui seront mises en œuvre.
En d’autres termes, il s’agit et s’agira de se doter, à l’horizon 2019, nos forces armées et de sécurité d’une organisation et d’un plan d’équipement ; de disposer d’un outil de défense adapté aux besoins de sécurité et capable, en toutes circonstances, de défendre l’intégrité territoriale nationale tout en contribuant à la consolidation de la démocratie.
La loi d’orientation et de programmation militaire (LOPM) devra permettre aux Forces armées et de sécurité de : faire face à un conflit sur le territoire national avec une structure de commandement interarmée et opérative, capable de coordonner l’atteinte de l’objectif militaire fixé ; contribuer à la protection de la population ; contribuer aux opérations de maintien de la paix à hauteur d’un bataillon de 850 hommes.
Pour sa mise en œuvre, la Loi d’orientation et de programmation militaire nécessite un financement budgétaire de mille deux cent trente milliards, cinq cent soixante-trois millions, neuf cent soixante-douze milles, trois cent quarante-neuf (1 230 563 349) francs CFA sur une période de cinq ans.
L’application de cette loi, notamment le processus de formation des hommes est fortement soutenu par le chef suprême des Armées qui ne fait aucun mystère sur le fait que c’est d’abord et principalement à nos forces armées et de sécurité (Famas) d’assurer la sécurité des populations, conformément à leur mission. C’est pourquoi le président IBK s’est fait un point d’honneur de mettre à disposition de nos forces de sécurité, tous les moyens nécessaires avec, en retour, une obligation de résultat.

Des résultats à hauteur de moyens
Rééquipées et réarmées moralement, en l’espace de quelques mois nos Forces de défense et de sécurité ont commencé à prouver leur capacité de riposte et d’opérationnalité, non seulement sur le terrain au nord, mais aussi, ici à Bamako avec d’excellents résultats engrangés dans la lutte contre le terrorisme.
Les progrès réalisés fondent un réel optimisme ; mais un optimisme tempéré en raison de l’hydre terroriste. Après la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, le front s’est déplacé vers la lutte anti-terroriste. C’est désormais une priorité absolue, autant pour notre pays que ceux de l’ensemble de la bande sahélo-saharienne.

Samedi 27 et dimanche 28 juin 2015
Une semaine après la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation. Deux attaque, deux jours de suite, à partir de deux forêts, voici ce que notre pays a vécu, ce week-end. La première, samedi, à partir de la forêt de Wagadou, a visé la ville de Nara, la seconde, dimanche, à partir de celle de Kolondièba, le village de Fakola. Attaques signées Ansardine d’Iyad Ag Ghaly avec lequel certains de nos compatriotes veulent que l’État négocie.
La riposte foudroyante contre les assaillants djihadistes, le samedi 27 juin 2015 à Nara.
Des hommes armés appartenant à Ansardine, dont certains s’étaient infiltrés, depuis quelques jours, attaquent à l’arme lourde la ville de Nara, notamment le camp militaire de Ould Issa.
Après plusieurs heures de combat, les FAMAs ont pu repousser les assaillants et engager dans l’après-midi avec l’arrivée tardive des renforts à la poursuite des terroristes qui auraient enlevé quatre (04) véhicules de l’armée qu’ils trouvèrent dans un petit village près de Nara.
Selon un bilan officiel communiqué par le ministère de la Défense, les combats ont fait 3 morts (l’un dans la matinée et les deux autres dans l’après-midi) et 9 morts du côté des assaillants. Le reste du commando refuge dans la forêt de Wagadou. Une forêt de laquelle ces terroristes avaient été chassés en juin 2011 à l’issue d’une opération conjointe des armées mauritaniennes et maliennes, baptisée « Opération Baobab ». Quatre ans après avoir donc délogé les terroristes de cette zone, les forces militaires maliennes ne devraient pas permettre qu’ils s’y réinstallent.

Le dimanche 28 juin, des hommes soupçonnés d’être des islamistes se sont introduits à Fakola, cercle de Kolondieba, saccageant les bureaux du poste de gendarmerie et du sous-préfet.
Si on ne déplore aucune perte en vie humaine à Fakola, la concomitance des deux attaques (samedi et dimanche) et leur polarité (Nara au nord et Fakola à l’extrême sud) rentrent dans le cadre d’une stratégie de chaos sécuritaire planifiée, en tout cas d’instrumentalisation de la peur à suffisance pour amener les Maliens à se révolter contre l’incapacité du gouvernement à établir et à maintenir la sécurité sur l’ensemble du territoire.
Entre les attaques et la riposte, il faut saluer le courage et le sacrifice de nos vaillants soldats à Nara ainsi que la réactivité qu’ils ont mis à se déployer à Fakola. Les forces armées maliennes ont vaillamment repoussé les assaillants à Nara ; à Fakola, ils n’ont pas attendu leur arrivée pour se fondre dans la nature.
Avant de lancer une opération tripartite d’envergure (FAMa, Minusma, Barhkane), pour nettoyer à nouveau la forêt du Wagadou et débusquer le chef du FLN, Amadou Kouffa et des hommes d’Ançar Eddine d’Iyad Ag Ghaly (décembre 2015), les forces de défense et de sécurité mènent, le 2 juillet, une opération dans une autre forêt, celle de Sama pour en déloger des hommes armés suspectés d’être les auteurs des attaques de Fakoli et Misseni (octobre).
Après avoir mis en place un dispositif de protection dans les localités s de Kadiolo et Kolondiéba où des attaques similaires ont été également enregistrées, les forces de défense et de sécurité ont lancé l’opération « Djiguiya ». Zone de couverture : les cercles de Sikasso, Kolondiéba et Kadiolo.
Au même moment, une opération de sécurisation baptisée « Seno » est lancée dans la région de Mopti au terme de laquelle quinze (15) djihadistes ont été arrêtés et mis à la disposition de la gendarmerie, cinq autres ont été tués.

Les progrès réalisés, l’engagement et la détermination des forces de défense et de sécurité fondent un réel optimisme ; mais un optimisme tempéré en raison de l’hydre terroriste. À partir de mars 2015, les attaques terroristes se multiplient. Si certaines ont fait l’objet de peu de commentaires ; d’autres par contre, plus spectaculaires, ont placé le pays sous le feu des projecteurs du monde entier.

La première attaque terroriste dans les centres urbains et semi-urbains est perpétrée, le 5 janvier 2015 avec une trentaine d’éléments à bord de deux véhicules Pick-up appuyés par une vingtaine de motos contre la garnison de Nampala. Elle est signée du Front de libération du Macina et exécutée par un certain DIALLO, déserteur de l’armée et originaire de Nampala. Bilan : 5 soldats tués.

Samedi 7 mars 2015
L’attaque dans la nuit de vendredi à samedi du restaurant fréquenté par des expatriés appelés « La Terrasse » au quartier Hippodrome de Bamako fait cinq morts, dont trois Maliens, un Français et un Belge.
C’est le premier attentat terroriste enregistré dans notre capitale. Aussi, le président IBK, accompagné du Premier ministre, Modibo Kéita, et des deux autres ministres se rend sur les lieux pour condamner cet attentat terroriste et réaffirmer la volonté du gouvernement de ne rien céder face aux criminels qui attaquent notre pays ainsi que la solidarité de l’État aux forces de sécurité qui luttent avec vaillance et détermination contre le terrorisme.
Présidant, le lendemain dimanche 8 mars, la 21e édition de la journée mondiale de la Femme, le président IBK dira :
« Par rapport à ce qui s’est passé hier dans la capitale, je suis venu ici pour dire l’échec de ces gens-là qui pensaient nous faire tellement peur.
Ils pensaient que nulle n’allait oser faire sortir la tête, surtout pour venir dans une célébration comme celle que vous venez d’assister.
Nous sommes debout.
Nous sommes sereins.
Nous ne sommes pas dans la peur.
Il n’y a pas de psychose.
Ils ont échoué et ils échoueront.
Ils ne nous feront pas peur.
C’est lâche de tuer des Maliens et des étrangers à coups de Kalanichnikov et de grenades. Nous disons non et non à cette forme de lâcheté qui n’a rien à avoir avec l’islam.
Ceux qui ont accepté de le revendiquer le paieront au plus cher. C’est l’ensemble de la communauté internationale qui a été agressée. Des amis venus nous aider dans le cadre de la coopération bilatérale et multilatérale ont été fauchés lâchement et sauvagement, cruellement et injustement. Cela révolte toute conscience humaine.
Ceux qui mettent des cagoules sont-ils des humains ? Ils ont été trop loin.
Que personne n’ait peur.
Je m’incline devant la mémoire de ceux qui ont été lâchement tués et oppressés. »
Après six jours de traques et d’intenses investigations, nos forces spéciales, la section antiterroriste de l’armée malienne repère un des auteurs de l’attentat du restaurant « La Terrasse ». Il s’appelle Mohamed Tanirou Cissé né vers 1993 à Moudakam dans le cercle de Bourem. Après plusieurs heures de siège, il est abattu, ce vendredi 15 mars 2015 à l’aube par les forces spéciales de la sécurité d’État.
En effet, se sentant visé, le suspect a refusé de se rendre et s’est barricadé dans son appartement dont il a piégé la porte avec des grenades et s’est mis à tirer sur les éléments venus l’arrêter. Sa résistance a duré du jeudi à 20 h au vendredi à 1 h du matin.

Mercredi 15 avril 2015
Un mois après l’attaque terroriste de la Terrasse, un véhicule bourré d’explosifs et conduit par un kamikaze appartenant au groupe terroriste “Al-Mourabitoune” de Mokhtar Belmoctar a explosé, mercredi 15 avril 2015, à l’entrée du camp de la MINUSMA à Ansongo. Bilan : trois civils tués, sept autres blessés ainsi que neuf Casques bleus du contingent du Niger.
Qu’est-ce qu’on fait face à un Kamikaze ?

Vendredi 7 août
Réveil brusque à Sévaré, ce matin. Il est 7heures ! Partout en ville, des crépitements d’armes. L’armée se déploie. À la rumeur d’attaque de la ville, cède la frayeur d’une paisible population. Qu’est-ce qui se passe ?
Après s’être heurtée à la vigilance et à la vaillance des Famas au Camp de l’Air de Sévaré, le commando terroriste (appartenant au groupe djihadiste Al-Mourabitoune de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar et du Front de libération du Macina (FLM) d’Amadoun Kouffa), qui a échoué dans sa tentative d’attaquer, se replie et se rabat sur Le Byblos, un hôtel fréquenté par des expatriés, notamment des employés des sociétés militaires privées, ces sous-traitants qui travaillent pour l’ONU.
À l’Hôtel Byblos où ils prennent en otage les quelques expatriés présents : trois Sud-Africains, un Français, un Ukrainien et un russe.
À leur trousse, les Famas encerclent l’hôtel et bouclent le secteur, tentent de sécuriser le périmètre et de débusquer les terroristes : 5 de nos hommes tomberont.
Comment une ville dotée d’une telle présence militaire peut-elle être attaquée si facilement ? Qui sont les assaillants et qu’est-ce qu’ils visent ? Stratégie suicidaire propre au terrorisme ou test opérationnel en vue de jauger la capacité de réaction de notre armée ?
Dépêchées depuis Bamako, les forces spéciales de la Sécurité d’État débarquent à Sévaré en début de soirée. Elles établissent leur plan d’opération à 23 heures. L’assaut final est lancé au petit matin du samedi. Mission accomplie…
Bilan officiel : 12 morts (5 soldats, 5 terroristes et 2 Blancs).
Pendant que la prise d’otage du Byblos est en cours à Sévaré, des bandits (et non des terroristes) mènent une opération de braquage à Azar Libre Center de Baco-Djicoroni ACI en Commune V du district de Bamako.
Les assaillants, une fois sur les lieux, ont pris les vigiles en otage à l’intérieur de l’établissement. Des policiers en faction à proximité ont apporté leur secours des otages en pénétrant à l’intérieur du bâtiment pour tenter de les libérer et arrêter les assaillants. Face à la résistance du gang, appel a été fait à la BAC (Brigade anti-criminelle) qui les déloge et les remet à la justice.

Ce vendredi 7 août 2015 :
La brigade de gendarmerie de Baguinéda, dans la périphérie de Bamako, a été la cible d’une attaque terroriste aux cris : « La illaha Illa la ! » quelques heures seulement après la prise d’otages dans l’hôtel Byblos.
Aucune perte en humaine n’est à déplorer, mais les dégâts matériels sont importants : un véhicule de commandement de la brigade a été incendié et des bâtiments sévèrement touchés par les terroristes qui ont pris la fuite aussitôt leur forfait accompli.
Il s’agit de la troisième attaque terroriste en 24 heures, après celles de l’hôtel Byblos, à Sévaré et de Bacodjicoroni.
Cinq jours plus tard, des hommes armés tirent sur des policiers en faction au niveau du carrefour de la « Gare de Sogoninko, faisant un mort et deux blessés. L’attaque s’est produite en début de soirée.
Un homme enturbanné descendu d’un taxi, «fusil en main», s’est dirigé vers le poste de police qui se trouve à l’entrée de la gare, et a ouvert le feu sur les policiers en poste.
Le terroriste, qui a profité des troubles qu’il a créés pour fuir, à bord d’une moto conduite par un complice, sera impitoyablement traqué et neutralisé quelques jours plus tard.

31 septembre 2015
Neuf prisonniers, dont huit militaires, se sont évadés du Camp I de la gendarmerie de Bamako. Les militaires évadés sont notamment des éléments de l’ex-junte qui avaient été arrêtés par la suite dans le cadre des affaires dites Bérets rouges » et de la révolte du 31 septembre 2014 dans des garnisons militaires à Kati.
Les fugitifs ont bénéficié d’une aide extérieure qui leur a permis d’obtenir une barre de fer pour forcer le cadenas de la cellule et obtenir une arme, un PM à crosse rabattable ». Ils ont ensuite, « neutralisé un garde couché à l’intérieur du poste avant de braquer et désarmer la sentinelle de faction à la grande porte du camp ». Un motocycliste et deux automobilistes ont ensuite été braqués pour leur permettre de prendre la fuite.

Vendredi 20 novembre 2015
Au moment où le Monde, dans la solidarité, au coude-à-coude, toutes idéologies et chapelles politiques et religieuses confondues, s’apprête à tourner la page des attentats de Paris, en réitérant les appels à la vigilance, l’unité et à la détermination à éradiquer daesh ainsi que les autres groupes fanatiques liés au terrorisme, Bamako est poignardée, elle aussi, en plein cœur.
Il s’agit d’une attaque suivie de prise d’otages perpétrée contre l’hôtel Radisson de Bamako.
Après plusieurs heures de siège, le commando terroriste enrôlé par Al Mourabitoune adoubé par AQMI (de concert avec le Front islamique du Macina et Asardine d’Iyad Ag Ghaly) a été neutralisé. Mais le Bilan de cette attaque qui intervient à la veille de la tenue d’une conférence internationale sur « Islam et Paix » (annulée) (qui était prévue du 21 au 23 novembre à Bamako) est lourd : 22 morts.
Le Gouvernement a décrété 3 jours de deuil national et un état d’urgence de 10 jours.
En commandant en chef des forces, le Président IBK saluera, au terme de l’opération, la vaillance et le professionnalisme de nos forces de sécurité. Il a dit : « tout au long de la journée, nos Forces (Police, Gendarmerie et Garde Nationale) au prix de la vie de chacun de leurs éléments, avec courage, abnégation, discipline et professionnalisme remarquable, ont réussi à réduire patiemment et à neutraliser définitivement ces « illuminés d’un autre temps » qui étaient décidés, farouchement déterminés à faire un massacre total et complet de tous ceux qui étaient porteurs de vie à l’hôtel et qui se trouvaient ainsi brutalement confrontés à l’incompréhensible et à l’indicible furie d’individus pour qui la valeur « Vie » n’a aucun sens ».

Il ne s’agit pas là d’établir une liste exhaustive des attentats terroristes dans lesquels la Mission onusienne a beaucoup payé ; mais de souligner que s’ils n’ont pas suscité d’émoi au plan national, il n’en demeure pas moins qu’ils ont eu lieu et ont fait aussi des victimes. Mais aussi qu’aucune de ces attaques n’est restée sans suite, depuis mars 2015.

Alors venant aux attaques récentes qui suscitent tant de commentaires.

7 septembre 2016
Un guichet Western Union/Money Gram de Bank of Africa de Bamako, sise au tournant du 3e Pont, est attaqué par deux hommes armés qui tiennent en respect les cinq employés de l’établissement (deux caissières, le chef d’agence et les deux gardes de service en uniforme).
Les braqueurs disparaissent sur leur moto Jakarta avec la somme de 5 millions de nos francs.

Vendredi 14 octobre 2016
La « boutique de Waffa », sis à l’immeuble Mafa Haidara, route de Koulikoro, en face de la station Total à Djélibougou, commune I du district de Bamako, connue pour être très fréquentée et remplie de marchandises est attaquée par un groupe de 6 cambrioleurs vers 21 heures.
Les braqueurs, armés de fusils d’assaut, tirent une rafale de sommation, ordonnent à tous les occupants de se mettre ventre à terre, fouillent tout le monde, prennent l’argent trouvé dans les poches ou sacs des clients et vident la caisse de la boutique avant de reprendre leur chemin à bord d’un véhicule tout-terrain de marque Toyota Hilux.

Samedi 15 octobre
Quatre boutiques sont dévalisées par des cambrioleurs armés vers 2 heures, à Kouloubléni, commune I de Bamako.

Lundi 24 octobre 2016, à 19 heures.
Un commando de quatre individus armés attaque vers 19 heures le poste de péage de Sanankoroba.
Après avoir tiré en l’air, les assaillants (des voleurs et non des terroristes) pénètrent dans le poste, tuent à bout portant les deux vendeurs de tickets et le planton du nom d’Abdoulaye Kodjo ; s’emparent du butin, puis ils disparaissent dans la nature.

Vendredi 21 octobre 2016
Six (6) hommes armés tiennent aux environs de 21 heures en respect tout le village de Kalifabougou, à 45 kilomètres de Bamako. Là aussi, il s’agit plus d’acte de banditisme que de terrorisme. Parce que les assaillants font le tour des boutiques et des maisons avant de disparaître dans la nuit. Leur butin s’élèverait à des dizaines de millions de FCFA.

Jeudi 27 octobre 2016
Un client de Ecobank, Kissima Touré, agent de l’assurance « Wassa », qui vient d’effectuer un retrait de 25 millions de FCFA, est attaqué à 13 heures, sur le parking en plein centre-ville de Bamako. La victime reçoit plusieurs balles, mais sa vie n’est pas en danger.
Face à ces attaques répétées, nos forces de sécurité sont-elles restées terrées sans aucune réaction ni initiative ?
De nombreuses interpellations, dont certaines sur dénonciation des populations, sont déjà à l’actif de nos forces de sécurité qui se sont mis aux trousses des bandits armés qui coupent le sommeil aux paisibles populations, depuis la semaine dernière.
Selon un communiqué du ministère de la Sécurité et de la protection civile publié sur sa page Facebook, dans la nuit du 29 au 30 octobre, un grand ratissage des Forces spéciales antiterroristes en appui des unités de police et de gendarmerie a permis d’interpeller 120 personnes, dont les vérifications d’identité se poursuivent.
À date du 30 octobre dernier, plus 200 personnes avaient déjà été interpellées. Un des présumés braqueurs du client d’Ecobank, Soumaïla DAO plus connu sous le nom de Baraka, par ailleurs cité dans l’assassinat du sergent de Police Amadou Sanogo du 3e arrondissement, le 22 avril 2016, a été abattu à Daoudabougou lors son interpellation par la police.
Toujours dans ce même cadre, le samedi 29 octobre 2016, une opération des forces spéciales (FORSAT), dans le Bar Rougeot à Sogoniko, a permis d’interpeller 60 personnes ; 12 motos saisies.
De même que 42 autres personnes ont été également interpelées à Daoudabougou et mises à la disposition du 10e arrondissement. Une descente dans la manguerais de Torokorobougou et au bord du fleuve, s’est soldée par 3 interpellations, tandis qu’à Sénou Plateau, 28 personnes ont été interpellées par la Brigade territoriale de Faladiè, dont la vérification des identités était en cours.

En attendant, revenons sur la performance et l’efficacité de nos forces spéciales et services du renseignement dans la traque quotidienne qu’elles mènent contre les terroristes et les bandits de grand chemin.

Vendredi 13 mars 2015
Après six jours d’intenses investigations, les forces spéciales de la Sécurité d’État ont neutralisé, dans la nuit du jeudi au vendredi 13 mars 2015 à Magnambougou, le terroriste Mohamed Tanirou Cissé, coauteur de l’attentat perpétré le 7 mars, contre le restaurant « La Terrasse ».
Mohamed Tanirou Cissé a été identifié comme le motocycliste contrôlé par la patrouille de police et l’auteur du jet de grenades ayant causé la mort de l’agent de sécurité.
Le terroriste était retranché dans un appartement au sein d’un grand immeuble situé à 400 mètres de la brigade territoriale de gendarmerie sur la voie qui passe devant le Komoguel.
L’opération d’arrestation a été lancée aux environs de 23 heures par un détachement d’intervention de la DGSE qui a pris soin d’évacuer discrètement les familles voisines de la cible puis boucler le périmètre d’intervention, avant de sommer le malfrat à se rendre.
Le terroriste refusa d’obtempérer et se retrancha au fond de sa chambre, dont il avait piégé l’entrée par une grenade. Au terme de plus de 2 heures d’échanges de coups de feu, Mohamed Tanirou Cissé fut mortellement atteint par les éclats de sa propre grenade. Transporté d’urgence à l’hôpital Gabriel Touré, le terroriste succomba par la suite de ses blessures. 4 éléments des forces spéciales de la SE ont été blessés par des fragments de grenades.
Une fouille de sa chambre a permis de récupérer un fusil d’assaut AK-47 et plus de 700 munitions de guerre dont les numéros de série correspondent à celles retrouvées lors du démantèlement du camp d’entrainement djihadiste dans la forêt du Mandé, derrière Samanko.

5 Juillet 2015 : Affaire Wardossène
Bamako – Le Terroriste Mohamed Ali Ag Wadossène a été tué au cours d’une opération de ratissage de la Force française dans les chaines de montagnes du Tégharghar, ce dimanche 5 juillet 2015.
La mort du terroriste confirme bien les ambitions du Président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, de traquer tous ces malfaiteurs dans leurs derniers retranchements.
Le Chef de l’État avait donné la certitude à la suite de l’échange de Wadossène contre l’otage français Serge Lazarevic (le dernier otage français dans le sahel) que tous les terroristes évoluant sur le territoire national seront recherchés et anéantis. C’est désormais chose faite en ce qui concerne singulièrement Mohamed Ali Ag Wadossène.
Rattrapé et écroué, une fois de plus par la force spéciale du service de renseignement malien, il a été échangé dans le cadre du processus de l’accord de paix, contre un otage pour l’enlèvement duquel, il avait joué un rôle, et non des moindres.
Cette libération avait été vécue par nombre de Maliens comme une faiblesse de l’État. Toutefois, la mort de Wadossène vient de confirmer que l’anéantissement des réseaux terroristes, mafieux et djihadistes, dont certains ont été arrêtés par la même occasion, constitue une préoccupation fondamentale du Président Ibrahim Boubacar Keita.

19 Août 2015
Grâce à la collaboration intelligente des services de nos deux pays, la Police ivoirienne a extradé, le 19 août, sept éléments terroristes ayant perpétré les attaques de Misseni (le 19 juin) et de Fakola (le 29 juin 2015). Parmi ce groupe de terroristes, quatre ont été membres de la Police islamiques de Tombouctou pendant l’occupation djihadiste du septentrion malien. Il s’agit de : Hamadi Niangadou, Ali Touré, Walladine Sacko et Yacouba Traoré.
Activement recherchés depuis leurs forfaits dans les deux villages du Cercle de Kolondièba, Hamadi Niagando, l’adjoint du chef de la Katibat Halid Ibn Walid et son groupe financés par Iyad Ag Rhaly s’étaient réfugiés dans la forêt de Sama.
Ils y ont été délogés à la suite de l’opération de ratissage des Forces armées maliennes (lire ci-dessus). Le groupe s’est dispersé et Niangado qui est le gendre du leader du sud de la Katibat, Souleymane Keïta, et ses Lieutenants se sont retranchés dans le village ivoirien de Tingrela, en prenant soin de changer leurs identités.
Leurs attitudes suspectes ont réveillé les soupçons des chasseurs « Donso » des villages frontaliers ivoiriens qui les ont interpellés et remis à la police ivoirienne.
Au regard de leur nationalité malienne, les forces de sécurité ivoirienne ont voulu les conduire au-delà de la frontière, lorsque la DGSE malienne a attiré leur attention.
Ils ont été donc remis au service antiterroriste de la DGSE malienne.
Ils ont tous reconnu être membres de la Katibat Halid Ibn Walid au compte de laquelle ils ont reçu une formation au maniement des mines, pièges et explosifs au niveau de la mine d’Or de Ganakoro en Côte d’Ivoire. Et d’ailleurs, c’est sur ce site d’orpaillage que le groupe s’est constitué.
Les quatre individus cités ont un lien avec les éléments qui ont perpétré la série d’attaques sur les positions des forces de sécurité maliennes et de la Minusma à Bamako.

6 septembre 2015
Les forces spéciales de sécurité malienne (S.E) ont procédé, à Bamako dans la nuit du samedi au dimanche dernier, à l’arrestation de trois cerveaux des récents attentats contre la MINUSMA et les postes de Sécurité à Bamako et Baguineda.
Dans le groupe, Hassan Dicko, alias Abou Leila, Ayouba Sangaré et Ali Sangaré figurent parmi le commando qui a attaqué les logements du personnel de la MINUSMA à Mangnabougou Fasso Kanu, Missabougou, la Brigade de la Gendarmerie de Baguinéda et du Poste de Police de l’auto-gare de Sogoniko. Ce sont les mêmes qui ont aussi proféré, quelques jours avant, des menaces contre des journalistes maliens et étrangers.
Il s’agit de :
– Hassan DICKO, alias Abou Leila : deuxième personnalité du Front de libération du Macina, principal adjoint d’Amadou Koufa, ancien de la Police islamique de Tombouctou, chef du commando de Bamako. Courant le dernier trimestre 2014, il aurait incité Souleymane KEITA à fonder le groupe Ançar Eddine du Sud.
-Ali Sangaré : conducteur de taxi, transporteur du groupe, il a activement participé à l’attaque contre le domicile du contingent burkinabé de la MINUSMA à Mangnanbougou Faso Kanu. Il a eu à transporter des armes du groupe de Samalé à Sokorodji, chez Ayouba Sangaré. C’est justement lui le fameux taximan qui a déposé l’auteur de l’attentat de la gare routière.
– Ayouba Sangaré : chargé de la logistique et d’achat des armes au compte du groupe sur instruction d’Hassan DICKO. La perquisition à son domicile a permis de saisir un important lot d’armes de guerre, de grenades et des cartouches.

Jeudi 26 novembre 2015
Grâce à la coordination des différents services de renseignement de notre pays et à la collaboration de certaines bonnes volontés, les forces spéciales mettent, jeudi 26 novembre 2015, le grappin sur deux complices de l’attentat de l’hôtel Radisson Blu de Bamako. Il s’agit de Seidou Diepkilé et Adama Maïga respectivement à Missabougou et à Sangarébougou – Marseille.

25 Mars 2016
Mydi Ould Sodack a été arrêté par les forces spéciales de notre pays, le 25 mars 2016, à Gossi de retour de la Côte d’Ivoire où il avait pris part aux attaques de Bassam. Quant à Ibrahim Ould Mohamed, c’est, le 26 mars 2016, qu’il a été débusqué à Goundam.

29 mars 2016
Une unité de la Force spéciale de la Sécurité d’État reçu un joli coup de filet à la lisière nord de la forêt du Wagadou avec l’arrestation, le 29 mars, du leader de la Katibat Halid Ibn Walid, filiale du sud de Ancardine du terroriste Iyad Ag Rhaly.
Souleymane Keita, Émir de la Kaitibat Halid Ibn Walid, était en cavale, depuis juin 2015. C’était suite à l’arrestation de plusieurs membres influents de son groupe par la sécurité d’État après le démantèlement d’une de leurs bases, située dans la forêt de Sama.
Depuis, Souleymane Keita s’était réfugié en Guinée, puis la Sierra Leone et la Gambie, avant de rejoindre en début mars 2016, le gros des effectifs du Front de libération du Macina dans la forêt du Wagadou située à la frontière entre le Mali et la Mauritanie. C’est lorsqu’il s’apprêtait à rejoindre son mentor Iyad Ag Rhaly dans l’Adrar des ifoghas, qu’une unité de la force spéciale de la S.E, a mis fin à sa cavale.

17 avril 2016.
Des éléments des forces spéciales ont procédé, le samedi 16 avril 2016, vers 20 heures à Magnambougou, à l’arrestation d’Alou Doumbia dit Man, conducteur du véhicule V8 ayant servi au transport du commando qui avait commis l’attentat de Grand Bassam.

21 Avril 2016
Fawaz Ould Ahmeida dit Ibrahim-10 est arrêté par les forces spéciales, le 21 avril 2016 à Baco-Djicoroni Golf à Bamako. Il est le tireur de l’attaque de “La Terrasse” de Bamako et le planificateur des attaques du Radisson, du Nord-Sud et du Byblos de Sévaré.

Jeudi 05 Mai 2016
Les forces spéciales de la Sécurité d’État ont mis la main sur Yacouba Touré, un des principaux pourvoyeurs en logistiques et armement des groupes djihadistes du sud, le jeudi 05 Mai 2016 à Sénou, où il s’était reconverti en négociant de bétails dans la perspective de se soustraire de la vigilance des services de renseignement.
Ce serait lui qui a fourni les armes et les grenades à la Katibat de Boubacar Sawadogo, essentiellement constituée de djihadistes de nationalité burkinabè. Sa livraison d’une vingtaine d’armes de guerre, une trentaine de grenades ainsi qu’une importante quantité de munitions pour un coût total de 5 millions de francs CFA aurait permis aux membres de la branche burkinabé d’Ancardine de perpétrer l’attaque du poste de gendarmerie de Somorogouan, (Bobo Dioulasso) ayant causé la mort de trois gendarmes burkinabé, ce jour funeste du 9 octobre 2015.

Mardi 27 juillet
Les forces spéciales de la SE ont procédé à la lisière de la forêt du Wagadou (entre Dogofry et Nampala), le mardi 26 juillet 2016, à l’arrestation de Mahamoud Barry dit Abou Yehia, émir de l’Ancardine du Macina.
Il est le principal commanditaire de l’attaque contre la brigade de gendarmerie de Nara en juin 2015. Il a été imam de la mosquée de Sénou derrière les installations des Chinois. Il apparait sur une vidéo faisant l’apologie du Djihad et revendiquant l’attaque de Nara.
À cette performance indiscutable, en matière de traque et neutralisation de terroristes, il faut ajouter à l’actif de nos forces spéciales plus d’une vingtaine de projets d’attentat déjoués sur le territoire national et une collaboration fructueuse qui a permis à plus d’un pays d’éviter d’être frappé par les fous de Dieu.
Comme on le voit, notre pays loin d’exporter l’insécurité, aide et collabore pour son éradication dans la sous-région.

CONCLUSION
Comme on le voit, notre pays loin d’exporter l’insécurité, aide et collabore pour son éradication dans la sous-région. Le Mali n’est pas une singularité, loin s’en faut.
Comme on le voit, ce n’est point ni par manque de volonté politique ni par absence d’engagement de nos forces de sécurité que les attaques ont lieu. Elles sont aussi ailleurs. En cette matière, on peut procéder par nihilisme. Le risque zéro n’existant nulle part, aucun pays, fut-il développé, ne peut dire aujourd’hui qu’il est suffisamment armé pour faire face à l’insécurité qui se mondialise.
Comme on le voit, à chaque fois, nos hommes ont répondu, assuré et continuent de rassurer sur leur devoir et leur honneur à remplir leur mission : nous protéger ainsi que nos biens.
La guerre contre que les hommes et femmes chargés de notre sécurité mènent est un combat de longue haleine. Les forces de sécurité ont été, sont et seront encore sollicitées. Aussi, elles ont et auront besoin du soutien de l’ensemble du peuple malien, de chacun d’entre nous.
Si les récentes attaques (et celles à venir, nul ne souhaite) indiquent que notre pays fait face à l’insécurité (comme tous les autres du monde) ; que la paix scellée entre frères reste un processus encore long à bâtir, à consolider et à mettre sur les rails ; il faudrait désormais intégrer que la paix et le Mali ont un ennemi qui a un nom connu, un agenda commun et un arsenal opérationnel. Il nous faut surtout partager qu’ils n’ont aucune volonté de désarmer. Ansardine de Iyad Ag Ghali ?
Par-delà, le groupe terroriste que certains de nos compatriotes indiquent comme interlocuteurs (malgré son intransigeance à nous appliquer sa charia), il y a aussi la myriade de katibas liée à la nébuleuse terroriste d’Aqmi qui soufflent dans même trompette. Enfin, les narcotrafiquants, seigneurs de la contrebande qui régentent l’économie criminelle et l’agitation au nord comme au sud de notre pays qui veulent et ne peuvent, sauf naïveté, caresser la paix dans le sens du poil et intégrer le processus d’un Mali en voie de renouveau.
Contre ces ennemis de la paix et de la stabilité qui profilèrent avec des facteurs exogènes, la bataille n’est pas et ne saurait être ni gagné d’avance ni une partie de plaisir. Ni par le pouvoir seul, ni par les forces de sécurité seules. Pour triompher, il nous faudra, face à l’enjeu, beaucoup d’engagements et de déterminations dans notre volonté d’unité, de renouveau et de revivre ensemble.
Pour le Mali que nous avons en partage, il ne s’agit plus d’une volonté affirmée, mais d’une volonté qui agit et se matérialise par actes concrets, des actions tangibles et un sursaut commun à la mesure de l’enjeu. Il est donc indispensable de parvenir à une conjonction des patriotes pour neutraliser les pyromanes de l’intérieur qui se planquent derrière la bannière djihadiste pour conduire leur agenda, mais aussi les gangsters et les menus fretins qui, de jour en jour, se donnent le culot de troubler notre quiétude urbaine.
Pour préserver la vieille case malienne, parce que c’est de cela qu’il s’agit, la volonté, l’engagement et la détermination de chacun et de tous sont indispensables. C’est à l’aune que l’histoire de notre pays jugera de la sincérité et de la loyauté de chaque Malien envers la patrie.
Face aux oiseaux de mauvais augure et aux pécheurs en eaux troubles, il nous faut urgemment parvenir à une véritable convergence nationale, à travers un sursaut patriotique autour des défis sécuritaires, notamment ceux impliquant le terrorisme, et de l’énorme chantier des reformes de la gouvernance engagé par le président IBK.
En effet, autant, les ennemis de la paix (qui ne se résument pas seulement aux anti-accords) n’ont pas désarmé, il est autant clair que ce n’est pas tout le monde qui souhaite le renouveau du Mali. Un renouveau synonyme de souveraineté alimentaire, de lutte contre la corruption, la délinquance financière, de justice sociale… de fin des privilèges, des coteries véreuses et verbeuses.
Sous ces auspices, la paix et la réconciliation, la quiétude et la sécurité ne peuvent arranger les affaires de tous. Pas seulement des narco-djihadistes ! Pas seulement des radicaux-séparatistes qui s’assagissent du reste peu à peu ! Mais aussi de tous ceux qui, au sud notamment, ont intérêt à la confusion et de tous ceux dont l’agenda n’est pas visiblement de voir le régime du président IBK réussir là où ils ont échoué.

Par:Info-Matin

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